Epilogue

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Apercevant une jeune fille au bord de la falaise, un jeune homme se précipita pour la rattraper. Il courut très vite et la tira le plus loin possible en se rapprochant du banc tout en la gardant dans ses bras. Leurs regards se croisèrent et ne purent rien dire pendant un long moment.

"Ce n'est pas possible ? Ces yeux ? Je les reconnaîtrais entre mille et pourtant son visage m'est inconnu ! Comment ça se fait ?" se dit Violetta.

- Vous allez bien, mademoiselle ? lui demanda le jeune homme, en lui souriant.

Sa voix la fit sortir de son état de choc et se dit au fond d'elle-même :

"Non ? C'est impossible ! Ses yeux, son sourire et maintenant sa voix... me font penser à..."

- León ? dit-elle à voix haute, sans trop y croire.

- Chut ! lui dit-il en lui mettant un doigt sur la bouche. Ne parle pas si fort, je suis là incognito ! Tu as réussi à me reconnaître ? C'est incroyable ! dit-il tout bas.

- Mais... mais... tu es... bégaya-t-elle à voix basse.

- Mort ? Non ! C'était une mise en scène. Viens t'asseoir là-bas, je vais tout t'expliquer, lui dit-il en l'accompagnant vers le banc

Mais elle se dégagea de l'emprise de cet homme et s'éloigna de lui en reculant de quelques pas :

- NAN ! C'est impossible ! Mon mari est mort il y a deux jours ! hurla-t-elle en versant de grosses larmes.

Elle fit brusquement demi-tour et se mit à courir le plus vite qu'elle pouvait. Le jeune homme courut derrière elle en s'écriant :

- Mon amour ! Attends ! C'est moi, León, ton mari ! Je vais tout t'expliquer ! Reviens, Violetta !

Etant donné qu'il courait quand même plus vite qu'elle, il n'eut pas de mal à la rattraper rapidement. Il l'attrapa puis se mit devant elle, en la serrant un peu fort avec ses bras afin qu'elle ne s'enfuie pas. Elle pleurait toujours beaucoup et il se mit à la regarder dans les yeux :

- Reviens avec moi, s'il te plaît, viens t'asseoir sur notre banc pour que je t'explique tout !

- Mais il n'y a rien à expliquer ! Tu es m... mort ! dit-elle en piquant une crise de nerfs.

- Mon amour ! Je ne suis pas mort, je suis devant toi, bien en vie !

- Comment tu as pu me faire ça, León ? Moi qui t'aimais à la folie ! Je ne comprends pas !

Il insista lourdement pour retourner s'asseoir à leur endroit préféré. Il l'accompagna, tout en la tenant par la taille car elle tremblait. Son époux n'était pas mort mais bel et bien en vie, devant elle en ce moment-même. Arrivés devant leur banc, ils s'assirent et il commença son histoire :

- Eh bien, voilà ! Avant toute chose, je sais que tu as eu un énorme choc en me croyant mort et plus encore, maintenant que je suis là, devant toi. Laisse-moi parler, s'il te plaît ! C'est comme une faveur que je te demande.

Muette, elle ne put acquiescer que par un signe de la tête.

- Tout a commencé quand je faisais ma première tournée, au moment où tu as accouché de Mathéo et que Gery avait carrément changé pour m'approcher. Marotti l'a virée mais elle voulait se venger et m'a envoyé des lettres enflammées dans un premier temps et régulièrement quand j'ai repris ma tournée. Puis, comme je ne répondais pas à ses courriers, elle a décidé de m'en envoyer d'autres mais cette fois-ci, elles étaient vraiment agressives. Donc, j'ai décidé d'aller voir la police, et avec l'inspecteur qui t'a interrogée, on a mis ce plan à exécution pour la piéger afin qu'elle ne nous importune plus du tout. Je n'ai rien voulu te dire car je ne voulais pas t'inquiéter mais aussi pour que le plan marche à la perfection.

Le Destin *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant