Le Destin *Finie*

Chapitre 45

18 février.

Diego et León prirent l'avion dans la nuit et arrivèrent à Buenos Aires à l'aube. Arrivés à l'aéroport, ils sifflèrent un taxi qui prit la direction de la maison de León et Violetta. Celui-ci les déposa trente minutes plus tard, ce qui leur laissait le temps de prendre une douche et de boire une tasse de café et de discuter en attendant l'heure. León était anxieux.

- Calme-toi, León ! le rassura Diego.

- Comment veux-tu que je me calme alors que ma femme et mon enfant risquent de mourir d'un moment à l'autre.

- Ils sont surveillés du matin au soir y compris la nuit. Et s'il leur était arrivé quelque chose, j'aurais été prévenu car j'ai demandé à une infirmière de me prévenir. Je n'ai rien eu donc, tout se passe bien.

- Tu en es sûr ?

- Oui ! Il est déjà dix heures, tu veux aller voir ta moitié ?

- Oui ! Mais je suis trop nerveux pour conduire.

- Donne-moi tes clés de voiture, je vais conduire !

León ferma à clé sa maison et resta planta là un petit instant.

- Ah d'accord ! Merci Diego ! T'es un ami sur qui on peut compter.

Diego était déjà monté dans la voiture et prêt à mettre le contact.

- De rien. Qu'est-ce que tu attends ? Allez, monte ! dit-il après avoir mis le contact.

León monta à la place du passager et Diego démarra assez vite. Ils mirent vingt minutes pour arriver à l'hôpital. León descendit de la voiture le temps que Diego alla se garer. Il arriva en courant à l'accueil et demanda un peu essoufflé :

- Bonjour, je suis León Vargás, le mari de Violetta Vargás. Elle a été admise en urgence car elle risque de perdre notre enfant... Où est-elle ?

L'infirmière regarda sur son cahier et annonça :

- Chambre 1912 au quatrième étage, à gauche en sortant de l'ascenseur.

- Merci infiniment, lui dit celui-ci qui se mit à courir encore.

Diego vint le retrouver devant les ascenseurs. Le futur père était de plus en plus nerveux. Son copain essaya de le réconforter :

- Tout se passe bien, León ! Elle est entre de bonnes mains, ne t'inquiète pas.

- Je veux m'en assurer par moi-même, si tu le veux bien. Je ne veux pas revivre ce que j'ai vécu l'année dernière.

- Hein ?

- Oui, quand Violetta était dans le coma pendant plusieurs jours... J'ai énormément souffert car j'ai bien cru que j'allais la perdre.

- Mais tu ne l'as pas perdue, cette fois-ci ?

- Un peu car si elle ne se repose pas, elle risque d'y passer et ça, je ne pourrais pas l'accepter.

- Mais non ! Les médecins sont là, elle est sous haute surveillance depuis son arrivée. Et elle ira nettement mieux quand elle va te sentir près d'elle.

- Oui, t'as sans doute raison ! Au fait, pas un mot concernant Gery à Violetta !

- Mais oui, j'ai raison ! Et non, je ne suis pas fou, je ne vais rien lui dire. J'aime Violetta comme amie, je ne veux surtout pas qu'il lui arrive quelque chose.

- Merci Diego ! Bon, ben... J'y suis ! Je rentre !

- Vas-y ! Je t'attends là ! Une personne seulement est autorisée à être avec elle. Embrasse-la pour moi !