Chapitre 47

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Quand il arriva devant la vitre, une sage-femme vint lui montrer l'enfant : il était tout petit, ne mesurait que quarante centimètres pour un poids de deux kilos cent cinquante. C'était une crevette. León, en apercevant son fils, souhaitait qu'il survive quinze jours, jusqu'au huitième mois révolu afin qu'il sorte de la couveuse et qu'il puisse être avec sa mère et qu'elle le nourrisse au sein si elle a du lait, bien entendu.

Il fut tout de même ému de voir ce tout petit être devant lui. Il ne put malheureusement ni le toucher ni le prendre dans ses bras. Il resta un moment à observer son fils puis décida de retourner voir si Violetta était réveillée. Quand il arriva devant la porte de la chambre, il eut une mauvaise pensée et se l'enleva immédiatement de la tête.

Il entra et la découvrit toujours endormie. Il s'approcha d'elle, lui caressa les cheveux, ce qui la réveilla. Il déposa un tendre bisou sur son front.

- Bonjour, mon amour ! J'ai vraiment cru que je t'avais perdue. Je n'aurais pas pu vivre sans toi !

Elle leva légèrement la tête et s'aperçut que son ventre était nettement moins gros. Elle se le toucha.

- Ne t'inquiète pas, mon amour ! Notre fils va bien, il est tout simplement en couveuse en attendant qu'il prenne des forces. Je t'en suis reconnaissant de m'avoir donné un autre fils. Je suis extrêmement fier de mon adorable et merveilleuse épouse. Je t'aime si fort, mon amour !

- Que s'est-il... passé ? demanda Violetta encore groggy en versant quelques larmes.

- Tu ne te souviens de rien, ma chérie ? lui demanda-t-il, inquiet.

- Pas trop !

- Ludmila t'a raconté des choses que tu n'aurais pas dû savoir en attendant que tu ailles mieux. Le médecin m'a raconté le matin même que tu ne devais pas avoir d'émotions fortes, une contrariété ou autre chose car cela pouvait être mauvais pour toi et pour notre enfant. Je ne sais pas comment elle l'a su, elle a dû nous espionner, tu la connais ! Crois-moi, je ne voulais pas te mentir ou te cacher la vérité mais vu ton état, j'ai jugé préférable de ne rien te dire pour l'instant mais elle a décidé de tout te raconter, ce qui t'a provoqué un arrêt cardiaque et ta vie ainsi que celle de notre fils étaient en danger. Vous auriez pu y rester et jamais, je ne me le serais pardonné. Je t'aime trop, je ne veux pas te perdre, mon amour. Tu es ma vie maintenant, avec nos fils !

En entendant les jolies choses que León venait de lui dire, elle se mit à verser des larmes qui coulèrent le long de ses joues. Il s'en aperçut puis les lui essuya délicatement. Elle lui embrassa la main et lui fit un large sourire. Il répondit à son sourire par le sien et elle comprit encore une fois qu'elle aimait plus que tout cet homme qui se trouvait devant elle et qui n'était autre que... León, son mari et le père de ses enfants. Elle essaya de parler :

- Je t'aime, mon amour !

- Moi aussi ! répliqua-t-il, attendri. Plus que tout au monde... continua-t-il.

León se pencha sur elle et la serra délicatement dans ses bras. Ils restèrent un moment comme ça.

Plusieurs jours passèrent, Violetta et son fils reprenaient chacun des forces. León venait tous les jours les voir. Les infirmières le connaissaient bien maintenant et le laissèrent venir à n'importe quelle heure. Normalement, il y a des heures de visite mais elles firent une exception pour cet homme exceptionnel.

Quand Violetta dormait, il restait là, à son chevet, à lire un magazine ou un livre. Il allait voir aussi son fils. En observant ce petit être, il réfléchissait à un prénom. Plusieurs lui venaient à l'esprit. Il aimait bien : Théo ou alors Mathéo, ou encore, Sébastián ou alors Evan. Il hésitait mais allait en parler à son épouse dès qu'elle se serait réveillée.

Le Destin *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant