Chapitre 23

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"Personne ne vit sans aimer" -St Augustin


Je courrais du mieux que je pouvais, suivant bêtement Lewis. Je ne savais pas si on avait semé le vendeur et je commençais à être essoufflée, ce qui ralentissait ma course.

Mon cœur battait tellement fort que je cru j'allais finir par faire un AVC.

C'est au bout de quelques minutes que ce cher imbécile s'arrêta avant de pouffer de rire. Je m'arrêtai de courir, mais marchait vite en sa direction pour lui donner des coups dans le ventre.

Lui continuait de rire.

-Mais t'es con ! Lui hurlais-je.

Il voulait me répondre mais n'y arrivait tant il riait. Il riait à en pleurer. Je ne savais pas ce qu'il y avait de drôle et continuait à le frapper.

-On aurait pu se faire attraper ! Quelle idée de voler ? J'aurais pu payer ! J'étais à deux doigts de finir en taule par ta faute !

En voyant que mes coups ne lui faisaient aucun effet, je m'arrêtai.

-Si mon père me voyait qu'est-ce qu'il serait déçu ! Et ma mère ? Elle aurait honte d'être ma maman.

Lewis se calmait peu à peu face à ces mots. Il se redressa afin d'être en face de moi, même si, je voyais plus son torse qu'autre chose.

Je reculais afin de pouvoir le regarder en face. Moi, Ashton Frank, je n'ai jamais volé de ma vie. Si le vendeur venait à nous reconnaitre et porter plainte, que vais-je devenir ?

Cet idiot sorti de sa poche une barre de chocolat et me la tendit.

-Allez, avoue c'était drôle ! Décoince-toi un peu.

Il ouvrit la barre de chocolat et me la tendit de nouveau. Il touchait l'un de mes points faibles, le chocolat.

-Tu ne veux pas ? Ok.

Il dirigea la barre de chocolat vers sa bouche mais je l'arrêtai.

- Donne-moi ça, dis-je en la lui arrachant.

Je dégustai la barre de chocolat et culpabilisai de moins en moins à propos de ce vol. Ce chocolat fondait sur ma langue, qu'est-ce qu'il était bon ! Je pris un paquet de chips sous les yeux amusés de Lewis, l'ouvrit et en mangea un pendant que le chocolat était dans ma bouche. Vous trouvez ça bizarre ? Pas moi. J'aime bien les chips mélangées au chocolat.

-T'es trop mignonne quand tu manges du chocolat, et des chips.

Je m'arrêtai brusquement de manger, et avala ce qui était dans ma bouche. Pourquoi à chaque fois qu'il me complimentait, je rougissais ? Pourtant, je ne manquais aucunement confiance en moi, je savais que j'avais un certain charme, et les gens n'arrêtaient pas de me le répéter. Mon père me disait à chaque fois, "si tu ne trouves pas belle, personne ne le fera à ta place". Mais j'avais l'impression d'être une moins que rien face à Lewis.

Il ria doucement et s'approcha de moi.

-Je te fais de l'effet, avoue le, arrête de me résister.

Je rangeai le paquet de chips que j'avais dans mes mains, ainsi que l'emballage du bâtonnet de chocolat dans ma poche.

-Je vais rentrer, lui murmurais-je.

-Déjà ?

-Oui, dis-je en commençant à marcher.

*

J'étais chez mes parents le lendemain. Lewis m'avait raccompagné jusqu'à la rue afin que je puisse prendre un taxi.

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