Chapitre 40

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Ôter du monde les femmes et les fleurs, c'est vivre en un lieu sans beauté ni douceur.-Hypolite de Livry

16 appels manqués de Lewis.

C'était la première fois qu'il m'harcelait tant. C'était mignon, mais pas assez pour que je puisse lui pardonner. Il fallait que lui aussi soit blessé. Lui pardonner comme à mon habitude serait beaucoup trop simple. Beaucoup trop.

J'étais entrain de prendre mon déjeuner tandis que mon téléphone sonnait pour la dix-septième fois.

La sonnerie venait de retentir ce qui me fit un énorme plaisir car j'allais enfin pouvoir ignorer ses appels.

Je relevai mon visage pour voir Lewis s'avancé dangereusement vers moi. Je me levai de peur et lorsqu'il fut arrivé à ma hauteur, il écrasa brutalement ses lèvres contre les miennes. Il recula quelques instants plus tard et me regardait d'un air triste.

-Non mais qu'est-ce qui te prend ?

-Pourquoi tu ne réponds pas aux appels ?

-Peut-être parce que je n'avais pas envie de te parler tiens.

Je retournai m'assoir afin de continuer mon déjeuner.

-Arrête, pardonne-moi s'il te plait. Je n'aurai jamais dû dire ça.

-En effet.

-Je sais, je... Ce Will... il a tout ce qu'il faut, vous faites partis de la même classe sociale et moi...

-Tu vas arrêter avec ça ? Quand est-ce que tu comprendras une bonne fois pour toute que je t'aime bon sang !

Il ouvrit grand les yeux, comme si c'était la première fois que je lui disais cela. Pourtant, je n'arrêtais pas de le lui répéter.

Il s'approcha de moi ensuite.

-Et moi aussi. Moi aussi ! C'est pour cela que je suis aussi impulsif, j'ai tellement peur de te perdre.

J'aurai cru que sa voix tremblait si c'était quelqu'un d'autre. Il avait l'air si désolé. Je faisais tout pour ne pas succomber, mais ses yeux de chiens battus me procuraient une profonde pitié.

-Ashton, mon amour, mon cœur, ma rousse, je n'utiliserais plus jamais ce genre de propos à ton égard.

-Vraiment ?

Il se baissa afin d'être à ma hauteur, et m'embrassa tendrement. Je m'en voulais d'être aussi faible. Je m'en voulais, car encore une fois, je l'avais pardonné. Le côté positif c'est qu'il avait insisté, et qui l'avait l'air vraiment désolé. Et qu'il avait dit qu'il ne voulait pas me perdre.

Je voulais lui en faire baver, au moins pour quelques jours, mais deux choses m'en retenaient, son adorable visage qui ne demandait qu'à être pardonné, et la peur de le perdre moi aussi.

-Tes lèvres m'avaient tellement manqué ! dit-il. Tu m'avais tellement manqué.

Soudain, il me porta et me transporta dans ma chambre. J'avais non seulement lâché un cri car il m'avait surpris, mais j'avais lâché plusieurs autres cris car il faisait semblant de vouloir me faire tomber.

-Tu sais que je n'ai pas fini de manger ?

-Tu finiras après !

Il me posa sur le lit avant de sauter à côté de moi. Il approcha son visage de mien mais je pris mon coussin pour lui lancer cela en pleine figure.

-Tu vas le regretter !

Il prit un coussin, mais lorsqu'il le souleva, il vit deux papiers. C'était des billets d'avions. Il allait bientôt avoir vingt-et-un ans, et je voulais que l'on parte en voyage tous les deux en France. Lewis m'avait confié qu'il n'avait jamais quitté l'Angleterre et qu'il rêvait d'aller dans plusieurs pays, notamment la France. Bien sur, j'y étais déjà allé.

Opposites AttractOù les histoires vivent. Découvrez maintenant