Chapitre 12

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"La vie est une fleur dont le fruit est l'amour." -Victor Hugo



Je courrais dans les bois avec Alpha et mon père. Effectivement, c'est lui qui m'a entraîné dans sa passion, la course. J'aime courir. Ella ainsi que ma mère ne comprenaient pas pourquoi. Mais moi même je ne saurais leur expliquer convenablement. Je me dépense, j'oublie, je me détends, je profite de la nature. Je me sentais tellement bien lorsque je courrais et lorsque j'avais finit de courir.

Mon père s'arrêta tout en rigolant et en se courbant, les mains sur les genoux et en respirant bruyamment.

-J'ai passé cet âge ma fille, me dit-il toujours aussi essoufflé.

Je m'arrêtai donc moi aussi.

-Ton papa commence à devenir vieux, me dit-il en se redressant et en mettant ses mains sur ses hanches.

Mon père n'aimait pas que l'on le traite de vieux. Une fois, à ma dernière année de lycée, je lui avais balancé avec humour qu'il était vieux et j'ai été privé d'argent de poche et de sorti durant un mois.

Je ne pus m'empêcher de lâcher un rire, un rire qui s'estompa très rapidement.

-Il y a t-il un problème ?

Un jeune homme brun courrait vers nous. Un jeune homme que je n'avais pas vu depuis deux semaines et qui n'avait manifesté aucun signe de vie. J'espérais de tout cœur qu'il nous dépasserait et continuerait à m'ignorer. Mais mon espérance se fana en quelques secondes lorsque je le vis s'arrêter en face de moi.

-Ashton tu le connais ? me demanda mon père étrangement calme.

-Non.

L'expression du visage de Lewis changea. Il semblait être tout aussi énervé que moi.

-Il faut qu'on parle.

-Il n'y a plus rien à dire Lewis.

Mon père semblait perplexe.

-Ashton, qui est ce jeune homme ? Me demanda t-il cette fois-ci durement.

-C'est un ex ami.

-Mon cher Lewis. Voici l'adresse de ma maison. Nous allons déjeuner à 13:00 précise, tâchez d'être là l'heure, lui dit mon père fermement en lui tapotant le dos avant de partir en marchant non sans m'avoir appelé.

Je courus vers celui-ci en laissant en plan Lewis qui quelques secondes après repris sa course.

Je ne voulais pas paraître trop agressive mais j'étais très remontée contre mon géniteur qui avait fait ce qu'il ne devait pas faire. A chaque fois que j'ai un ami ou un petit-ami, il se sent obligé de l'inviter à manger.

Je me souviens quand mon père avait invité mon premier copain à un dîner. Il avait du lui poser 240 questions, que mon ex avait lamentablement mal répondu. Mon père voulait que j'en finisse avec ce gosse de riche arrogant mais il en était hors de question parce que je ressentais de forts sentiments à son égard.

Mais mon père avait raison, j'aurais du le quitter.

*

-Que font vos parents la vie ?

Toujours les mêmes questions. Je crois qu'il les avait apprises par cœur et dans l'ordre.

-Je vous en pris Monsieur Frank, tutoyez moi. Mon père est ouvrier et ma mère n'est plus avec nous.

Opposites AttractOù les histoires vivent. Découvrez maintenant