Chapitre 3

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Pdv Emma

Ah Paris !!! Que serai Paris sans ses embouteillages, ça fait plus de 30 minutes que je suis pire qu'un escargot... Après un temps interminable, mon GPS m'indique que je suis arrivée. Il est 13h et j'ai rendez vous avec ma propriétaire Mme Petersen, à 14h, ce qui me laisse une heure, pour visiter le quartier .

Je décide de faire le tour à pied. Je trouve une place et m'y gare. Je prends mon sac et commence à avancer. Le coin à l'air sympa, une boulangerie à côté de chez moi, une petite supérette ouverte tard, la station de métro à 10 minutes, un parc fermé le soir avec des aires de jeux pour les enfants, de petit banc sous les arbres, je sens que je vais apprécier d'y aller. Un petit restaurant attire mon regard. Il n'est pas très grand mais donne envie de le découvrir. J'ai encore le temps et j'ai faim, alors je décide de rentrer.

L'intérieur est très cosy, j'ai l'impression d'avoir fais un saut dans le temps en y entrant. On est dans un autre monde, les tables sont dans des petits box, des banquettes en cuir rouge sombre, des chandelles sur les tables, la seule lumière artificielle vient d'un plafonnier, immense , magnifique. Une jeune femme m'accueille et m'installe près d'une fenêtre, qui donne sur le parc. Elle me tend le menu, chouette un italien . Étant une grande fan de spaghetti bolognaise, mon choix est vite fait, avec ça je prend une salade verte, un verre de vin et en dessert je me laisse tenter par une panna cota à la framboise. Je suis vite servie, au bon dieu, c'est décidément les meilleures que je n'ai jamais goûté. J'adore cet endroit simple et bon . Je finis mon repas et me rends à l'adresse de Mme Petersen.

Je sonne et quelques instants après une petite femme, d'un certains âge m'ouvre, avec un sourire chaleureux .

- Bonjour Mademoiselle, que puis je pour vous ?

- Bonjour Mme Petersen, je suis Emma Batille, nous avions rendez-vous.

- Oh oui, entrez ma chère je viens de faire du thé, vous en voulez ?

- Avec plaisirs .

Son appartement se situe au 1er , celui que je dois louer est au quatrième et dernier étage.
Tout en buvant le thé, elle me raconte ces années de jeunesse, les soirées les plus folles qu'elle a fait ici, elle me parle de son défunt mari, un ancien britannique qui l'a suivi en France par amour , d'où le thé que nous sommes entrain de boire . Elle m'explique que depuis la mort de son mari, elle ne boit plus que ça, en sa mémoire. Son histoire me touche. Un amour véritable comme ceux des légendes de mémé, elle doit être l'exception. Aujourd'hui ça n'existe plus .. Je lui faire part de ma réflexion .

- Vous savez, on a été marié cinquante ans et jamais une entorse à notre engagement. Mais ce n'est pas pour autant que ça toujours été simple. Un couple, c'est des disputes et des réconciliations, des joies et des peines, si vous trouvez la personne qu'il vous faut, vous vous livrez, seule lui a les cartes pour vous anéantir où vous élever... Mon mari était casse pied comme personne d'autres, je râlais tout le temps avec lui, mais quand je suis tombée enceinte il a changé, il est devenu sur protecteur, ne me laissait plus rien faire, malgré sa bonne volonté, je l'ai perdu à 6 mois de grossesse, ce fut une épreuve terrible, je l'ai rejette, je ne pouvais plus le voir, j'étais vraiment méchante et blessante avec lui, malgré ça, il n'est jamais parti, il a continué à me fair râler, il était à nouveau cet homme casse pieds, en faisans ça, en prenant sur lui pour garder la tête hors du gouffre, il m'a permis de m'en sortir ... Malheureusement, nous n'avons jamais eu d'enfants, après ma fausse couche, j'ai eu des complications et je suis devenue stérile. Ça me tuais à petit feu, un jour, il est rentré à la maison avec un regard triste, un regard que je n'avais jamais vu chez lui, je me suis dit que c'était ma faute qu'après avoir perdu notre bébé, je le perdais lui aussi . C'est ce jour là, que j'ai compris qu'il fallait que je reprenne la vie en main pour lui, pour l'homme fort qu'il a été pendant des mois . Alors je suis allée vers lui, j'ai planté mon regard dans le sien et je lui ai dit "je t'aime ". La, il s'est mis à pleurer, sans s'arrêter, je ne comprenais pas . Mon mari était un homme fort, son métier l'avait forgé, il était inspecteur de police à la brigade des mœurs. Je lui ai demandé ce qui se passait et il m'a dit : sauvons les enfants...

La destinée d'EmmaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant