22〰 Le retour

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Pdv Emma

Je n'en crois pas mes yeux, je me pince pour être sûre que je ne suis pas dans un de mes cauchemars, de la douleur, malheureusement cette dernière me ramène à cette triste réalité. C'est bien ma chère mère, qui se tient devant moi. Je tente de garder mon calme, Sî je sens que je ne pourrais supporter sa présence plus longtemps et qu'elle ne comprend pas qu'il faut qu'elle dégage et vite, j'appellerai Sam. Normalement, il est chez lui, donc en moins de deux minutes il sera là. Enfin au moins j'essaie de me rassurer comme je peux.

- Qu'est ce que tu fais la ? Lui demandais je froidement.

- Je suis venue te voir ma chère fille, tu ne réponds jamais à mes appels. En plus ton numéro n'es plus attribuée. Dit elle le plus naturellement du monde.

- Combien de fois? Hein combien de fois, vais encore devoir te dire que je ne veux pas te voir. Fais comme si t'es deux filles étaient mortes. Putain. OUBLIE MOI !! M'énervais je contre elle.

Je ne peux pas garder mon calme avec une telle personne devant moi. Les passants commencent à nous regarder, c'est sur que j'ai hausser le ton, je ne passe pas inaperçue, mais honnêtement je m'en contre fiche. Seule chose que je veux, c'est qu'elle parte. Je ne peux pas rentrer chez moi pendant qu'elle est là, elle serai capable de sonner à toutes les portes jusqu'à que quelqu'un lui ouvre et puis elle camperai devant ma porte. Elle toquerai jusqu'à que je cède. Je ne veux pas de son ombre chez moi. C'est hors de question.

- Arrêtes de dire de telle chose, j'ai perdu ta sœur, et toi tu m'échappes, tu es ma fille, et je t'aime...finit elle dans un sanglot.

- Ha non, gardes tes larmes pour quelqu'un d'autres. Tu m'aimes quelle bonne blague. A part toi, ta petite personne tu n'aimes personne. Alors franchement, rentre chez toi ou pars ou tu veux mais loin de moi. Je te redis pour la dernière fois, DÉGAGE DE MA VIE, pars et ne te retournes pas, crois moi Sî je te vois près de moi, je n'hésiterai pas à allez à la police, je suis sûre qu'ils m'écouteront. Même si les faits sont anciens, peu être trop pour la justice la presse elle adorera une histoire juteuse, sur la famille de la brillante Mme Batille ...

- Tu... Tu ne ferai jamais ça, contrairement à ce que tu penses, je te connais ma fille, tu n'es qu'une moins que rien, déséquilibrée, à tendance suicidaire, personne ne croirait un déchet comme toi. Alors maintenant tu vas bien écouter sagement. Tu vas me faire rentrer chez toi, l'accueillir dignement et surtout, surtout ne me manques plus jamais de respect. Comme tu l'as si bien dit, je suis la brillante Mme Batille, avocate des plus grands politiciens, des grands pontes de la Medecin en tout genre, certains grands directeurs d'hôpital psychiatrique me doivent des faveurs, un seul coup de fil, et ta vie minable que tu t'es construite se finira dans une camisole. Me suis je bien fait comprendre ?

-Oui.. Dis je dans un murmure.

Et voilà dix ans d'effort, pourquoi ? Pour rien. Que me veut elle ? Pourquoi revenir maintenant. Elle ne fait rien sans raison. Maintenant reste plus qu'à savoir quoi faire. Elle a raison, je ne peux rien dire et rien faire contre elle, elle a les bras bien trop long, et mon dossier médical, qu'elle garde bien précieusement, ne m'es pas en ma faveur. Même des centaines de témoignages de mes amis ne servirait à rien. Je suis née Batille, et j'en porte le poids tous les jours. Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche, je jette un œil sur le message affiché, c'est David. Je dois lui dire adieu, je ne peux pas l'entraîner dans cette famille, rien que d'approcher ce nom pourrit l'âme d'un prêtre. Nous arrivons enfin à mon étage, à chaque marche, j'ai eu le droit de me faire traiter d'idiote, même pas capable de finir dans un endroit digne des Batille. Ici, il y a plus d'âme que dans tous les domaines, Villas, manoir de ma famille. Vous vous demandez sûrement pourquoi, je suis Sî mauvaise vis avis de mon nom et tout ce que ça représente. Mon père était un homme bon, pur dans son âme. Il s'est fait sa réputation d'avocat des faibles. Il défendait tout ce qu'il pouvait. Jamais de riche homme d'affaires louche. C'est au tribunal qu'il a rencontré ma mère, lui défendait une victime de viol et ma mère avait été commis d'office dans la partie adverse. Mon père a bien évidemment gagné ce procès, et ma mère à mis le grappin dessus. Elle était belle, d'une beauté renversante et elle a charmé mon père. Elle lui as retourne le cerveau. ( heureusement que Mémé m'a parlé de lui, de quel homme il était avant de rencontrer ma mère ) Au bout de six mois, ils s'étaient mariés et ma mère a pris de l'assurance grâce à mon père, qui au passage y a laissé une parti de son âme. Elle a fait tout pour que mon père prenne de grosse affaires, du genre défendable si on a pas de conscience. Elle voulait monter le cabinet " Batille " et pour ça, il fallait des liquidités, et rien de mieux que de bonne affaires pas très claires. Ils se sont vite fait un nom, enfin ma mère, mon père lui s'effaçait de plus en plus. Il était devenu en moins d'un an, le bon à tout faire de madame. Il n'allait même plus au tribunal plaider. Trois ans plus tard, le cabinet Batille ouvrait avec une clientèle bien établie. De grands noms, de personnes influentes. Seulement mon père ne faisait pas parti de ce plan. Il a décidé de faire son rôle, dans le plus grand secret, il s'était remis à défendre les innocents. Il a tenu pendant quatre ans, puis ma mère est tombée enceinte. Quand nous sommes nées ma sœur et moi, mon père était fou de nous, ma mère à vite repris le boulot et ce qui devait arriver, arriva . Mon père se retrouva en procès face à ma mère et talentueux comme il était, il a gagné. Enfin gagner est un grand mot, gagner le droit de mourir. Trois jours plus tard il était mort. Une enquête a été faite mais il a été conclu à un accident de la route. Moi je sais, je sais qu'il ne s'est pas tué au volant, on l'a fait taire. Le fait qu'il gagne ce procès à coûter très cher à des personnes pas très fréquentables. C'était une histoire de prostitution et d'esclavage d'humain. Une fille avait réussi à s'enfuir et avait accepter de témoigner contre eux. Ils n'étaient pas jugés pour prostitution mais pour coup et blessure sur cette jeune femme. Les policiers n'avaient soi disant pas de prépuce pour autre chose. Donc mon père a eu gain de cause ce qui a fait emprisonner deux gars. Ils ont été retrouvés mort dans leur cellule et la victime a subitement disparu. Puis mon père trois jours plus tard décédait dans un banal accident de voitures. Ça fait beaucoup de coïncidence, pour être la vérité. Mémé à tout fait pour prouver que mon père avait été assassiné mais en vain. Deux mois plus tard, ma mère se remariait avec mon beau père. Elle a gardé son nom de veuve, elle ne pouvait pas le changer, ça aurai porter préjudice à son cabinet. Je ne suis même pas sûr que se soit vraiment légal. Bref passons . Ella et moi avions même pas un an quand notre Perrenoud a été enlevé. Nous vivions dans une grande maison, avec des bonnes, des nourrices et des précepteurs pour nous élever. Ma mère et mon beau père était rarement là. Ça m'allait pour lui, car je ne l'ai jamais aimé mais elle, elle nous manquait. Nous étions des petites filles en manques d'amour maternelle... Si seulement l'été de nos quinze ans ...

La destinée d'EmmaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant