Kellin commence sa scolarité à San Diego. Alors qu'il déboule dans la salle qui était en plein devoir, il tombe sur le plus beau garçon qu'il n'avait jamais vu.
Génèse de Protection.
J'avais annulé mes rendez-vous avec les garçons pendant le week-end pour pouvoir rester chez moi et me reposer. Evidemment ces derniers s'étaient tous invités chez moi pour connaître les moindre détails de mon pseudo-lynchage. Ils étaient énervés mais se moquaient gentiment de moi à mon dépend. Les filles cependant semblaient émerveillaient par l'idée de pouvoir me faire des massages et s'en donnaient à coeur joie.
- Le dos de Vic est si agréable à masser, admira Leila.
- Moi aussi je veux des massages, se plaignit Jaime.
- Tu n'as qu'à aller te faire lyncher et tu reviens.
- Je vais les tuer, soupira Gabe.
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Il me frottait le bras et avait passé toute la matinée à grogner contre les moutons. ll pensait à eux si fort que je pouvais presque sentir la présence de ces derniers dans la pièce. Justin et moi essayons de le calmer. Mon ami avait choisi une méthode plus ou moins conventionnelle en lui montrant des vidéos virales de chats dans le vain espoir de le dérider. Quand à moi je me contentais de le faire rire avec ma tête appuyait contre l'oreiller ce qui aplatissait vulgairement ma joue. Tony entra dans la pièce à son tour et s'assit sur le lit :
- Ça vous dit de regarder un Star Wars ?
Toute la chambrée leva les yeux au ciel. Si on suivait toutes les demandes de Tony on passerait nos journée à regarder Star Wars et à l'écouter disserter sur l'univers étendu de la saga ainsi que les anecdotes. Cependant on s'y faisait de plus en plus. Je m'apprêtais à dire "oui", mon opinion comptant plus que celui de mes invités puisque j'étais le convalescent.
- Pourquoi pas Rock Academy ?
J'acceptais immédiatement cette proposition et demandais à Leila de se lever de mon dos. Je me remis confortablement dans mon lit et cherchais le film sur internet tandis que toute la petite bande se plaçait sur le grand matelas deux places. Je lançais le film et les musiques rock et grunge résonnèrent dans le chambre, entraînant nos voix avec. On levait les bras au ciel les balançant au rythme saccadé de la musique de Zack.
Quand mon père rentra dans ma chambre, mes amis me souhaitèrent un bon rétablissement et partirent tous excepté Leila qui voulut rester plus longtemps ce que mon père accepta. Quand la porte fut fermée et que nous fûmes seuls dans la chambre, elle se tourna vers moi :
- Et ton Kellin il a rien ?
- Non, je ne pense pas.
- Tu l'aimes bien hein ?
- Arrêtez tous avec ça ! C'est juste que j'aime pas l'injustice, me défendis-je. Il est sympa c'est tout.
- Mmh... Développes ton propos, dit-elle en croisant les bras et en appuyant son menton sur sa paume, me fixant d'un air concentré.
- Il a de bons goûts c'est tout, sauf dans ce qui est de se trouver des compagnons.
- Tu dis ça parce que tu es jaloux.
- Pas du tout ! Mais pour vouloir sortir avec Mike le moutons à deux pattes et un dixième il faut vraiment être aveugle !
Elle rit et m'embrassa le front et me murmurant qu'il fallait que j'arrête de me voiler la face et repartit chez elle. Je passais mes dernières heures de ma journée à lire et à écouter de la musique. Il fut bientôt l'heure de dîner sans que je ne me rendîmes compte du temps qui passait à une vitesse folle. Mon père semblait heureux à en avoir l'air niais, de pouvoir me traiter comme un enfant de trois ans et mettait un poing d'honneur à me prendre dans ses bras pour me faire descendre les escaliers :
- Tu sais, tu devrais penser à prendre du poids, Vic. Ce n'est pas normal que j'arrive encore à te porter alors que tu as seulement 15 ans.
- Dis toi que c'est la nostalgie qui te donne des forces.
Il sourit et me posa sur ma chaise alors que ma mère servait le plat principal.
- Tu n'iras pas en cours demain, ton rendez-vous chez l'osthéopathe est tôt et il faudra que tu te reposes après.
Mike s'offusqua quand il demanda i lui aussi pouvait ne pas y aller et que les deux parents refusèrent. Il me frappa le bras du plat de la main et je poussais un petit cri :
- La prochaine fois tu peux aller te faire, je t'emmène pas à la soirée avec le groupe.
- Hein quoi ? Mais non ! Désolé, désolée, désolé !
Je lui tirais la langue en mangeant mon dessert avant de décider de remonter dans ma chambre. Je profitais du fait d'échapper à un jour de cours pour finir la dernière saison de ma série favorite. Je fermais l'écran de mon ordinateur quand j'entendis mes parents monter les escaliers me faisant passer pour un bon enfant endormi. Quand toutes les lumières de la maison furent éteintes, je fus pris par la fatigue et tombais de sommeil malgré moi.
Quand je me suis réveillé ma bouche était sèche et je me retournais dans le lit en grognant contre mes côtes parsemés de bleus. J'allais attrapais ma bouteille quand celle-ci apparut devant moi. Je relevais la tête doucement, pas encore entièrement tiré de mon sommeil et sursautais de l'autre côté de mon matelas en apercevant une silhouette humaine à moins de un mètre de moi. Le corps était frêle et des cheveux noirs coupés de manière irrégulière lui tombaient sur le cou.
- Depuis quand t'es là ?
- Ton frère est venu me chercher chez moi en me déconseillant de na pas aller au lycée. Comme si j'étais pas au courant.
Il soupira et s'installa près de mon lit, laissant glisser son dos contre mon mur.
- Alors, ça fait si mal que ça ?
- C'est supportable.
- Pourquoi ils t'ont frappé ?
- Tu sais les moutons, il ne faut pas chercher à les comprendre sinon on risque de leur ressembler, ris-je.
- T'es mignon quand tu souris, répondit-il tout simplement.
Je m'arrêtais soudainement et lui lançais un regard inquisiteur. Il avait l'air sincère,préférant ne pas lui répondre je repoussais mes draps et allais hors de mon lit, titubant tel un canard hors de l'eau jusqu'à ma porte. Quinn se contenta de me suivre en se tenant derrière moi. Je me préparais mon petit-déjeuner et sortit un deuxième bol que je remplis de céréale avant de le tendre à mon invité.
- Oh j'ai déjà déjeuné.
- Je m'en doute mais j'ai bien l'intention de regarder un film maintenant et j'ai envie de le regarder avec toi.
Il hocha la tête en rougissant et je l'invitais à prendre place sur le canapé à mes côtés.
- Tu m'accompagnes cet après-midi ?
- Où ?
- J'ai rendez-vous chez un ostéopathe.
Il acquiesça une nouvelle fois et je répétais son mouvement ce qui eut l'effet de le faire rire. Je ne relevais pas et me concentrais sur l'écran de la télévision.
