Chapitre 16

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- Mais pour qui il se prend à embrasser mon Vic comme ça ? s'esclaffa Gabe en regardant le nouveau. 

- Arrête de te  moquer et aide moi plutôt à l'emmener dans une chambre. Il est complètement mort.

J'essayais de repousser Quinn qui n'arrêtait pas d'essayer de me coller ses lèvres alcoolisées sur la bouche. 

- Mais il était avec qui ?

Tout le monde en face de moi haussa les épaules, ne voulant pas attiser ma colère sans doute. Je grognais me tirant les cheveux de façon hystérique. 

- Bon. Viens Gabe, on l'emmène en haut. 

Kellin continuait de se serrer contre moi comme un chaton mouillé. Gabe lui attrapa les pieds et le tira en arrière pendant que je lui attrapais les bras. On le posa dans le lit de la chambre et je le déshabillais de ses chaussures et de sa veste ainsi que de son t-shirt.

- La vache ! Il est tellement maigre ! s'étonna mon meilleur ami. 

Je prenais les vêtements de Kellin et une odeur particulière attira mon attention. 

- Sens ça, Gabe. 

Il attrapa le t-shirt et le renifla avant d'éclater de rire. 

- On dirait que le petit Quinn s'est bien amusé ! 

- Pas mal pour une première soirée. 

- L'odeur est forte, si il en a fumé autant lui aussi c'est un miracle qu'il est tenu aussi longtemps. 

- Au moins ça sera une mémorable première soirée pour lui, commentais-je. 

- Et oubliée surtout, avec un peu de chance il va avoir oublié qui'il t'a embrassé. 

J'explosais de rire, c'était nerveux. Le souvenir des lèvres de Quinn sur les miennes est tellement gênant que je priais moi-même pour qu'il n'en ait aucun souvenir. 

- Je retourne à la soirée, tu viens ou pas ? 

- Non, je vais me reposer un peu avant de revenir. 

- D'accord, sans vouloir te vexer Vic mais l'ambiance dans cette pièce est ... nulle. 

Je le frappais à l'arrière du visage pendant qu'il essayait de me fuir, claquant la porte derrière lui. La pièce se retrouva plongée dans le silence, les basses de la musique des garçons faisant trembler de manière presque indétectable la porte. Je me laissais tomber sur le sol et laissais ma tête s'y reposer. Je fixais le plafond noir d'un air concentré comme si je m'attendais à commencer une conversation avec lui. 

- Vic ? Tu sais j'ai pas fumé. 

- Tant mieux pour toi. 

- Est-ce que tu m'aimes ? 

J'ignorais si mon cerveau me jouait des tours mais quand j'entamais une vaine tentative de me relever, la nuit étoilée de Van Gogh s'imprima devant mes yeux, me clouant au sol. 

- Vic ? Je t'ai posé une question. 

- Je te croyais complètement bourré toi. 

- Je le suis, je suis sûr que je me ramasse par terre si je me lève. 

Les lattes du lit craquèrent, grinçant d'un bruit désagréable aux oreilles et un bruit sourd m'explosa le tympan et une masse m'écrasa le bras droit. 

 -Bordel Quinn ! Je sais que t'es maigre mais l'énergie cinétique te rend vachement plus lourd.

- D'où connais-tu l'énergie cinétique Fuentes ? 

- Je sais plus, c'est inné chez moi d'être intelligent. 

- Je croyais que quand on était bourré, on devenait plus stupide qu'on ne l'est déjà. 

Je tournais la tête vers lui, ma respiration sifflante montant encore d'une octave

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Je tournais la tête vers lui, ma respiration sifflante montant encore d'une octave. D'un autre côté, je trouvais Quinn hilarant mais il était trop mignon appuyé contre mon bras, l'écrasant littéralement. 

- Tu sais Vic. Je te trouve gentil, tu me fais peur mais je te trouve gentil. 

- Quelle antithèse. 

Le sang réafflua en grande quantité dans mon bras droit alors que le brun soûl se relevait, faisant passer une de ses jambes de l'autre côté de mon corps et posant sa main sur ma bouche. 

- Tais toi et laisse moi parler ! Je te trouve gentil, mignon, enfin non... Mais t'es beau quoi ! Et tu m'aides beaucoup ! Du coup... je crois que je t'aime bien. T'es drôle quand tu veux, et t'es... gentil ! Mais t'es bipolaire, on sait jamais si tu rigoles ou si tu es sérieux. 

Je tirais la langue, léchant sa main dans l'espoir de le dégoûter et de pouvoir le dégager de sa place mais il était trop plongé dans ses paroles qui, pour mon esprit alcoolisé, n'avaient ni queue ni tête. Je voulais juste qu'il parte de sa place, je détestais ce sentiment d'infériorité qui prenait place dans mon corps, c'était une sensation désagréable. Je le poussais d'un mouvement de hanche et il retourna sur le plancher sale. 

- J'étais en train de parler ! 

- Tais toi, je comprends rien à ce que tu dis. 

Il me fit un petit sourire et se repencha vers moi pour embrasser le coin de mes lèvres. Aah... Quinn, l'alcool ne te réussit pas. Je ris intérieurement alors qu'il éternua. Il renifla, sa langue produisant un bruit désagréable alors qu'il la faisait se gratter contre son palais pour s'empêcher d'éternuer encore. Il s'excusa d'une voix polie : 

- Je suis allergique à la poussière. 

- Dans ce cas là, on n'a pas choisit la meilleure chambre. C'est celle de Justin est ce mec est un vrai porc. 

- Tu crois qu'il a des magazines pornos ? demanda malicieusement Kellin. 

Les vibrations de mon rire me transpercèrent la gorge, me faisant tousser à mon tour. On commença à chercher les supposés magasines de plaisir de mon ami, nous soutenant mutuellement afin de ne pas retomber par terre. 

- Mais il a rien ! 

- Ce mec est beaucoup trop clean, marmonna Kellin. Peut-être qu'il fait ça sur son PC. 

- Hé doucement ! J'ai bossé sur ce PC moi ! 

Il leva les yeux au ciel avant de retourner s'allonger par terre en étoile de mer, occupant en dépit de son corps fin, la moitié de mon champs de vision. 

- Je suis trop fatigué. 

- Pauvre petit chou, tu veux que je te lise une histoire ? 

Il se releva, tout de suite intéressé par cette idée et plongea en direction des livres de Justin. Je choisis un livre simple, un que l'on avait offert à Justin pour son anniversaire. Je m'allongeais ensuite près de Kellin et ce dernier posa ma tête sur mon torse pour pouvoir apprécier tout autant que moi, de l'écriture du livre. Je ne sais pas combien de temps on est resté là, je sais qu'il n'écoutait pas l'histoire, il jouait avec les doigts de ma main gauche, grognant quand je lui demandais de les lâcher pour pouvoir tourner la page. Il n'y avait que ma voix monotone qui résonnait dans notre chambre, allongés par terre, personnes d'autres autour de nous. Juste nous. Ce moment de la soirée, était le meilleur.


Bulletproof Love ( w/ Vic Fuentes and Kellin Quinn)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant