Lutter pour ne pas t'aimer

Chapitre 9 Déboires.

Hermione et Ron furent heureux de voir qu'Harry se sentait mieux bien qu'il leur sembla épuisé et blafard, mais étant donné que Pompon avait ôté tous les glamours cela n'avait rien d'étonnant. 

« Tu as vu Malefoy ? s'enquit la brunette.
- Non, pourquoi j'aurais dû ? s'étonna Harry sur la défensive.
- La fouine est venue nous voir ce midi, expliqua Ron. Il voulait te donner votre copie pour Slug afin de la relire.
- Ah ! Non, il n'est pas venu.
- J'aurais cru, fit son amie en haussant les épaules. Il n'était pas présent en cours cet après-midi. Ginny nous a dit que tu sortais ce soir, enchaîna t'elle.
- Après le repas. Je vous retrouverai dans la salle commune. »

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Harry resserra le col de son pull, en murmurant pour lui-même

« Quelle idée de sortir sans cape par un froid pareil alors que Ron et Hermione m'attendent au chaud dans la tour des Gryffondor. »

Pourtant l'élu continua d'avancer vers le lac. A mi-chemin, il remarqua une lueur incandescente suivi d'une expiration bruyante. Par réflexe, Harry sortit sa baguette. Dans l'obscurité il n'apercevait qu'une ombre. Cependant une certitude l'envahit, il baissa sa baguette puis avançant nonchalamment :

« Il me semble pourtant t'avoir expliqué les méfaits du tabac, reprocha le brun.
- Pourquoi Harry ? riposta Drago en insistant sur le prénom.
- Pourquoi quoi ? Le tabac ou pourquoi je suis là ?
- Tu m'agaces Potter.
- C'est réciproque, répliqua l'élu en s'asseyant tout en évitant les nombreux mégots qui jonchaient le sol. Tu es resté là toute l'après-midi.
- Qu'est ce que cela peut te faire ?
- Ecoute Malefoy, je venais m'excuser mais étant donné ton humeur je préfère partir avant que l'un de nous deux fasse encore une connerie.
- Parce que pour toi c'était une connerie. »

Surpris par le ton véhément du vert-argent, Harry se releva et affirma:

« Oui c'était une erreur monumentale. Tu n'as qu'à mettre ça sur mon instabilité mentale après tout toi et tes copines Ombrage et Skeeter, l'avez déjà proclamé haut et fort. »

Drago se mettant à la hauteur d'Harry leva sa baguette avec l'envie d'en découdre. Le Gryffondor l'imita. Ils se toisèrent attendant l'un et l'autre un sort qui ne vint jamais. La fureur que le Serpentard lisait dans les émeraudes du brun rivalisait avec la déception que lui ressentait. Harry baissa sa baguette et fit demi-tour.

« Potter, attends. »

Drago lui tendit son sac qu'il avait laissé dans le couloir la veille et un parchemin.

« Tu n'auras qu'à rajouter ton nom dessus. »

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Quand Harry, après avoir erré dans le château revint dans la salle commune presque trois heures plus tard, il trouva Hermione et Ron enlacés dans un fauteuil.

« Où étais-tu passé ? interrogea Ron d'un ton accusateur.
- Avec Malefoy.
- Quoi ? éructa le rouquin.
- Au cas où tu l'aurais oublié à cause de vous qui m'avez laissé en plan lors du premier cours de potion je dois me coltiner sa majesté le roi des Serpentard pour les devoirs de potion.
- De un, ce n'est pas de notre faute, nous ne pouvions pas prévoir ce que Slughorn mijotait et de deux, il ne t'est pas venu à l'esprit de nous prévenir pour ne pas nous inquiéter, rétorqua Hermione coléreuse. »

Penaud, Harry qui avait regretté son éclat avant même d'avoir achevé sa tirade, s'excusa platement alléguant que " la fouine lui tapait sur les nerfs."

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Neville sourit à Luna. Ils avaient passés la soirée à bavarder. Luna lui avait parlé de sa mère, de la fierté qu'elle éprouvait pour elle, de la douleur causée par sa perte. Elle raconta les recherches de son père sur les ronflaks cornus. Et Neville prenait plaisir à l'écouter lui narrant à son tour sa passion pour la botanique, ses rêves, ses espoirs, son manque de confiance qu'il ressentait toujours au fond de lui-même, même si depuis la bataille finale il avait acquis une certaine notoriété.