Lutter pour ne pas t'aimer

Chapitre 65 Le marché

Drago se tenait devant une psyché et s'observait d'un œil critique. Malgré tout les soins qu'il avait fait ses cheveux restaient ternes et son teint bien trop blême même pour un Malefoy. Seules ses cernes violacés et ses lèvres roses coloraient son visage d'albâtre. Sa chemise pourtant autrefois faite sur mesure flottait dorénavant sur son corps amaigri.

La porte s'ouvrit. Théodore entra suivi par deux Gryffonnes. Ginny se tourna vers sa camarade de maison et lui dit :

« Tu vois le désastre. Peux-tu faire quelque chose ? »

Lavande eut un sourire narquois et ses yeux pétillèrent de malice. Elle tourna autour du Serpentard et contempla les ravages causés par l'angoisse, le manque de sommeil et de nourriture. Puis elle se plaça entre le miroir sur pied et Drago puis se tournant vers Théo et Ginevra elle déclara :

« Avec quelques sorts de cosmétiques, un ou deux glamour et quelques sorts de coutures il sera comme neuf... enfin presque , ajouta-t-elle pour elle-même. »

Drago eut un léger sursaut quand le blonde leva sa baguette avec concentration.

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Poppy grommela contre les Aurors affectés à la surveillance de son infirmerie. Ils faisaient fuir certains de ses patients les plus timides et l'empêchait de porter des soins convenables au jeune Potter. Deux hommes étaient placés à l'extérieur et contrôlaient les allées et venus. Un autre gardait l'entrée de la chambre du survivant et le dernier surveillait celui-ci.

L'infirmière finit de soigner un cinquième année puis se dirigea vers la porte derrière laquelle se trouvait Harry après avoir attrapé un plateau déjà préparé par ses soins. L'Auror détailla se que l'infirmière tenait dans ses mains.

« Pour l'amour de Merlin, s'exaspéra Pomfresh. Ce ne sont que quelques serviettes et des potions nutritives et celles ordonnées par le Magenmagot. »

L'Auror la toisa mais s'écarta pour la laisser entrer. Elle dût de nouveau présenter son plateau à un agent du ministère qu'elle n'avait jamais vu. Il ne semblait pas commode.

« Vous pourriez vous retirer, demanda poliment Poppy.
- Non, grogna le sorcier.
- J'aimerais faire la toilette de ce jeune homme et il a le droit à son intimité.
- Les ordres sont ordres.
- Vos collègues avaient au moins la décence de se détourner. »

L'homme parut gêné mais resta dans la même position. Poppy soupira et s'approcha d'Harry. Immobile maintenu par des liens magiques , le jeune homme semblait ailleurs. Les sorciers chargeaient de sa surveillance pensait que cela était dû aux potions, Pomfresh savait qu'Harry projetait son esprit auprès de Drago grâce au lien antique. Sans celui-ci l'infirmière était certaine que l'élu aurait perdu la raison.

« Harry... Harry, appela-t-elle presque tendrement. »

Lentement, le sauveur cligna des yeux. Ses prunelles émeraudes voilées de résignation se posèrent sur elle. Le rouge et or eut une légère lueur d'affection qui passa dans son regard quand il la reconnut.

« Harry, il faudrait te laver. »

Poppy laissa quelques instants au jeune homme pour qu'il comprenne. Il fronça les sourcils et Pomfresh précisa :

« Pas magiquement mon ché... cher Harry. Cela ne suffira pas cette fois ci»

Poppy avait dût se faire violence pour réprimer le terme affectueux qu'elle allait prononcer. La bouche du survivant s'arrondit en un o parfait. Il rougit ardemment et se mit à suffoquer. Poppy reconnaissant une attaque de panique lui jeta un charme qui régula sa respiration et l'apaisa.