When You Come To CirclyCices

Chapitre I

//FDR: la chanson n'est pas descriptive, elle représente simplement l'atmosphère pesante autour d'Ekhö. bonne lecture...//

Chapitre I

''Mes yeux devinrent jaunes et des crocs grandirent dans ma bouche''

EKHÖ

Les vibrations de la route me devenaient insupportables, les heures pour moi me paraissaient comme une éternité... Je me forçais donc à me détailler le paysage pour ne pas rendre malencontreusement mon repas.

Il est vrai que je les avais oubliés... tous ces détails.
Moi qui avant les aimais tant... Je n'aurais tout de même jamais pensé remettre les pieds ici.

Un choc fit légèrement divaguer le bus et mon sac au-dessus de moi tomba lourdement sur ma tête.

Un râle de douleur m'échappa malgré moi mais ne voulant risquer de tomber en me levant, je me contentais de serrer contre ma poitrine les biens choisis  pour me suivre durant mon périple d'inconsciente.

Le passage était à présent plus calme, car nous passions sur le pont récemment rénové.
L'on pouvait penser à un rêve ainsi, flottant au-dessus d'une eau cristalline, où la lune et les étoiles ce reflétaient comme dans un miroir... encerclés par ces gigantesques conifères parfois menaçants lorsque les hurlements sauvages nous parvenaient même à travers les parois du véhicule.

Malheureusement pour moi, l'instant magique prenait fin et nous passions dorénavant par le tunnel de la montagne, les lumières rouges défilaient rapidement devant mes yeux... je sentais mes paupières tomber lentement, petit à petit...

La dernière chose qui m'apparu fut le panneau de mon terminus...

''Bienvenu à CirclyCices ''

La ville de mon enfance... la ville encerclée de montagne...

***

"Hé ma p'tite dame, je vais pas attendre jusqu'à minuit, c'est pour aujourd'hui ou pour demain.''

J'ouvre péniblement les yeux et mets quelques instants pour reprendre conscience. Je garde mon sac contre ma poitrine et descends sur le trottoir d'une rue inconnue. Je me retourne, sur le point de poser une question.

''Excusez-moi mais où j...'' je commence à demander en me retournant...

Trop tard, les portes sont déjà fermées et le conducteur repart sans même m'adresser un regard. Il ne me reste plus qu'une solution... errer jusqu'à trouver mon chemin.

Je passe donc mon sac sur mon épaule droite et m'engage sur la route, au milieu des maisons silencieuses que je ne souhaite pas déranger.

Tout est calme, je me sens de trop ici...

C'est censé être chez moi...

censé...

Je continue tout de même ma route, peu m'importe, j'ai tout laissé derrière moi pour être ici. L'Angleterre ne me convenait plus, espérons que les États-Unis passeront mieux... ils m'avaient tout de même vue naître, vue grandir,vue souffrir et vue partir.

J'avais, comme qui dirait, quitter le nid pour mieux y revenir sept ans plus tard.

Les minutes ou bien les heures défilent, les quartiers avec elles, sans que je ne sache comment, la lisière de la ville m'apparait et je longe celle-ci jusqu'à atteindre le sentier tant convoité de ma rédemption.