Chapitre XXXII. Partie I.

924 74 14
                                    


Chapitre XXXII. Partie I.

"Cela faisait si longtemps que je n'avais pas senti mon emprise sur l'un de mes enfants."

Après de quelques secondes, et à mon plus grand étonnement, la Nome dont les mains s'étaient glissés dans ma nuque me tire alors violemment d'une main  les cheveux afin que je dégage mon cou qu'elle s'empresse de mordiller en y laissant des marques profondes.

Au début cet audace ne me déplaît pas, j'en viens même à pousser d'inaudibles ronronnements gênants pour ma virilité. Mais lorsque l'adolescente entreprend de passer une main sous mon t-shirt pour venir caresser ma peau je me braque face à cette témérité qui ne lui ressemble pas.

Dans un mouvement de recul je saisis sa main trop entreprenante et la fait lâcher la peau de mon cou pour tenter de déchiffrer sur son visage.

Mais son visage était coupé en grande partie par sa mèche et ce qu'elle laissait voir la Derrys semblait elle-même à quelques détails près. Ses joues avaient rosis et sa respiration se faisait saccadé tandis qu'elle esquissait un sourire pervers que je ne lui connaissais pas. Son œil gauche possédait son habituelle couleur bleu mais pourtant mon instinct me hurler que ce n'était pas Ekhö que j'avais sous les yeux.

D'une main hésitante je viens glisser ma main sur sa joue pour lentement relever ses cheveux afin de découvrir la nature de son œil droit.

rouge...

"Tu n'es pas toi." j'affirme doucement sous son iris vermeille surnaturelle.

"Et alors ? Si nous reprenions plutôt où nous en étions au lieu de débattre." me rétorque la jeune femme d'une voix plus juvénile qu'à l'ordinaire.

Aussitôt elle tente de saisir mes lèvres mais je me dégage de son étreinte.

"Quoi ? Où est le problème ? Tu avais pourtant l'air d'apprécier tout à l'heure à tes miaulements." me nargue la blonde en revenant à la charge.

Dans une démarche sensuelle elle vient se coller contre moi en glissant ses mains le long de mon dos ce qui me fait contre ma volonté frémir.

"Qui es-tu ?" je demande pourtant en gardant les pieds sur terre en l'éloignant par les épaules.

"Ce que tu es ennuyeux..." soupire t-elle en se résignant. "Et moi qui espérer m'amuser lors de mon jour de sortie." lève t-elle les yeux au ciel en commençant à s'étirer.

"ton jour de sortie ?" je tique, en tentant de comprendre.

"Je suis l'une des voix dans sa tête." m'explique t-elle dans un sourire en coin en faisant tourner son  doigt sur le côté de sa tête. "Merci d'ailleurs, c'est notamment grâce à toi que j'ai pue sortir." me dit-elle en se mordant sensuellement la lèvre.

"Comment ?" Je ne comprend toujours pas.

"Nous ne pouvons submerger son esprit que lorsqu'il est faible. La dernière fois Calypso a pue sortir grâce à la pleine lune qui est définitivement l'occasion où elle est la plus faible. Mais aujourd'hui ses principales barrières étaient totalement brisées et l'alcool n'a rien arrangé, Mais toi !" me pointe t-elle du doigt en riant. "Ton baiser a littéralement été le coup de masse qui a fait cédé son équilibre émotionnel !" s'esclaffe t-elle, trouvant la situation hilarante alors que je reste perdu.

"Calypso ? Parce que vous avez des noms ?" je réagis seulement  sur ce point.

"évidemment, nous ne sommes pas juste un simple phénomène de schizophrénie." se moque t-elle à nouveau. "Je suis Euleïda."

When You Come To CirclyCicesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant