Chapitre III

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III

''Qui es-tu ? Imposture.''

EKHÖ

Lorsque j'ouvre le rideau de douche, une épaisse buée envahis la salle comme un dense brouillard...

Dommage que la douleur me ramène irrémédiablement à la réalité. Je noue ma serviette autour de ma poitrine et prend soin de ne pas glisser sur le carrelage tout en essuyant rapidement le miroir afin d'y observer les dégâts.

Je n'ai que quelques égratignures sur les bras, et non sur les jambes comme je le craignais, mais je prend peur lorsque je distingue cette énormes creux en arc de cercle saignant abondamment sur mon épaule. Je me précipite dans le placard à la recherche d'une quelconque trousse de premier secoure. Je ne trouve qu'une bande blanche que je me  contente d'imbiber d'un vieux whisky d'un des nombreux placards de la cuisine.

Une fois mon bandage improvisé nouer, je sèche rapidement mes cheveux clair comme neiges et me vête d'un t-shirt blanc imprimé d'un symbole celte, d'un collant opaque noir que je surmonte d'une paire de chaussette sombre me montant jusqu'au dessous des genoux, d'un short en jeans effilé, je recouvre mon top d'un sweat à fermeture éclair bleu glace, je décide, pour simuler le froid de l'hiver qui ne m'atteinds quasiment pas, de porter en plus de mon sweat, une fine veste en cuir dont je rebrousse les manches.

Mes cheveux une fois secs, ondulent à leur manière qui leur est propre et qui par la même occasion m'insupporte tant,
je n'ai pourtant pas le cœur à les combattre aujourd'hui... je me contente de me brosser les dents, de tracer un trait d'eye-liner sur chacune de mes paupières et de passer une épaisse couche d'anti-cernes sur les marques violacées qui entourent mes yeux.

Je descend enfin de la salle de bain et attrape par la même occasion mon sac de cours bleu saphir.Je récupère les clés de la maison et sors enfin, une pomme à la main.

"Hormis l'accident de la nuit... que je n'explique toujours pas d'ailleurs..." hasardais je en prenant une première bouchée.

"Cette journée s'annonce plutôt bien !'' je m'écrie, la voix pleine d'espoir.

Oui, il m'en faudra de l'espoir pour lutter contre des ados intolérants... qui ne supporte pas les personnes aussi différente que moi.

***

L'animosité des couloirs me donne déjà la migraine alors que je ne suis à peine qu'au portail.
Inspire. Expire. Inspire. Expire.

Les pas s'enchainent naturellement jusqu'au panneau d'affichage où les classes et les noms sont encore affichaient.

"Ekhö Derrys... Ekhö Derrys... Ekhö Derrys... ah ici !'' Je pense tout haut.

Je suis donc dans la classe de première F, mon professeur principale est aussi celui de Maths, Mr. Lafrèce... oh non le pauvre, il devrait savoir pourtant que les lycéens sont cruel et sans scrupule en ce qu'il s'agit de surnom...j'en ai moi même payer les frais...

La sonnerie retentit par-dessus le brouhaha incessant et je me retrouve malgré moi, entrainer parmi la foule.

Je rentre dans ma salle et m'installe au fond, je sors chacune de mes affaires mais me rend compte que mon stylo manque à l'appel. Je perd espoir et me tape le front contre la table. Puis je chuchote à moi-même dans un sermon silencieux.

"Oh nan... c'est trop la honte d'oublier son stylo à la rentrée...''

Je vois quelqu'un en face de moi s'installer nonchalamment, je lui tapote timidement le dos et celui-ci ce retourne. C'est un jeune homme aux cheveux de jais, il ne semble pas s'être coiffer après le réveil. Les traits de son visage sont fatigués, ce qui lui donne un air plutôt comique, ses lèvres fines arbore un léger sourire en coin lorsqu'il me tend contre toute attente l'objet de ma demande sans que je ne prononce quoique ce soit.

When You Come To CirclyCicesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant