When You Come To CirclyCices

Chapitre IV

IV

''Dans ce champ de fleurs, connu de nos seuls cœurs''

EKHÖ

Je hurle une nouvelle fois,

Qu'est-ce que j'me sens bien...

C'est incroyable, je ne me sens plus... moi.

Je suis juste... libérée.

SYKES

Il est tard, mais je ne dors pas, j'ai beaucoup trop de mal à cause de la lune... elle n'est certes pas encore pleine mais à vingt-quatre heures d'intervalle, la pression de l'instinct est plutôt angoissante.

Je décide finalement de descendre de ma chambre pour me servir à boire dans le salon. J'y croise une faible lumière pour laquelle mon père et son charmant ordinateur sont la cause.

"Insomnie ?" Me demande t-il sans pour autant détacher ses yeux de l'écran.

"Et toi ?" Je lui demande en retour.

"ça tombe bien, il fallait que je te parle de l'interdiction...'' détourne t-il la question.

Mon père donne une tape sur le cuir du canapé pour que je m'installe à ses côtés. Je ne me fais pas plus longtemps prier et m'assois à sa gauche.

"Sais-tu que nous ne sommes pas les seuls habitant dans la forêt ?"

"Oui, je l'ai appris il y a quelques jours." Je lui répond ne comprenant pas où il veut en venir.

"à ton avis, pourquoi je ne veux pas que vous vous aventuriez dans la forêt sans être quatre minimum ?" Poursuit mon père.

"Je te laisse la joie de me répondre."

"Cette maison est entouré d'un marécage, une fois rentré dedans, l'on ne peux plus en sortir..." m'éclaircit-il.

"C'est réellement la seul raison ?" Je m'assure, peu convaincue.

Il ne termine pas sa phrase et ce contente de relever la tête.

"Papa...'' Je soupire exaspéré  en sachant très bien que la discutions est close.

"Tu as entendu ?'' me demande mon père en posant un doigt sur mes lèvres.

Cette fois je ne rate pas le bruit qui a interpellé mon père, c'est un hurlement de loup...beaucoup, beaucoup trop proche !

"Je pars avec Nick !''s'exclame mon père en s'habillant de sa veste.

"Je t'accompagne !

"hors de question.'' Refuse t-il d'un non catégorique.

Je met moi aussi ma veste et le suit jusqu'à la porte.

"Décidément tu tiens vraiment ça de ta mère...''

Je lui souris en dévoilant mes crocs aiguisés. Depuis le temps que je souhaite faire une battue.

EKHÖ

Un crie de joie déborde de mes lèvres.

J'accélère ma vitesse de course en fixant mes pieds... c'est génial ! Tout bonnement génial!

J'hurle une nouvelle fois de bonheur mais me reprend d'un sourire lorsque j'entends d'autres loups me répondre des montagnes.

"Désolé !!!''

Je reprend tranquillement ma marche en caressant du bout des doigts les feuillages flottant au-dessus de ma tête. Je me sens tout à coup de plus en plus lourde... la fatigue ? Je n'ai pourtant pas sommeil.