Fate. [BxB] || Terminé

Plus jamais...

                  

«Je n'ai même pas pu leur dire au revoir.»

PDV JÉRÉMY

J'ai beau me répéter que je dois lui en vouloir, que je ne veux plus le voir, mais je ne peux m'empêcher de me sentir mal... C'est vrai que je lui en veux! Je ne veux pas que ma «relation» avec lui me fasse oublier mes parents. Je le connais depuis seulement quelque temps et il est déjà dans mes pensées à chaque instant de la journée. Je ne veux pas oublier mes parents, je ne veux pas arrêter de penser à eux... Si moi, leur propre enfant ne pense plus à eux, qui va le faire, qui va se souvenir d'eux ? Je luis en veux d'être dans ma tête, alors que je devrais être incapable de me lever le matin, trop peiné pour faire le moindre mouvement. Le problème c'est que même si je lui en veux, je ne peux pas renier le pincement que j'ai au cœur quand je repense à la façon dont il avait de me regarder ce matin. Je l'ai vu dans ses beaux yeux que mes mots l'ont blessé... Il n'est même pas venu à l'école de toute la journée. Au début j'ai pensé qu'il allait seulement être en retard, mais quand la cloche à sonner la fin du deuxième cours et qu'il n'était toujours pas là, j'ai compris qu'il n'allait pas venir. Durant tout la journée, je me suis demandé ce qu'il faisait, à quoi il pensait, où il était et le fait de penser à lui alors qu'il n'était même pas là n'a pas aider à améliorer mon humeur. Même Mélanie n'est pas venue s'asseoir avec moi ce midi quand elle a vu mon attitude. Déjà qu'il n'y a pas grand monde qui me parle à l'école, aujourd'hui j'ai carrément eu la paix. Je ne sais même pas pourquoi je suis venu à l'école en premier lieu. Je n'ai pas même écouté une seule fois un professeur. J'aurais dû rester couché, en plus ma main me fait un mal de chien! Bon, je sais que je n'ai pas été très intelligent sur ce coup, mais sur le moment, ça m'a vraiment paru comme une bonne idée de frapper dans ce mur. Une chance que Natacha étais là pour m'arrêter parce que je ne sais pas à quel point j'aurais continué... Je voulais juste changer le mal de place. Après une journée à vivre comme dans un monde parallèle, je suis enfin en train de rentrer chez moi. Je suis étonné de trouver la maison complètement vide. Ma tante n'est pas censée travailler les vendredis... Elle est surement partie faire les courses. Je ne vais pas me plaindre d'être seul, ça va empêcher le moment où elle me demande comment s'est passé ma journée, alors qu'elle n'en a rien à foutre. Je passe par la cuisine pour me prendre quelque chose à grignoter, mais referme bien vite l'armoire puisqu'il y a littéralement rien à manger. C'est une bonne chose qu'elle soit partie faire la commande. Je ne m'attarde pas plus longtemps et monte dans ma chambre. Je suis étonné de trouver la porte de ma chambre entre ouverte pour la simple et bonne raison que je la ferme toujours. Ne me dit pas que ma tante est allée foutre son nez dans mes affaires! J'entre comme une furie dans ma chambre à la recherche de quelque chose qui n'est pas à sa place. Mon inspection est coupée court quand mes yeux se posent sur mon lit, mais plus précisément, sur la personne sur celui-ci. Il est là assit en indien sur mon lit et je vois qu'il a peur de ce qui va arriver dans les prochaines secondes.

Moi : Il me semble avoir été assez clair quand je t'ai dit de dégager.

Alex : Oh, ne t'inquiète pas le message a très bien passer, mais je suis quand même là.

Moi : Et pourquoi ?

Alex : Depuis quand je t'écoute quand tu me dis de dégager ?

Je dois me contrôler pour garder une expression neutre et ne pas craquer un sourire parce qu'il a raison. Même après qu'il m'ait tiré le capuchon devant toute la classe, il est venu s'asseoir à côté de moi en anglais et je lui ai dit de dégager, mais il n'a pas bougé... Ce souvenir me rend quelque peu triste parce que c'est justement parce qu'il n'a pas bougé qu'on s'est rendu à faire la pièce et que par la suite tout c'est enchaîner à la vitesse grand V. Cependant, mon sentiment de nostalgie est vite remplacer par une vive colère.