Costume

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«Jérémy Harris est mon copain.»

Après le coup de fil de Mélanie, je n'avais qu'une et seule envie et s'était de rester coucher dans le lit de Jay, avec ce dernier qui me joue dans les cheveux, certainement pas d'aller à l'école pour essayer des foutus costumes! Malheureusement, on ne peut pas toujours faire ce qu'on voudrait dans la vie, cela serait trop facile sinon. Jérémy se met à récupérer nos vêtements qui sont éparpillés un peu partout sur le plancher de la chambre. Moi je suis encore trop bien dans le lit pour bouger alors je reste coucher et je le regarde. Enfin... regarder est faible comme mot, je crois qu'admirer conviendrait mieux. C'est vrai quoi, il est encore en boxer et il n'arrête pas de se pencher pour ramasser nos affaires, désoler de profiter de la vue...

Jay : Arrête de me mater le cul et rhabille toi.

Moi : Arrête d'être aussi sexy et peut-être que j'aurais envie de bouger.

Il me jette un coup d'œil et je vois qu'il essaie de réprimander son envie de sourire ce qui est un total échec. Il finit par me lancer mes vêtements à la figure, mais quand il voit que je ne fais toujours aucun effort pour sortir du lit, il lâche un soupire et vient vers moi. Il s'accroupi pour être à ma hauteur et il est tellement proche que nos nez se frôle.

Jay : Il faut que tu t'habille, on nous attend, tu vas nous mettre en retard si tu continu.

Alors qu'il me parle, il me regarde dans les yeux et parle juste assez fort pour que moi seul l'entende. Je soutiens son regard et je m'approche encore un peu plus de son visage, assez pour que maintenant ce soit nos lèvres qui se frôlent.

Moi : C'est justement ça le but.

Il roule des yeux, mais me surprend en sautant sur le lit, plus précisément, sur moi. Je l'interroge du regard, mais il se contente de rester là à me regarder.

Moi : Qu'est-ce que tu fais ?

Il ne dit toujours rien, mais je n'aime pas trop le sourire qui apparaît sur son visage. Il se penche sur moi en prenant bien soin d'émettre une pression à un endroit particulièrement érogène de mon corps... Je ne suis pas capable de retenir un grognement d'échapper la barrière de mes lèvres et je comprends soudainement ce que veut dire le sourire de Jay. Il se penche sur moi et vient frôler mon oreille de ses lèvres de façon à ce que son souffle chaud vienne s'écraser contre ma peau.

Jay : Dit toi que plus vite on y va, plus vite on revient...

Il me chuchote cette phrase pleins de sous-entendus avant de m'embrasser chastement et de se relever pour commencer à s'habiller. Je le regarde enfiler son pantalon et le sourire fière qu'il affiche ne passe pas inaperçu. Je roule des yeux et retiens un grognement parce que je ne peux plus dire non si je veux revenir ici... Je me lève finalement du lit et commence à enfiler mon pantalon quand je remarque que le sourire de Jay qui ne fait que s'agrandir. Je l'ignore et fini de m'habiller. Quand on est enfin prêt à partir, on descend les escaliers pour aller rejoindre la porte d'entrée où on peut mettre nos souliers et on sort pour aller à la voiture. Jérémy ne prend pas la peine de dire au revoir à sa tante, n'y même de lui dire où est-ce qu'on s'en va. Je me retiens de faire un commentaire parce que je comprends d'une certaine façon son comportement, mais je sais aussi que Judy essaie seulement de faire ce qu'elle croit être juste, même si elle ne s'en sort pas très bien... Au moins elle essaie et je ne peux m'empêcher de me dire que moi, j'aimerais bien avoir quelqu'un qui s'intéresse assez à moi pour s'inquiéter comme Judy s'inquiète pour lui. Sauf que je peux seulement rêver du jour ou mon père va être capable de s'intéresser à autre chose que son travail et de son image ou même du jour où il va poser ses yeux sur moi sans que j'y vois cette pointe de désespoir. Je suis sorti de mes pensées quand Jérémy m'ouvre la porte passagère. Je ne fais aucun commentaire sur le fait que c'est ma voiture et que je devrais conduire parce que penser à mon père m'a un peu déprimé et si je conduis, c'est des plans pour que je tombe dans la lune. Je crois que Jérémy l'a compris puisque sinon, il m'aurait laissé conduire et je ne peux que lui être reconnaissant. J'aime qu'il me connaisse si bien que je n'ai pas besoin de lui dire que je vais mal pour qu'il le comprenne. Je m'installe dans la voiture et regarde par la fenêtre alors que Jay se met à conduire en direction de l'école. Alors que je regarde défiler le voisinage, je sens les doigts de Jérémy s'entrelacés aux miens. Je détourne le regard du paysage pour le regarder et il quitte la route des yeux le temps de me regarder à son tour et de me faire un petit sourire. Je lui rends et quand il se concentre à nouveau sur la route, il apporte nos mains à sa bouche et y dépose un baiser. Je suis attendri par cette gesture et tout d'un coup, je me rends compte que même si mon père ne sera jamais celui que je voudrais qu'il soit, ce n'est pas la fin du monde parce qu'au final, j'ai toujours Jérémy... Je ne peux retenir le sourire qui nait sur mon visage et sans plus tarder, je me contorsionne sur mon siège pour lui faire face et lui embrasser la joue avant de m'accrocher à son bras et de déposer ma tête sur son épaule, dans le creux de son cou. Je sais qu'il rit puisque je sens ses épaules tressauter et comme ma tête est reposée sur celle-ci, elle suit le mouvement. Une des raisons pourquoi je me sens aussi bien quand je suis avec lui c'est que peu importe comment je me sens, il suffit qu'il me prenne dans ses bras pour que tout revienne en place. Je sais que ça fait cucul dit comme ça, mais je suppose que c'est comme ça qu'on se sent quand on est amoureux...

Fate. [BxB] || TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant