Fate. [BxB] || Terminé

Un plan

« Je l'ai dans la peau »

PDV ALEX

Comment un vol qui ne dure que deux heures peut être aussi inconfortable? D'accord, je suis en classe économique, mais il y a tout de même des limites! À vrai dire, je ne sais pas si ces bancs sont vraiment tant inconfortable... peut-être que je chercher simplement à mon esprit une source de distraction pour ne pas penser au fait que je suis dans un avion en route pour retourner à Dallas, pour aller récupérer le gars que j'aime alors que celui-ci m'a clairement fait comprendre que mes sentiments ne sont, et ne serait jamais, partagé, tout ça parce que selon ma mère, il a menti sur toute la ligne et qu'au fond il m'aime lui aussi... Je n'ai pas de raison de stresser, pas vrai?

Il faut que j'arrête d'y penser, je vais devenir fou sinon... Alors que mon regard divague sur le paysage que m'offre le hublot, je sens une main se poser sur mon épaule et lorsque je me retourne pour faire face au détenteur de la main, je me retrouve face avec une hôtesse de l'air. J'enlève les écouteurs que j'ai mis au début du vol en espérant que la musique garderait mon esprit occuper, ce qui par ailleurs c'est révéler un échec. Je vois sur son uniforme, le tague qui indique son nom : Jess.

Moi : Oui?

Jess : Nous allons atterrir bientôt, je vous demanderai donc de bien vouloir relever votre siège ainsi que votre table, s'il vous plaît.

Moi : Pas de problème.

Je lui donne le plus beau sourire que je suis capable de lui offrir en espérant que mon tournement intérieur ne paraisse pas dans les traits de mon visage. Je m'exécute immédiatement en relevant mon siège et en abaissant la petite table en m'assurant qu'il n'y a plus rien qui y repose. Je commence également à ranger les objets que j'ai sorti le temps du vol pour me tenir occuper, pour être tout de suite près à quitter l'avion une fois atterri. 

* * *

C'est à se demander c'est quoi le plus long? Le vol en tant que tel ou attendre de récupérer nos bagages à la fin? Je ne sais pas cela fait combien de temps que je suis devant cette table tournante à attendre de voir apparaître ma valise, mais je commence à croire qu'ils les ont égarés.

Alors que je commençais définitivement à perdre espoir, je vois enfin mon sac arrivé. Je le récupère et me dirige vers la sortie de l'aéroport. Il y a une semaine lorsque je suis venu ici dans le but de partir, j'ai laissé ma voiture dans le parking, mais elle ne doit sûrement plus être là. L'établissement a probablement appelé chez moi pour que quelqu'un vienne la chercher puisque je n'ai payé que pour la soirée de stationnement. Et je doute que mon père ait refusé de venir la chercher et laisser la voiture se faire remorquer. Tout du moins, c'est ce que j'espère sinon cela va compliquer ma mission de trouver Jérémy si je n'ai pas de véhicule pour le rejoindre et ça ne me tente pas trop de devoir payer un taxi... cela reviendrait beaucoup trop cher, déjà que je dois en prendre un pour retourner chez moi.

Un des avantages de devoir prendre le taxi et d'être dans un aéroport, c'est qu'il y en a aux pieds carrés! En moins de trois minutes, me voilà déjà en train de remplir le coffre du taxi de mes bagages. Je remercie le chauffeur qui est venu m'aider et lorsque je m'installe sur la banquette arrière, je lui donne mon adresse. Le plus long a été de sortir de l'aéroport, mais par la suite, la circulation se fait fluide et cela ne devrait pas prendre trop de temps avant qu'on arrive à destination. Le chauffeur à, au début, essayer de me faire la conversation en espérant sûrement que cela lui rapporterait un meilleur pourboire, mais il a bien fait vite de se rendre compte que je n'avais pas la tête à parler pour le moment, puisqu'il a rapidement arrêté d'essayer et à simplement allumer la radio pour combler le silence. En temps normal, cela ne m'aurais pas déranger de discuter tranquillement avec lui si je revenais juste de petite vacances et que ma seule préoccupation était si la voisine à bien arroser mes plantes. Mais c'est quelque chose de beaucoup plus important qui occupe mes pensées. Il faut que je trouve un plan d'action. Je ne peux pas juste me pointer chez Jérémy et lui demander des explications sur ses sentiments et sur ce qui est arrivé la dernière fois qu'on s'est vu. Et il faut aussi que je pense à ce que je vais faire si jamais John est à la maison lorsque je viens prendre la voiture et cela serait une bonne idée de savoir où sont les clés de celle-ci...