Annexes

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Discours de Daniel D'Allénie Moscov-Aizon au Conseil d'Etat, le 5 fanue 1945 à Lebel.

« Mes frères, mes amis, chers députés, représentants du peuple, de notre peuple,

Messieurs, Mesdames les Ministres du gouvernement,

Si je suis ici aujourd'hui c'est car un drame a touché notre pays en plein coeur. Une personne a tué notre Président Léon Aizon. Les malheurs qui accablent ma famille me tuent, me traumatisent, me rendent fou de rage, mettent en avant mon humanité toute entière, mais je saurais me contenir. Les actes commis par un être humain à l'encontre de notre Président sont inqualifiables, injustifiables, et je n'aurai de repos que quand le coupable sera jugé et condamné selon les codes de notre justice.

Dans cette période d'une exceptionnelle gravité, je me tiens ici devant vous, pour réaffirmer ma fidélité à notre pays, le Monterre, pour marquer l'unité de la nation face à la barbarie extérieure, à la barbarie qui nous entoure. Je saurais être le roque sur lequel se reposera le pays jusqu'aux élections, je saurais être le symbole du maintient du bien-être national. La République est là, bien vivante, vous êtes la République, je suis la République, nous sommes courageux, forts, libres et puissants. Ceux qui ont voulu meurtrir notre pays vont en payer les conséquences. On n'attaque pas un pays comme le notre, si beau, si fort, si puissant, sans entrevoir des conséquences! Ces hommes ou femmes qui ont atteint à la vie de notre Président se sont engagés dans une guerre contre nous. Nous devons garder notre sang-froid et le deuil est là pour que nous prenions le recul nécéssaire avant d'intervenir, avant de détruire ce qui nous menace.

Nous éradiquerons l'ennemi qu'il soit intérieur ou extérieur, qu'il soit Montois ou étranger. Qu'importe! L'ennemi est l'ennemi. La République va s'investir de toutes ses forces pour lutter contre ce qui nous menace, ce qui tue nos dirigeants.

Messieurs les Ministres, Mesdames les Ministres, et nos chers députés, vous représentez la République, toutes ses sensibilités, sa diversité, mais tout autant son unité face à ce qui nous touche. La République est notre bien le plus précieux, je m'en porte garant. Je garderai le capte, le cadre, de cette instance si bien pensée, et si belle, si égalitaire.

Mobilisons nous! Sauvons notre pays! Vive le Monterre, et vive la République! »





Extrait des mémoires de Vladimir Layton, dit le Comte Noir: L'abdication de Gregor VII.

"Avais-je imaginé un instant que le fait qu'Olga soit enceinte allait avoir une influence sur le cours de la révolution ? Pas un instant. Vous vous demandez sûrement comment cela est possible ? C'est très simple. Je n'avais pas eu de permission depuis des mois. Olga devait être enceinte de 8 mois, pas plus, alors je devais rentrer bientôt. Cependant l'Empereur avait décidé de repartir avant car la situation dans la capitale était horrible et incontrôlable. Le jour de son départ, très tôt le matin, en Fanue de 1901, on vint me chercher sur la base des UACN. L'Empereur lui-même était là. Il s'avança vers moi et m'annonça qu'Olga avait accouché. Je n'y croyais pas et pourtant. C'était un garçon prématuré et il était à l'hôpital impérial de Gregorbourg. Olga était inconsolable et très malade. Evidemment je devais rentrer immédiatement. C'était pour cette raison que l'Empereur était là. Il voulait que l'ont partage le train impérial. J'acceptai.


Le train roulait à vive allure. C'était un train de luxe avec salon, cuisine, salle à manger, chambres dont une m'était réservée. Nous étions accompagnés de l'Etat-major qui rentrait pour ramener le calme à Gregorbourg. Je les entendais discuter avec l'Empereur. Et ce jour-là tout a basculé. Je rentrais dans le bureau de l'Empereur dans le train. Tout l'Etat-major était là. Les visages étaient fermés, paniqués, affolés pour certains et, dans une main Gregor VII tenait un bout de papier. Il m'autorisa à entrer et m'expliqua que le télégramme venait du ministre de l'Intérieur qui demandait l'abdication immédiatement de l'Empereur en faveur de son jeune fils Michel. Etrangement, l'Empereur n'était pas chagriné par la perspective de céder son trône. Je demandais s'il était possible que je parle à l'Empereur en priver. L'Etat-major quitta le wagon. Ce fut la conversation la plus importante de ma vie:

-Quel âge à Michel ?

-13 ans. Répondit Gregor VII.

-Que voulez-vous faire ? Demandais-je.

- On exige que l'abdique, c'est la seule solution. A Gregorbourg rien ne va. Je suis lassé de tout cela : de la politique, de la guerre, de l'éloignement. Ma famille est tout ce que j'ai, elle est tout pour moi et pourtant je la laisse au second plan.

-Vous ne pourrez pas être avec votre fils s'il est Empereur.

- Je sais.

C'est à ce moment que je dis :

- J'ai une solution pour vous.

-Laquelle ?

-Abdiquez en ma faveur et je vous jure que votre famille et vous vivrez sereinement, dans la paix. Et le trône ira à l'un de vos petits-enfants ne l'oubliez pas.

Le dernier argument fit mouche. Nous discutâmes pendant une heure de tout cela et alors que le train arriva en gare du Palais Duncan, l'Empereur Gregor VII devint Gregor Moscov, simple citoyen Allénien et moi ? Vladimir Empereur d'Allénie.

J'avais dans ma main l'acte d'abdication qui s'annonçait comme la preuve de ma légitimité au trône. Car il m'en fallait une, je ne suis pas un Moscov. Je me rendis au Palais pour voir Olga mais je devais faire vite. Je conseillais à Gregor Moscov de se réfugier avec sa famille dans une base militaire, celle où j'ai fait mon service militaire, la base de Tayal. Il refusa poliment mais avec force. Ses palais étaient ses maisons, ses ancêtres les avaient bâtis et ils étaient à lui. Mais j'étais persuadé que jamais il ne vivrait en paix dans son palais alors qu'il n'était plus Empereur. Charles Ronor ne le permettrait pas. Pire il serait capable de venir jusqu'au palais et d'enlever l'Empereur pour le donner comme cadeau au peuple. "

Les Seigneurs de Fallaris Tome 2: MonterreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant