Chapitre 7 :

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C'est le grand soir et la tension monte. J'ai peur de ne pas assurer. C'est une grande première pour moi. Je suis encore en train de me préparer. Je dois porter une robe blanche avec des talons blancs. Mes cheveux sont coiffées en un chignon et je suis légèrement maquillé. Je ne suis pas comme d'habitude. Cette robe me gêne particulièrement mais je savais que je devrais porter des robes comme ça. Les talons me panique aussi mais je devrais pourtant avoir l'habitude. Au fond de moi, je ne sais pas pourquoi, mais j'angoisse de plus en plus de voir Antoine. Il est mignon, c'est vrai. 

- Julie! 

J'entend ma sœur m'appeler et je sors de la salle de bain. Elle se lève et ses yeux s'illumine. 

- Tu es juste magnifique! S'exclame-t-elle. 

- Merci! 

Je soupire pour me détendre et elle me dis :

- Tous va très bien se passer, j'en suis sur! 

- J'espère. 

Elle me fais un câlin et je lui dis :

- Au fond, je t'aime quand même. 

Elle rigole et me répond :

- Moi aussi je t'aime. 


                                                                                                            ***

C'est le moment. Je me prépare avec les plats au milieu des quelques autres et souffle. Ça va aller. Je rentre dans la salle et regarde ce qui s'offre à moi. La salle est toujours autant magnifique et à ma plus grande surprise je me sens rapidement à ma place malgré le regard des joueurs braqué sur moi. Pour l'instant je ne vois pas celui d'Antoine, alors ça va.

- Puis-je ? 

Un jeune homme s'adresse à moi et en souriant je lui tend une coupe de champagne. Il me remercie et me drague rapidement ce qui me fais rougir et je continue d'avancer dans la foule. Je remarque papa au loin qui me souris fièrement et je lui rend son sourire. Je m'avance encore un peu lorsque je tombe nez à nez avec Antoine. Je le regarde de très près pour la première fois et sens son parfum. Je me sens rougir comme d'habitude et il me dis : 

- Tu ne te sens pas trop mal d'être entouré d'autant de "sans cervelles" ? 

Je le regarde et lui répond :

- J'en ai un devant moi et je me sens assez bien. 

- Je suis sur qu'on pourrais bien s'entendre. Réplique-t-il. 

- Peut-être. Répondis-je en reculant un peu me sentant trop proche de lui. 

- Je te perturbe tant que ça ? 

- Je n'ai pas oublié ce qu'il s'est passé dans l'ascenseur. Dis-je. 

- On s'est simplement échangé nos avis. Dit-il avec un léger sourire. 

Je m'approche avec le plateau et lui chuchote :

- Et seul le mien était valable. 

Je lui fais un clin d'oeil et pars vers d'autres joueurs. Je le sens m'observer et étant fière de ma réponse je continue mon travail. 


                                                                                                     ***

J'ai mal aux pieds. Je suis fatigué mais l'ambiance est là. Certain me souris, d'autres se comportent comme des cons ce qui confirme mon avis sur les joueurs. J'ai croisé rapidement encore quelques fois Antoine mais j'ai éviter son regard qui me perturbe. Au final, c'est peut-être possible qu'on s'entende bien, mais je ne changerais jamais d'avis aussi rapidement. 

Préjugés mal placés. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant