Chapitre 28 :

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Aujourd'hui, c'est dur. C'est dur comme chaque jour qui passe depuis que je sais qui est ma demi sœur. C'est ce soir qu'il y a le match et c'est ce soir que je vais le revoir. Au début je ne voulais pas y aller à ce match mais papa m'y oblige. Je ne lui parle plus tellement depuis tout ça. J'évite la moindre conversation car je suis trop blessé.Je reprend les cours dans deux jours et j'espère que cela va m'aider pour ces deux longs mois qui arrive. Je ne veux plus aller à cette coupe du monde et je n'irais pas. Je ne veux plus voir personne concernant le foot où bien Marie. Je vais même aller vivre chez maman si c'est comme ça. Sauf que je sais qu'avec les cours ce n'est pas trop faisable. 

J'essaye de réviser mais j'ai l'esprit ailleurs. Je ne sais pas comment que je fais pour laisser passer les jours de cette manière-là. Se lever, manger, m'enfermer dans ma chambre, manger et dormir. Ou presque. Parce que je met beaucoup de temps à m'endormir. 

Marion ne parle plus beaucoup. Je pense que ce qu'il se passe ou s'est passé avec Dimitri n'arrange rien. 

- Je n'en peux plus Julie. 

Je lève les yeux vers ma sœur qui à les yeux rougis et elle s'assois en face de moi. 

- Je n'y arrive pas. J'essaye de l'oublier. J'évite même tous ces appels mais il insiste. Il insiste tellement que s'il viendrait à ne plus m'appeler, j'en serais malade. Pourtant je ne lui répond pas. Je ne lui répond pas parce que j'ai peur de ce qu'il va me dire. Je l'aime Julie et c'est terriblement injuste! Dit-elle. 

Je peux lire la tristesse et la souffrance envahissant me petite sœur. 

- Répond-lui. Parle-lui. Explique-lui. Dis-je. 

- Mais je n'y arrive pas! 

- Ce soir, tu vas aller lui parler. 

Elle me regarde désespérée et je lui dis : 

- Marion, il faut que tu lui dises que tu l'aimes! 

- Et toi alors, avec Antoine ? 

Je ravale difficilement ma salive en entendant son prénom et lui répond : 

- Ce n'est pas la même chose. Je ne l'aime pas. 

Quel mensonge! 

- Tu mens Julie. Tu l'aimes. Tu l'aimes à en crever! 

- Non! Ne dis pas ça ! Criais-je en me levant d'un coup. 

- Je t'interdis de me dire que je l'aime, d'accord ? Je n'ai pas le droit de l'aimer! Dis-je en pleurant. 

Elle me regarde complètement choquée de ma réaction et me dis : 

- Je suis désoler Julie... 

Je souffle, essuie mes larmes et lui dis : 

- Non, c'est moi qui suis désoler. Je suis juste épuisée. J'en ai marre. 

Elle se lève et me fais un câlin. 

- On va s'en sortir hein ? Demande-t-elle. 

- Oui. Répondis-je. 

Je ne sais pas si tout va finir par s'arranger. Lorsque je vois comment se comporte Marie à propos d'Antoine, je me dis que c'est loin  de s'arranger. Si seulement ce n'étais pas elle notre demi-sieur... 

                                                                                                  

                                                                                            ***

Je ne me sens pas à l'aise et je suis encore là à me demander ce que je peux bien foutre ici. Pourquoi j'ai écouté papa déjà ? J'aurais mieux fais de me révolter comme à mon habitude et rester enfermer dans ma chambre. Mais au fond, si je suis là, c'est parce que j'ai grandement besoin de voir son visage. Je sais, c'est de la torture.

Préjugés mal placés. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant