Préjugés mal placés.

Chapitre 45 :

                                                                                         //ANTOINE//

- Tu ne peux pas venir demain Antoine. Julie risquerait de ne pas comprendre et toi tu serais trop perturber. Patiente encore trois semaines. Me conseil Dimitri. 

- Je sais mais trois semaines ça me parait énorme! 

- Et même si tu viendrais demain, qu'est-ce que tu lui dirais ? 

- Je ne sais pas...Que je l'aime. Dis-je. 

- Antoine, laisse passer ces trois semaines. Je te promet que je m'occupe de Marie. 

- Et tu vas faire quoi ? Demandais-je. 

- Je vais lui faire comprendre qu'il est grand temps qu'elle sorte de ta vie. 

- Elle ne comprendra jamais, elle est déjà venue me supplier d'accepter ses excuses avant... Dis-je. 

- On a pas trois milles solutions Antoine. C'est soit elle reste dans notre vie et elle balance tout à Julie, soit elle en sort une bonne fois pour toute et là, c'est enfin possible que tout s'arrange. 

- Je sais... 

- Je vais lui parler, d'accord ? Demande Dimitri. 

- Merci mec... 

- C'est normal! 

                                                                                           *** 

                                                                                  //DIMITRI// 

Tout de suite après avoir raccroché, je m'isole dans ma chambre profitant que les filles soient partis se promener avec Dylan. Je compose son numéro et à la troisième sonnerie, elle décroche : 

- Allô ? 

- Marie ? 

- Oui ? 

- C'est Dimitri. 

- Dimitri ? Vraiment ? 

- Oui c'est vraiment moi. Dis-je. 

- Qu'est-ce que tu veux ? 

- Je veux que tu sortes de la vie d'Antoine. 

- Il est assez grand pour gérer ses problèmes non ? 

- Sauf quand on le drogue. Répliquais-je. 

- J'aurais du m'en douter que tu le savais. Dit-elle. 

- Qu'est-ce que tu crois que ça va t'apporter tous ça Marie ? 

- Je l'aime. 

- Et lui, il ne t'aime plus! 

- Je ne veux pas qu'il soit heureux avec Julie. Dit-elle amèrement. 

- Parce que c'est ta demi-sœur ? Demandais-je. 

- Non. Parce que c'est elle qui à tout gâché. 

- Quand est-ce que tu vas comprendre qu'avec Antoine c'est mort depuis longtemps ?

- Tu m'as appeler pour quoi au juste ? Pour me dire qu'il ne m'aime plus ? Demande-t-elle. 

- Tu serais, si je serais toi, j'éviterais vraiment d'avoir des problèmes avec les flics. 

- Pourquoi ? Tu vas aller me dénoncer ? 

- Pour l'instant j'en ai pas l'intention, mais sans vouloir être vantard, on a plus de chance de gagner sur un procès que toi. 

- Tu me menaces ? 

- Non je ne te menaces pas Marie. Je te demande simplement de foutre la paix à Antoine et à Julie par la même occasion. 

- Tu as peur de quoi Dimitri ? Que je raconte ce qu'il s'est passé entre nous il y a un an ? 

Une boule se forme dans ma gorge et je dis : 

- J'avais trop bu ce soir-là. 

- Pourtant, ce qui est fais est fais. Dit-elle. 

- Marie, après un an, même si ça ressors, ça ne te permettra jamais de récupérer Antoine. 

- Non. Mais si cette histoire se révèle par hasard, on sera deux à essayer de récupérer Antoine. 

C'est vraiment une connasse. 

- On a couché ensembles dans de très mauvaises conditions. J'étais complètement ivre et je sais très bien que c'est toi qui en est la cause Marie. Je l'ai toujours su mais je n'ai jamais voulu en faire une histoire. De plus Antoine ne m'en voudra pas. 

- Ça, tu ne pourra jamais le prouver. Dit-elle. 

- Après ce que tu as fais à Antoine, si. 

- La passé nous rattrape toujours Dimitri, ne l'oublie jamais. 

Et elle raccroche. 

Oui, il y a un peu plus d'un ans, elle et moi avons eu une relation d'un soir mais je n'étais absolument pas conscient de ce que je faisais. Avec ma femme, nous faisions un break et elle de son coté, avec Antoine aussi. Nous nous étions retrouvé dans une boite et voilà. mais croyez-moi, j'ai regretter toute ma vie. Et je sais que je le regretterais encore longtemps. La seule chose qu'elle ne sais pas, c'est qu'Antoine est au courant. Je lui avais tout de suite dis et supplier de ne pas en parler à Marie. Il savait très bien quel jeu elle jouait. Il la connaissait mais moi, j'aimais encore ma femme à cette époque-là et jamais je n'aurais voulu que notre couple casse à cause de Marie. Jamais. Au fond, elle risque bien plus que moi mais comment viendrais à réagir Marion ? Où même Julie ? Je ne préfère pas y penser. Le hasard fais si mal les choses.