Chapitre 38 :

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                                                                                  //ANTOINE//

Recevoir Marie me semble plus compliqué que de décrocher n'importe quelle coupe. Il va falloir que je lui fasse comprendre que c'est vraiment terminé. Et surtout, il va falloir qu'elle laisse Julie tranquille. Il est vingt heures lorsque j'attend Marie à l'aéroport. 

Lorsque je la vois arriver, je regrette déjà qu'elle soit là. Elle me sourit mais je garde un air fermé. Elle s'approche de moi et tente de me prendre dans ses bras mais je l'arrête :

- Non Marie. 

- Mais pourquoi Antoine ? Demande-t-elle. 

- Parce que nous deux c'est terminé! Dis-je. 

Elle baisse la tête et ne répond pas. 

- Viens. Dis-je. 

Elle me suis jusqu'à la voiture et le trajet se fais dans un grand silence. Et si seulement c'était Julie à coté de moi... 

                                                                                                    ***

Lorsque nous arrivons devant l'hôtel, je lui donne la clé de la sienne et elle me dis : 

- Pourquoi tu m'as fais venir ici Antoine ? 

- Je ne veux pas que tu sois près de Julie et il va falloir que tu comprennes certaines choses pendant ces trois semaines. Dis-je. 

- Comprendre quoi ? Que tu ne m'aimes plus ? 

- Oui. 

- Antoine... 

- Non Marie. La coupais-je. 

- Mais, tu ne peux pas me laisser comme ça! S'énerve-t-elle. 

- C'est finis! 

- Tu ne peux pas me larguer comme ça juste pour une autre. Pas pour Julie. Pas pour elle! 

- Si Marie. J'ai attendu assez longtemps avant d'avoir le courage de te dire que toi et moi c'est finis. Aujourd'hui, tout est très clair pour moi. Je ne t'aime plus, c'est finis pour de bon. 

Elle me regarde et en s'approchant de moi me dis : 

- C'est que ce que tu crois. 

Et elle part dans sa chambre. D'accord... Niveau lui faire comprendre que je ne l'aime plus, ce n'est encore pas gagné. 


                                                                                            ***

J'ai envoyé un message à Julie pour lui expliquer le but qu'elle vienne ici. Elle ne m'a encore pas répondu mais Marion m'a dis qu'elle était très occupé par ses révisions. Je soupire en regardant encore une fois mon portable et lorsque celui-ci vibre, je me précipite dessus, mais ce n'est personne d'autre que Dimitri... 

- Ouais ? Répondis-je. 

- Antoine, c'est vrai que Marie est chez toi ? Me demande-t-il. 

- Elle n'est pas chez moi puisque je te rappel que je n'ai pas de maison et ensuite, oui c'est vrai, elle est à l'hôtel. 

- Mais pourquoi ? 

- Parce que je ne veux qu'elle sois prêt des filles! Réfléchis! Dis-je. 

- Sauf que ce n'est pas forcément mieux qu'elle soit vers toi... 

- Et pourquoi ? Je sais encore ce que je fais. 

- Ça va mal aller Antoine. Que ce soit du coté de Julie où du tiens, ça va mal se passer... 

- Encore un  mois Dimitri! Un mois et c'est finis! 

- Fais gaffe à toi. Dit-il simplement. 

- Arrête on croirait que je suis avec une tueuse. Dis-je. 

- Je n'irais pas jusqu'à dire ça mais tu es en compagnie d'une grande manipulatrice et ça, c'est pas bon. 

- Je sais Dimitri, je sais... 

- Méfie-toi d'elle et ne fais pas de connerie. 

- Pour qui tu me prends ? 

- Pour un mec trop sympa qui est encore capable de se laisser faire. Réplique-t-il. 

- Pas avec Marie. 

- D'une manière où d'une autre fais gaffe et puis je t'appel aussi pour savoir comment toi tu vas. 

- Moi ? Je fais avec. Je me sens déjà soulagé que Julie n'est plus à faire à Marie. 

- Je comprend et moi soulagé qu'elle n'est plus à faire à Marion. 

- Tu vois, c'était une bonne idée que Marie vienne! Dis-je. 

- Tant que tous se passe bien et que tu arrives à lui faire comprendre une bonne fois pour toute que tu ne veux plus d'elle... 

- Ça ce n'est pas gagné mais il va falloir qu'elle se le mette dans la tête. 

- Tu m'étonnes... 

- Et toi ce divorce ? 

- Ne m'en parle pas. Avec les enfants, c'est la merde. Elle pète les plombs de savoir que je la quitte mais ça je peux le comprendre. Dit-il. 

- Tu es sur que ça va aller avec Marion ? 

- Oui. Tu ne t'imagines pas ce qu'on a vécu durant ces trois mois au Brésil Antoine. Je n'aurais jamais pensé avoir le coup de foudre pour une fille autre que ma femme et pourtant c'est arrivé... 

- De toute façon ça n'allais déjà plus avec ta femme! Dis-je. 

- Oui mais je ne pensais pas que ça se terminerais comme ça quand même. 

- Le principal c'est que tu sois heureux et surtout, ne te laisse pas faire pour les enfants. 

- Avec Marion je le suis. Pour les enfants, ça se passera comme ça se passe pour tous les couples divorcés. Lorsque je pourrais les prendre, je les prendrais. 

- Oui, c'est le mieux. 

- Et oui. Qui aurais cru qu'on tomberais fou amoureux des filles de Didier Deschamps quand même... Dit Dimitri. 

C'est vrai ça, qui l'aurais cru ? Pas moi en tout cas. 

- C'est fou mais c'est le hasard. Dis-je. 

- Au fond, le hasard fais toujours bien les choses. 

- En ce moment-même j'aurais du mal à le croire mais tu as surement raison, tout au fond, il fait bien les choses... Dis-je. 



Préjugés mal placés. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant