Chapitre 43 :

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                                                                                   //ANTOINE//

Lorsque j'ouvre les yeux, la lumière me brûle les yeux et ma tête me lance horriblement. Il me faut un certain temps pour examiner la pièce dans laquelle je me trouve et pas moyen de savoir où je suis. J'ai mal aux bras, aux jambes, au dos, j'ai mal partout et j'ai un goût dégueulasse dans la bouche. Je regarde à coté de moi et il n'y a personne. C'est quand j'essaye de me redresser que j'observe Marie, assise en face de moi sur une chaise jambes croisés sirotant je ne sais pas quoi. Elle me regarde avec un sourire en coin et me dis : 

- Enfin, la belle au bois dormant est réveillé! 

Je grimace en l'entendant parler et lui demande : 

- On est où ? Pourquoi je suis ici et pourquoi j'ai mal partout ?

- Mon pauvre chou... 

Je l'observe et lui dis : 

- Qu'est-ce que tu as fais ? 

Elle rigole amèrement et je comprend enfin que je suis nue. Complètement nue. Bordel, c'est quoi cette histoire ? Je ne me souviens de rien. 

- Tu ne te souviens pas de cette nuit ? 

Non. Putain, je ne me souviens de rien pour l'instant et je me demande si je ne préférerais ne jamais savoir. 

- Tous les deux, nous avons passé une belle nuit... Dit-elle en souriant. 

Une belle nuit ? Comment ça ? J'ai peur de commencer à comprendre. J'essaye très difficilement de me lever du lit avec la couette autour de moi et lorsque je pose le pied par terre, ma tête tourne et je me rassois. Ça ne peux pas être la cause d'une cuite. J'ai bu deux ou trois verres mais c'est tout. Je déteste me saouler et je n'aurais jamais fais ça. 

- Qu'est-ce que tu m'as fais Marie ? Tu es devenue folle. 

- Non Antoine. Je n'ai rien fais. Tu t'es enfin rendu compte que celle que tu aime c'est moi. 

J'aimerais l'étrangler, mais je n'en ai pas la force. Elle rigole en me voyant galérer à me lever et elle me dis : 

- Je vais aller chercher de quoi déjeuner chéri. 

Et elle part. J'ai envie de pleurer et je n'arrive pas à comprendre. J'ai mon corps qui se sent comme détruit. J'essaye à nouveau de me lever afin de chopper mon caleçon et une fois habillé, je regarde par la fenêtre. Ça y est, je sais où nous sommes. Nous sommes dans une des chambres de la grande villa où la soirée de hier soir à eu lieu. Je suis mort de honte et j'ai le cœur lourd. Comment ai-je pu ? Comment ai-je pu faire ça à Julie ? Bordel! Je me précipite sur mon portable poser sur la table de nuit lorsque je marche sur quelque chose de pointu. Je lâche un juron et regarde. C'est la veste de Marie et je regarde ce qu'il s'y trouve en dessous. Un flacon. Je le ramasse, lis ce qu'il y a marqué dessus et c'est là que je comprend. Elle m'a drogué. Ce n'est pas possible, elle n'est pas aller jusque là quand même ? Elle n'a pas fais ça ? Elle est complètement folle. Si Julie apprend qu'on a couché ensemble peu importe les conditions dans lesquels ça c'est fais, ma vie est foutu. Je ferme les yeux comme pour mieux encaisser la douleur qui me transperce le corps et lorsque Marie rentre à nouveau dans la chambre, elle s'arrête net en me voyant tenir son flacon de drogue. 

- Comment tu as pu faire ça, hein ? Demandais-je en criant. 

- Antoine... 

- Bordel Marie! Tu es complètement taré! Je pourrais presque dire que tu m'as violé! Tu as profité de moi! Tu as mis ce truc dans mon verre et m'a fais boire jusqu'à que je ne sois plus conscient de quoi que ce soit! Tu es folle! Hurlais-je en lançant le flacon dans la chambre de rage. 

- Antoine, laisse-moi t'expliquer! 

Je prend mes affaires, du moins le peu que j'arrive à trouver et m'apprête à partir. 

- Je ne veux plus t'entendre ni te voir. Dis-toi que je pourrais porter plainte! 

- Je suis désoler Antoine mais je t'aime putain! Tu ne peux pas me laisser, pas maintenant! Pas pour elle... 

Elle pleure et j'en éprouve aucune pitié. C'est finis ça. Elle ne me fais plus aucun effet, pas après ce qu'elle a oser faire. J'essaye de me calmer car ma tête me rappel que je suis loin de péter la forme et je lui répond :

- Je ne pensais pas que tu en arriverais là. Tu me fais pitié. Je ne veux plus jamais te voir Marie et n'approche plus jamais Julie. 

Je la regarde une dernière fois avec un énorme dégoût et avant de claquer la porte je l'entend dire mon prénom :

- Antoine... 

Mais je claque une bonne fois la porte et souffle un bon coup. J'aurais des envies de meurtres à l'heure actuelle mais mon esprit est encore bien trop faible. 

Une fois sortis de cette putain de villa, l'air me traverse et je réussi à atteindre difficilement ma voiture. Je ne peux pas conduire, je ne me sens pas assez bien. Bon sang, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Je tape de rage contre la portière de ma voiture et sans réfléchir, j'appelle Dimitri :

- Allô ? 

- Dimitri, c'est moi. 

- Toi ça ne va pas... Analyse-t-il. 

- Dimitri, je suis dans une putain de merde! Dis-je. 

- Comment ça ? 

- J'ai couché avec Marie. 

- Quoi ?! Attend Antoine, tu déconnes là ? Crie-t-il à moitié. 

- Non Dimitri. Tu ne va jamais croire ce qu'elle a fais.

- Antoine, qu'est-ce qu'il s'est passé à la fin ? 

Je retiens mes larmes et lui répond :

- On était à la soirée de fin de saison et elle m'a mis une sorte de drogue dans mon verre et elle m'a fais boire, histoire que je comprenne plus rien et que je devienne inconscient de ce que je faisais. Dimitri, elle a profité de moi et... Et jamais Julie ne me pardonnera... Dis-je en pleurant. 

- Attend mec, toi tu n'y est pour rien! Tu dois aller porter plainte et ne pas la laisser s'en sortir comme ça! Tu te rends compte de la gravité de la chose ? 

- Qu'est-ce que tu crois Dimitri ? Bien sur que j'en ai conscience et aller porter plainte, ça va m'apporter quoi ? Les journalistes au cul et bonjour les emmerdes, c'est ça ? Plutôt crever! 

- Et Julie ? Demande-t-il. 

- Elle ne va jamais me pardonner si elle l'apprend. 

- Alors elle ne dois pas le savoir. 

- Et Marie ? 

- Je m'en occupe. Lance Dimitri en raccrochant. 

Putain, mais jusqu'où ça va aller toute cette histoire ? Je n'en peux plus, je suis épuisée. Je prend l'initiative d'appeler un taxi et une fois à l'hôtel, je remballe toute mes affaires. Il me reste encore deux matchs, mais je ne les ferais pas, ce soir je décolle pour Paris. 

Préjugés mal placés. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant