Chapitre 36 :

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                                                                                 //ANTOINE// 

Un appel manqué de Julie. Mon cœur s'accélère et lorsque je m'apprête à la rappeler, je reçois un appel de Dimitri. Je décroche :

- Oui ? 

- C'est ton meilleur ami. 

- Qu'est-ce qu tu veux ? Demandais-je. 

- Merci de voir que mon appel te fais plaisir! Dit-il. 

- Mais bien sur que ça me fais plaisir de t'avoir gros! Quoi de neuf ? Dis-je en m'asseyant sur mon lit. 

- Je t'avais dis que ça allais mieux avec Marion ? 

- Oui. 

- Et ben, ça va toujours sauf que je crois qu'elles sont à bout Antoine avec Marie... Dit-il. 

- Content que au moins ça aille pour vous deux. En revanche avec Marie, je m'en doutais... Dis-je. 

- Marie à giflé Marion hier. 

- Sérieusement ?!

- Je te jure. Ça va mal finir. Dis Dimitri. 

- Mon dieu... Et Julie qui m'appel et moi qui ne répond pas. Quel con putain! M'énervais-je. 

- Elle t'a appeler ?! S'exclame-t-il. 

- Oui mais elle ne m'a pas laisser de message... Dis-je. 

- Rappel-là. Dit-il. 

- C'est que je comptais faire! Dis-je. 

- Tu me tiens au courant ? 

- T'inquiète. 

Et il raccroche. Je respire un bon coup et appel Julie. Au bout de la troisième sonnerie, elle décroche. 

- Oui ? 

Sa voix semble douce. 

- Julie, c'est Antoine... 

- Salut... Dit-elle. 

- Ça va ? 

- Oui. Et toi ? 

- Oui. 

Et blanc. Gros blanc. Je répète, énorme blanc. J'entend juste sa respiration à l'autre bout du film lorsque j'entend comme des sanglots... Mon cœur se serre et je dis : 

- Julie, tu pleures ?

- Non ça ne va pas Antoine... Dit-elle la voix brisée. 

Je sais qu'elle pleure et je me retiens de pleurer avec elle. 

- C'est trop dur. Je n'en peux plus. Je ne la supporte plus et tu me manques trop. 

- Tu va tenir le coup parce qu'il le faut. Et putain, toi aussi tu me manques...

- On y arrivera jamais Antoine! Dit-elle en pleurant comme jamais. 

Elle a craquer. Ça se ressens. Elle est à bout mais les mois qui nous sépare sont encore longs. 

- Bien sur que si Julie! 

- Je n'y arriverais pas. Chaque fois que je la vois, je revois cette image où elle s'accroche à ton cou et moi je ressens cette douleur. Chaque fois que je pense à toi, je souffre! Tu ne t'imagines même pas comme ça fais mal. Je suis épuisée et je n'ai plus la force d'espéré qu'on pourra s'aimer Antoine. Elle me menace sans arrêt! 

- Ça va s'arranger. Laisse-lui le temps d'accepter notre rupture. C'est toi que j'aime. 

- Ce n'est pas possible elle ne l'acceptera jamais! 

- Il le faudra. 

- Si elle viens pour la coupe, tu ne me verra pas Antoine. 

- Elle n'a aucune raison de venir! Dis-je. 

- Je dois te laisser. Mon père est rentré. 

- Tu me rappels bientôt ? Demandais-je presque désespérée. 

Mais elle avait déjà raccroché et c'est moi qui fond en larmes cette fois-ci...

                                                                          


                                                                                                   ***

Il reste précisément quarante cinq jours avant la coupe du monde. J'ai à la fois l'impression que ce n'est pas long et que c'est terriblement long. Encore quarante cinq jours sans elle. Je ne pourrais jamais tenir. Je dois la voir. Elle me manque beaucoup trop. Pourtant je suis bien obligé de rester ici.  



Préjugés mal placés. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant