Chapitre 20 :

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Lorsque me serre un verre de jus d'orange, Marion arrive vers moi et me fais la bise. 

- Tu as finis ton service ? Me demande-t-elle. 

- Papa est partis très tôt avec les garçons ce matin pour un footing, alors oui, j'ai ma matinée! Dis-je. 

- Ah d'accord, c'est cool! Dit-elle en prenant une tartine. 

- Oui. 

- Alors, avec Antoine ? Demande-t-elle lorsque nous nous mettons assise. 

Je rougis et ne répond pas. 

- Aller Julie, à moi tu peux me le dire quand même! Dit-elle en me donnant un coup de coude. 

Je souris et lui répond : 

- Je suis contente qu'on s'entende aussi bien mais je dois t'avouer un truc, tu le gardes pour toi hein ? 

- Mais oui! Tu peux me faire confiance! Dit-elle toute excitée. 

- Je crois que ça va me manquer de ne pas le voir pendant deux mois... Avouais-je. 

Elle me regarde surprise et me dis : 

- Waouh! Toi qui admets cela en direct! Bordel, je n'arrive pas à y croire! On va peut-être arriver à quelque chose quand même! S'exclame-t-elle. 

Je la regarde et lui dis : 

- Arriver à quoi hein ? 

- A vous mettre ensembles! Dit-elle tout naturellement. 

Je recrache mon jus d'orange et lui dis : 

- Quoi ? Nous deux ? N'importe quoi. 

Elle soupire exaspérée et me dis : 

- Julie, s'il te plait, regarde-moi. 

Je lui obéis et la regarde : 

- Tu ressens un truc. Conclue-t-elle. 

- Absolument pas! Nous sommes juste de très bons amis! Répliquais-je de suite. 

- Alors dis moi en me regardant dans les yeux, que tu ne ressens rein du tout, même pas un tout petit truc ? 

Je la regarde et souffle : 

- Arrête avec tes phrases toute faite. Antoine et moi sommes juste amis, point. 

- Et si je te dis qu'il est en train d'embrasser une fille juste là... Dit-elle en regardant vers la porte. 

Je tourne le regard presque paniqué et ne vois rien. Je l'entend rigoler et lui dis : 

- Pauvre tâche! 

- Tu vois, rien que la réaction que tu as eu, ça prouve ce que ça prouve. 

- Ça ne prouve rien et de toute façon, tu m'emmerdes! Dis-je. 

- Julie ? 

- Quoi ? 

- Tu peux dire ce que tu veux, mais ton regard te trahis, crois-moi. Dit-elle en se levant pour partir. 

Je la regarde partir et soupire. Et si elle avait raison ? Et si tout au fond de moi, Antoine commençais à prendre une place spéciale dans mon cœur ? Cela me semble ridicule et pourtant lorsque je regarde notre photo, j'ai l'impression que Marion à raison, le regard ne trompe pas...

                                                                                                ***

Après avoir ranger un peu ma chambre, je sors pour aller chercher Marion. J'entre dans sa chambre en frappant et elle est affalé sur mon lit. Je la rejoins et me vautre à mon tour. 

- Ça ne va pas ? Demande-t-elle. 

- J'ai essayé de réviser, mais j'ai l'esprit ailleurs... Dis-je. 

- Comment ça ? A cause d'Antoine ? 

- Non. Papa. Dis-je. 

- Quoi papa ? Demande-t-elle en posant son portable. 

- Il m'a appelé avant pour me dire qu'ils rentrent en fin d'après-midi mais il avait l'air préoccupé. Je ne sais pas, il avait une voix bizarre... 

- Maintenant que tu m'en parles, hier soir, il était bizarre aussi. Après, avec tous les préparatifs de la coupe et tout, il est préoccupé tu sais. 

- Oui ça dois être ça. Dis-je. 

- Mais oui! 

- Bon, on va faire un tour dans le parc ? 

- Aller! 

                                                                                              ***

Nous venons de rentrés à l'hôtel et Marion me dis : 

- Il faut que je cherche ce fichu billet. 

- Ah oui, tu as demandé à papa ? 

- Non, je vais voir déjà si ce n'est pas moi qui l'ai... Dit-elle en cherchant un peu partout. 

Après plus d'une demi heure de recherche, celle-ci ne trouve rien et je lui dis : 

- Va voir dans la chambre de papa. 

- Tu es folle, je vais pas aller dans sa chambre! Dit-elle. 

- Eh c'est bon on ne fais rien de mal. 

- C'est vrai, tu viens avec moi alors ? 

Je soupire et lui répond : 

- Oui. 

Nous sortons de sa chambre et allons dans celle de papa, heureusement nous avons le double de son badge et nous entrons. Elle est assez bien rangé contrairement à la notre et Marion commence à cherché. Je cherche aussi de mon coté mais ne trouve rien. Au bout d'un moment, je m'assois sur le lit et dis : 

- Sérieusement, il ne s'est pas envolé ce billet! 

- Je l'ai! Crie-t-elle en sortant une enveloppe. 

Elle secoue l'enveloppe pour me montré le billet mais une lettre tombe de celle-ci et Marion la ramasse. Curieuse comme elle est, elle regarde et je lui dis : 

- Pose ça, ça ne te regarde pas! 

- Attend. Dit-elle avec un air sérieux. 

Je la regarde et je lui demande : 

- Qu'est-ce qu'il y a ? 

- C'est quoi ce délire ? S'énerve-t-elle. 

- Mais de quoi tu parles ?! Demandais-je en m'approchant d'elle. 

- Lis ça. Dit-elle en me tendant la lettre. 

Je la saisis et commence à la lire : 

"Bonjour Didier... 

J'espère que tu vas bien. Que ta carrière se passe bien. De mon côté, ça va. Tu sais, je ne sais pas si c'est bien de revenir te parler après presque vingt quatre ans d'absence mais je suis bien obligé de reprendre contact avec toi. Ta fille va bien. Elle a maintenant vingt cinq ans et je sais qu'il est surement tard pour que vous puissiez faire connaissance, pourtant je le souhaiterais. Elle me pose beaucoup de questions sur toi et elle ne sais pas qui tu es vraiment. Je veux que ce soit toi qui lui dise qui tu es et surtout, qu'elle a des sœurs, quoi que ça, elle le sait déjà. Elle sait aussi qu'elle a un petit frère. S'il te plait, Didier, j'aimerais vraiment qu'elles se rencontrent, que tu apprennes à la connaitre. 

Je t'embrasse, Mélanie. " 

Mais c'est quoi ce merdier ? 


Préjugés mal placés. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant