Chapitre 21 :

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Alors déjà, je ne comprend rien. C'est qui cette Mélanie là ? Et c'est quoi ce bordel ? Sérieux ? Je regarde Marion qui semble dans le même état que moi. 

- Explique-moi ce que signifie cette lettre ? Me demande-t-elle énervée. 

- Parce que tu crois que j'en sais plus que toi ?! 

Elle souffle et reprend la lettre de mes mains. 

- Il ne peut pas nous cacher qu'il a une fille quand même ? C'est complètement ridicule enfin! 

Complètement absurde ouais. Elle a raison, papa n'a pas pu nous cacher ça. 

- Je ne comprend pas. Dis-je. 

- Il faut qu'on lui parle ! Dis Marion. 

- Non! 

Elle me regarde et me dis : 

- Et tu comptes faire quoi ? Laissez passer les choses alors que je te rappel quand même que nous avons une sœur caché! 

- Non, on va lui parler mais pas maintenant Marion. Attend qu'on soit à la maison, ça ne regarde pas les autres. Dis-je. 

Elle soupire et dis : 

- D'accord mais dès qu'on rentre, on lui parle, je ne vais pas pouvoir me retenir longtemps, crois-moi! Dit-elle en repartant dans sa chambre. 

Je souffle et j'ai mal au cœur. Mon dieu, mais c'est quoi cette histoire ? Papa ayant une fille caché ? Nous ayant une sœur ? Réveillez-moi, je suis en plein cauchemar. 

Je remet la lettre à sa place, prend le billet de Marion qu'elle a laisser et repars dans ma chambre. Je me retiens de pleuré malgré tous et décide d'aller me promener dans le parc toute seule. Je préfère ne pas y aller avec Marion, dans ce genre de situation, elle n'est pas abordable... 

Le soleil est brûlant et mes pensées nombreuses. Je suis perdue et je ne sais même pas comment que j'arrive à garder mon calme. Nous devons tenir jusqu'au retour, il ne reste plus que cinq jours, après nous pourrons lui en parler à la maison, à moins que lui nous en parle avant. Je sais qu'ils ont encore un match amicale dans une semaine à Paris et qu'ils restent encore une semaine et demi après notre retour. Nous aviserons à ce moment-là... 


                                                                                                ***

Le temps me parait long jusqu'au soir et je n'ai pas très envie de descendre faire mon service. Je n'arrête pas de me torturer l'esprit et Marion n'est pas sortis une seule fois de sa chambre. A contre cœur, je me prépare pour mon service. 

Je sers les garçons et Antoine me parle rapidement mais j'ai l'esprit ailleurs et l'écoute que vaguement. Lorsque j'arrive à la hauteur de Marion qui s'est placé loin de papa elle me regarde énervée et je lance un regard en direction de papa qui discute avec quelqu'un. Je me dirige vers lui et ne lui parle pas. L'échange fut très bref et je ne me sens pas très bien ni très à l'aise. Une fois le service terminé, je lâche un long soupire et pars directement dans ma chambre. 



Préjugés mal placés. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant