French Girl. HS

Chapitre 6

Chapitre 6

POV Harry

Je ne voulais pas que cette répétition se finisse. Cela aurait voulu dire que mon temps était écoulé et que j'allais devoir partager mon chez moi, ma sœur, ma mère et mon beau-père avec une parfaite inconnue.

- Encore une ? dis-je alors en me tournant vers Will à la batterie.

- Nan, je ne peux pas, mon père va me déchirer si je ne rentre pas pour 18:00 ! T'as vu nos notes en plus ! Enfin, surtout les miennes ! Nan, je ne peux pas, conclut-il en abattant ses baguettes sur la grosse caisse. Et puis il y a cette fille, Julia, qui arrive ce soir : je dois être là pour son arrivée.

- Et vous ? demandais-je alors en me tournant vers Nick et Haydn.

- Moi, je peux rester, fit Nick en agitant sa basse, la sangle passée autour du cou.

- Et moi, bah, je suis chez moi, donc, oui !

- Tu penses que ça ne se fait pas de ne pas être là pour l'arrivée des étudiantes ? me retournais-je soudainement en me remémorant les dernières paroles de Will.

- Bah... Je sais pas, je préfère être là en tout cas, répondit-il en enfilant sa veste. On se voit demain au lycée ! mit-il fin à la discussion en relevant la porte du garage, le métal criant.

- Je vais rentrer finalement, déclarais-je en me tournant vers Haydn et Nick, restés là avec leurs guitares.

Je ne voulais pas rentrer, vraiment, mais il le fallait : je n'allais quand même pas laisser rentrer cette inconnue avant moi, dans ma propre maison !

- A demain, les gars, fis-je alors en serrant rapidement leurs mains.

Les mains dans les poches, le cou enfoncé dans le col de ma veste pour garder la chaleur, j'avançais sur le bord de la route, ma maison ne se trouvant qu'à quelques pâtés de maisons.

Lorsque j'arrivais, je trouvais Gemma assise sur le canapé, zappant, se plaignant de ne rien trouver de bien à regarder à la télé.

- Eh frangin ! s'exclama-t-elle lorsque je m'enfonçais à ses côtés sur le sofa. Waw ! Ca pète le feu, on dirait ! rit-elle, ironique.

- Ouais, t'as raison, je bouillonne même ! déclarais-je en fermant les yeux, blasé.

- Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta-t-elle en lâchant la télécommande sur notre couche.

- J'ai pas envie que la nouvelle soit là !

- Je suis sûre qu'elle va être adorable... commença-t-elle, souriante.

- T'es bien la fille de ta mère, toi ! m'écriais-je presque en ouvrant les yeux.

- Et je suis la sœur de mon frère et ce n'est pas pour ça que je suis grognon comme toi ! contra-t-elle, fière de sa réplique.

Et elle pouvait être fière : elle avait réussit à me couper la chique !