Chapitre 37

34 3 0
                                    

POV Emma

- Dis Maman... On peut sortir de table ? Je devais montrer un truc à Emma par rapport au lycée.
Les yeux d'Anne semblèrent lui sortirent de la tête !
Il était évident qu'elle ne s'attendait pas du tout à cette réplique de sa part.
Regardant tour à tour Gemma et Robin, elle finit par répondre :
- Hum... oui, allez-y !
Moi-même j'envoyais à Gemma un regard incertain : c'était tellement étrange d'avoir autant changé, chacun de son côté d'ailleurs.
- Un truc par rapport au lycée, ris-je en haut des marches.
- Je n'allais pas leur dire 'Emma veut que je lui chante ma lettre d'excuses !', rétorqua Harry en riant avec moi.
Dit comme ça, ça paraissait fou ! pensais-je en secouant la tête.
- En fait, j'aimerai te connaitre... avoua-t-il, me forçant à m'arrêter par ces mots.
Qu'avait-il dit ?...
C'était insensé !
- Excuses-moi ! se hâta-t-il soudain de dire en reculant de moi.
En tentant de comprendre ce qu'il avait voulu dire en m'avouant ces mots,  je ne l'avais pas vu s'approcher doucement de moi, ses yeux verts me transperçant du regard.
Mais il s'était repris, secouant la tête, ses boucles s'entrechoquant entre elles, heurtant l'air, troublant un silence gêné.
Je restais là, pinçant les lèvres et fixant ses yeux, qu'ils avaient baissés, troublé.
- Bon, allez viens ! me précipitais-je en lui donnant un coup d'épaule, faisant comme si rien ne s'était passé.
Rien ne s'était passé : il avait, enfin je crois, tenté de m'embrasser. Mais il ne l'avait pas fait : rien ne s'était passé donc.
Je ne voulais pas prendre le risque de perdre cette amitié naissante. J'évitais donc le sujet et j'allais tenter de l'éviter dorénavant.
- Bon alors ! Ce truc en rapport avec le lycée, le narguais-je en laissant mes paroles se noyer dans l'air.
- Je suis plus partant pour qu'on regarde la télé finalement, rit-il, ses yeux balayant le couloir, embarrassé.
J'étais peinée pour lui : il s'était mit dans une situation délicate sans en être vraiment responsable et je ne pouvais rien faire à part tenter d'oublier et de lui faire oublier.
- C'est parti, je te suis, souris-je en l'accompagnant jusqu'à sa chambre.
Sa chambre...
- T'es bordélique, mon Dieu ! ne pus-je m'empêcher de dire en rentrant.
Il rit, attrapant quelques affaires trainant par terre.
- Fermes les yeux et dans moins de trente secondes c'est rangé ! m'encouragea-t-il de faire, hilare, se penchant toujours, attrapant de nombreux vêtements éparpillés dans la chambre.
Je m'exécutais, souriante, les mains sur les yeux.

French Girl. HSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant