French Girl. HS

Chapitre 41

POV Emma

Un bruit à ma porte m'obligea à ouvrir les yeux, découvrant de la lumière passant sous le battant, provenant du couloir.
Un papier flottait sur le parquet, n'attendant qu'à être attrapé.
Sortant mes jambes de la couverture, je posai mes pieds sur le sol, mes orteils heurtant le sol froid par rapport à la chaleur capturée sous la couette.
Grimaçant, je posais la plante de mes pieds sur les lattes grinçantes du parquet et me mettais debout, m'enroulant dans mes bras.
Puis ma porte s'ouvrit avant que je n'ai eu le temps de le faire, un bras passant au travers de l'entrebâillement, faisant rentrer encore un peu plus de lumière.
Je reculais, apeurée, ne m'y attendant pas du tout, mes mollets cognant l'encadrement en bois du lit.
- Putain ! Harry ! Qu'est-ce que tu fais là ? pestais-je en reconnaissant ses boucles.
Se relevant, il me découvrit, debout au milieu de ma chambre, en pyjama, le souffle court d'avoir eu peur.
Puis la feuille qu'il venait de récupérer sur le sol disparu dans son dos.
- C'est quoi ? demandais-je en m'avançant vers lui, la porte à peine ouverte, sa main sur la poignée de porte.
- Ah ça ! fit-il en me la montrant et en la remettant dans son dos. Rien du tout !
- Genre ! ris-je en m'approchant toujours. Vas-y, fais voir ! continuais-je.
- C'est rien je te dis, rit-il en gardant cependant son bras dans son dos.
- C'est ce que tu as écris toute à l'heure ? demandais-je, pleine d'espoir. Je t'ai vu écrire en récupérant mes chaussures dans ta chambre, avouais-je en souriant.
- Hum...
- Si tu l'as glissé sous ma porte, c'est forcément que je devais le voir ! ris-je en ouvrant plus encore le battant de la porte, la lumière frappant mes yeux.
- Pas forcément, rit-il en restant dans l'encadrement de la porte, à contre-jour.
- Allez, pas le choix, donnes-moi ça ! éclatais-je de rire en l'assaillant, passant mes bras de chaque côté de sa taille, ma joue collée contre son torse, tentant d'attraper la chose cachée, tant désirée de ne pas être vue, me donnant encore plus envie de la voir et surtout de la lire.
J'avais d'ors et déjà compris qu'Harry était un auteur hors pair et je voulais le lire.
La feuille dans les mains - enfin ! - je lus dans ma tête.
Etais-je en train de rêver ou il y avait vraiment écrit ce que j'étais en train de lire ? pensais-je en relevant les yeux, les lèvres bredouillantes :
- C'est toi qui as écris ceci ?
- C'est moi qui ai écris ceci, répondit-il simplement, ses yeux brillants malgré la faible luminosité.
Puis, s'approchant vivement de moi, ses lèvres capturèrent les miennes avidement, par faim et par envie, ses mains mangeant ma taille et les miennes mordant son cou, m'obligeant à lâcher l'inflammable faisant brûler cette passion : ses mots sur la simple copie.
Puis j'ouvris les yeux.