17 : Long road

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Aujourd'hui était une journée ensoleillée. Différente des autres journées glaciales et tempétueuses.
- Vous en êtes où ? Demanda Dwight, un des larbins de Carter.
- Encore une petite seconde, répond Hanna. Elle revint des bois tandis que je l'attendais devant un arbre. Merci de m'avoir accompagner. C'est flippant, ici. Je sais qu'on t'a forcée...
- On est amies... Et les amies, ça s'entraide, dis-je.
- Oui. Si tu veux faire pipi, tu me dis. Moi aussi, je surveillerai pour toi.
- Euh... D'accord, dis-je en ricanant de la situation assez embarrassante.
Nous revenons sur le sentier, où le camion de notre nouveau groupe s'était arrêté.
- Tout s'est bien passé, les filles ? Demanda Dwight. Question inutile puisqu'il se fichait complètement de ce qu'il pouvait bien nous arrivé, et le démontre en ne cessant de pointé son fusil sur nous.
- Dwight, ligote-les, ordonna Carter, tout en communiquant à l'aide d'un talkie-walkie. Cela me rappelait quand j'avais le mien, moi aussi. On arrive dans une trentaine de minutes, dit-il. Assure-toi que tout le monde soit prêt. Certains risquent d'être à fleur de peau. Carter, terminé. Son regard se tourna vers Dwight qui était occupé à nous attachés les mains à l'aide de cordes. Si je m'aperçois que tu as gâché de l'essence pour ce putain de chauffage, tu rentres à pieds.
- Non. Je me suis gelé le cul... Comme tu m'avais dit, répond-t-il.
- C'est pas poli d'écouter les conversations des autres, me dit Carter, soudainement.
- J'avais un talkie-walkie comme ça, avant, dis-je de sang froid. Je n'avais pas peur de lui.
- Tiens donc ? Et qu'est ce qu'il est devenu ?
- Des gens ont voulu le prendre. Ce truc débile a fait des blessés... Des morts.
- Eh bien, si tu essaie de prendre celui-ci chérie, c'est moi qui te blesserai. Que les filles rejoignent les autres à l'arrière du camion, on a du chemin à faire !
Dwight obéit aux ordres et continua à nous menacer de son fusil, tout en nous poussant à l'intérieur du camion. Hanna pleurnichait tandis que je grognai.
- Vous allez bien ? Demanda aussitôt Janet.
- Qu'est ce qu'il vous a fait ? Il t'a fait du mal ? S'énerva Nate, impuissant étant ligoté.
- Ça va, répondis-je.

Cela faisait des heures qu'on voyageait. Et des heures que personne n'avait parler. La frayeur était omniprésente. Tellement que personne n'osait bouger d'un cil. Les routes avaient l'air bosseuses, nous étions tout secoués. Nous étions si impuissant, et enfermés ici, cela me donnait l'impression d'être une marchandise parcourant la frontière.
- Il faut réagir. Quelqu'un a un truc coupant ? N'importe quoi ? Suggéra Nate, à voix basse. Il faut qu'on fasse sauter ces liens. Hay, aide-moi à trouver de quoi enlever ça. Quelque chose qui coupe...
- Le camion est vide, Nate, dis-je.
- Primo, on est dedans, donc non il n'est pas exactement vide. Si tu ne veux pas m'aider, dis-le, tout simplement ! On est franchement mal barrés, il faut faire quelque chose ! S'exclamait-il.
- Du calme, Nate. Ils ont tout pris. Il faut qu'on garde la tête froide, répond calmement Vernon.
- Il a raison. Vous ne connaissez pas Gill comme je le connais, ajouta Janet.
- Gill ? Jusqu'ici c'était Carter, Carter, Carter, et maintenant c'est Gillou ? Ah j'ai pigé. Vous voulez juste rentrer au bercail, hein ?
- Répète un peu pour voir, dit Merles.
- Mollo, le vioc' !
- Je ne suis pas un vioc, gamin.
- Non, bien sûr... T'es un dur.
- Tu ne comprend vraiment pas, hein ? S'énerve à son tour Janet. Il est différent, en pire !
- Comment ça, en pire ? Demandai-je.
- C'est devenu un putain de psychopathe, hein ? On l'avait déjà remarqué, dit Nate.
- Tu ne sais pas à qui tu as affaire ! Ajouta Vernon, agacé.
- Oh, il m'en a donné un bon aperçu au pavillon, et je ne compte pas rester là à le regarder massacrer le reste du groupe ! J'essaie seulement de vous aidez !
- Je parie que Adrian a beaucoup apprécié ton aide.
- Comme avec Heath, ajouta Janet.
- Ce n'est pas juste ! Vous lui reprochez les actes d'un fou ! Dit Rose.
- Tout ce que je dis, c'est que tout acte inconsidéré a des conséquences, quel qu'en soit le but. Or, il semble prendre ça pour une capitulation, répond Vernon.
- J'sais pas ce que tu racontes, mais c'est des conneries ! Il faut qu'on réagisse !
- On ne peut pas le raisonner, dit Janet. Le regard de Nate s'éclaircit soudainement.
- Oh merde, alors. Jackpot ! Il regarda le tuyau derrière moi, il était fendu. Nate se leva et tentât de rompre ses liens.
- Assieds-toi ! Dit Vernon. Tu vas tous nous faire tuer !
- Vous savez pas ce que vous racontez. Si on finit parqués comme des clebs dans un chenil, c'est foutu.
- Tu es malade, dit Janet, exaspérée.
- Sauf que moi, j'ai déjà connu cette situation. Et toi, tu as déjà été prisonnière ?
- Arrêtez de vous disputez, s'il vous plaît ! Hurlai-je. Ils me donnèrent la migraine, deja que les secousses du trajet me donnaient la nausée. Nate arriva à se détacher.
- Carter va nous attendre de l'autre côté avec dix hommes, dit Vernon. Hanna ne cessait de pleurer. Et ceci, de plus en plus forts. Janet essaya de la réconforter. À ce stade, Liam est peut être notre seul espoir.
- S'il comptait agir, il l'aurait déjà fait, répliqua Nate.
- Qui sait ce qu'il affronte. Il peut se passer n'importe quoi dehors, ajouta Janet.
- Je vais te dire ce qu'il s'est passé : il nous a abandonnés.
- Non. Je connais Liam. Il ne nous abandonnerait jamais, dis-je pour sa défense, et j'en étais persuadée.
- Oui, il tient bien trop à Hayley pour l'abandonner, dit Janet.
- Ah ouais ? S'il tenait tant à elle, il serait déjà là. Qu'est ce qu'il attend ? Que ce cinglé nous bute ?!
Le camion ralentit.
- On va arriver, dit Vernon.
- Allez, c'est partit, s'exclama Nate, déterminé.
- Et qu'est ce que tu compte faire au juste ? Demanda Janet. Ils ont des armes. Pas toi.
- Je cogne le premier connard que Je croise, je lui prend son flingue et je bute le connard suivant avec.
- Assieds-toi, insista Vernon.
- La ferme, Doc ! C'est ma décision ! Il se tourna alors vers moi et prit une voix douce. S'il arrive quelque chose, rends-toi utile, ok ? Évite de te faire trouer la peau, mais je cracherais pas sur un coup de main. J'étais plutôt surprise qu'il dise ça à moi plutôt qu'à sa petite amie. Hey, princesse. Regarde-moi. Tu me fais confiance ?
- Nate, arrête s'il te plaît ! Écoute les autres ! Intervient Rose.
- Oui, ok. Je te fais confiance, lui dis-je. Je vais faire ce que je peux.
- Cool. Bon, tout le monde est pr... Le camion s'arrêta d'un mouvement brusque, il se prit la porte en pleine figure et tomba. Rose se jeta sur lui.
- Nate ! Est ce que ça va ? Répond-moi !
- Oh... Qu'est ce qui m'a frappé...? Dit-il lentement en se relevant.
- C'est sans doute mieux comme ça, ajouta Vernon.
La porte du camion s'ouvrit et laissa entrer une éblouissante lumière qui nous aveugla tous. Mais ce n'était pas la lumière du jour. Mais celle d'un énorme projecteur installé juste en face de nous.
- Freins de merde ! Dit l'un d'eux.
- Allez debout !
Tout le monde se leva et sortit du camion à la file indienne.
- Comment t'as enlevé tes liens, toi ? Viens par là, dit un autre en voyant passé Nate, encore dans les vapes.
- Je vois des visages familiers, ce soir ! Dit une voix qui m'était familière sortant tout droit d'un haut parleur. Vous avez peut être du mal à comprendre pourquoi on les a ramenés alors qu'ils nous ont laissés en plan.
- Je crois avoir ma petite idée, murmura Janet. Les hommes de Carter étaient tous habillés en militaires. Ils nous emmenèrent à l'intérieur d'un entrepôt, où continuait à passer la voix. Il y avait des hauts parleur partout.
- Il faudra laisser le temps au temps... Mais ces blessures finiront par guérir. D'ici là, patience et dites-vous bien qu'ils viennent nous aider à améliorer notre foyer, continua la voix. Vos sentiments : colère, trahison, haine... Tous sont légitimes. Soudain, en avançant de plus en plus dans les pièces de cet endroit, une énorme baie vitrée régnait tout en haut sous forme de cabine, comme les commentateurs dans les compétitions de sport. À l'intérieur se trouvait Carter. C'est lui qui parlait au micro. Nul ne doit oublier leurs actes. Mais nous devons trouver en nous le cœur de les pardonner.
Nous avancions dans une nouvelle pièce remplie de nourritures. Et également pleins d'hommes se tenaient debout, armés, afin de monter la garde. Tous plus autant terrifiants les uns que les autres.
- Regarde toute la nourriture qu'ils ont, chuchotai-je à Nate.
- J'espère que tu ne veux pas dire ce que je crois, répondit-il.
- Comme vous le savez, une grande horde de rôdeurs se rassemblent au sud, continua Carter.
- Viens, on a besoin de toi, dit Dwight à Vernon.
- Ça peut attendre le matin ? On est tous claqués.
- Amènes-toi et fais pas chier.
- Non, j'ai besoin de mon père ! S'il vous plaît ! Pleura Hanna. Je ne peux pas... Il... Il s'occupe de moi !
Ils emmenèrent Vernon dans une autre pièce, tandis que nous continuons notre route, menacés de se prendre une balle au moindre refus.
- Il reviendra, lui dis-je.
- Quand ?
- Je ne sais pas. Mais il reviendra.
- Merci, Hayley.
- Et grâce à la main d'œuvre supplémentaire qui nous a rejoint ce soir, je ne doute pas... Continua la voix. Il ne suffit plus de survivre. Nous avons l'obligation de faire de cette communauté une lueur d'espoir... Pour apporter de la lumière. Une brillante lumière pour éclairer ces ténèbres. Et c'est ce que nous allons faire.
La rouquine ouvrit une grille et nous indiqua que c'était là où nous allions dormir. Dwight nous détacha un par un.
- Allez vous reposer, vous en aurez pas l'occasion demain. Vous allez bosser dur, dit-il.
Chacun avait un lit attitré.
- Ça c'est le tien, dit la rousse à Janet.
- Évidemment. Gill espèce d'enfoiré. Tu me fais dormir dans le froid, sans le moindre confort, dit-elle.
Soudain, un homme apparut. Il était mate de peau, il semblait avoir des origines provenant d'Inde. Il portait des sandales, et ne ressemblait pas aux autres hommes de Carter.

Survive : Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant