09 : Leaving

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- Qui êtes-vous ? Demandais-je, sèchement.
- Hé bien, je suis ton voisin. Il avait une voix cassée, comme celle du Parrain. Il avait une moustache et une barbe épaisses et grisonnantes. Des cheveux gras en bataille. Il me souris mais ne m'inspirait vraiment pas confiance.
- Mon voisin ?
- C'est ça. Ma famille et moi-même sommes installés un peu en aval. Je suis... Surpris que nous ne nous soyons pas déjà rencontrés... Quel est ton nom ?
- Quel est VOTRE nom ? Il se mit à rire.
- Je m'appelle Éric, ma petite, il me tendit la main, que j'ignora. Ravi de faire ta connaissance. Je peux entrer un moment ? Dit-il en me poussant de l'entrée. Il pénétra, et Hanna eut le temps de filer avant qu'il ne l'a voit. Il regarda les trophées de pêche accrochés au mur. C'est un bel endroit... Quelqu'un d'autre vit ici ?
- Je suis seule.
- Vraiment ?
- Ouais... Je me débrouille toute seule.
- Eh bien, je suis impressionné. Un silence s'abattue et son regard changea. Bien. Arrêtons de tourner autour du pot. Je recherche des gens à moi. Sept, pour être exact, dit-il en avançant dans la cuisine. Ils sont partis depuis longtemps et j'ai peur qu'ils se soient perdus. Tu les as peut être vus. Deux jeunes garçons et fermes, un vieil homme... Un hispanique et sa fille... Une gamine calme un peu plus petite que toi.
- Je ne les ai pas vus.
- Quel dommage. Tu es sûr ?
- Absolument.
Il scrutait chaque détail de la cuisine.
- Beaucoup d'assiettes pour une seule personne, dit-il en regardant l'évier. On dirait qu'une tornade est passée par là.
- Je fais jamais la vaisselle, dis-je en ayant l'air naturelle, m'appuyant contre l'îlot de la cuisine.
- Tu peux me croire, moi non plus. Au passage, tu es là depuis combien de temps ? Je cherchais un moyen de me défendre. Un gros couteau régnait sur un comptoir.
- Je suis que de passage. Je vais au nord.
- Des tas de gens vont par là dernièrement. Moi-même j'y reviens.
- Avez-vous rencontré quelqu'un en y allant ?
- Ma foi, des tas de gens.
- Quelqu'un nommé Nora ?
- Non ça ne me dit rien. Une amie à toi ? Je ne cessais de dériver les yeux vers ce couteau, il m'attrapa en flagrant délit et prit le couteau. Ça se range où ?
- Euh... Dans le tiroir, là bas. Il ouvrit le tiroir et le rangea. Il se dirigea vers le salon. J'ignorais où se cachait Hanna mais il fallait qu'elle fasse attention où tout allait dérapé.
- C'est vraiment un très bel endroit. Confortable. Sur le canapé résidait encore la chemise à carreaux de Vernon et une partie d'échec non terminée sur la table basse. Je connaissais un type qui portait toujours des chemises comme celles-ci. Un docteur.
- Que lui est-il arrivé ?
- Disons que nous avons eu des différents. Tôt ou tard, les gens qui vous sont proches finissent par vous mettre en colère. Ça arrive tout le temps. Il jeta un œil à la partie d'échec à présent. Oh là là, les blancs sont mal partis. Hanna en profita pour monter à l'étage discrètement. Échec et mat en trois coups. Un bruit sourd résonna à l'étage. Qu'est ce que c'était ? Tu avais dis qu'il n'y avait personne ici.
- Il n'y a personne, ici ! Il sortit son pistolet et monta à l'étage. Je le suivis en me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire.
Il se dirigea vers le chambre d'Hanna. Il chercha un peu partout tandis que je l'avais vue sous le lit. En espérant qu'il ne la verrais pas.
- Je vous l'ai dit, il n'y a personne ici.
- On dirait bien, dit-il en rangeant son arme. Je ne voulais pas être malpoli. Je ne pouvais pas te laisser ici en toute bonne conscience si quelqu'un rode aux alentours, si ?
- Bien sûr...
Il regarda quelque chose au sol. Puis se pencha. Il récupéra quelque chose. La photo d'Hanna.
- Qui est-ce ?
- Ce doit être quelqu'un qui vivait ici avant.
- Certainement. Tu n'as aucune idée de qui sont ces gens, n'est ce pas ?
- Je ne sais pas de quoi vous parlez.
- Je vais te poser la question. Quand tu les as rencontrés, il te faisait confiance ? Il prit un air menaçant et effrayant mais je ne bougea pas et restait confiante.
- Vous voulez dire quoi ?
- Si quelqu'un ne te fait pas confiance, comment peux tu lui faire confiance ? Un silence régna puis il reprit. Bon je pense que je t'ai assez dérangé. Inutile de me raccompagner.
- Attendez, qui êtes vous ?! Il descendit les marches.
- Passe une bonne journée, ma petite.
Hanna sortit de sa cachette et nous regardions par la fenêtre.
- Où est-il ? Demanda-t-elle.
- Il est partit.

Quelques heures plus tard, nous attendions toujours le retour des autres dans le salon. Mais aucune nouvelle. J'en avais assez d'attendre qu'ils reviennent, il allait faire nuit.
- On doit trouver les autres, dis-je, agacée.
- Nous ne pouvons pas aller dehors !
Je me dirigea vers la cuisine, prête à m'aventurer quand la porte s'ouvrit.
- Hayley ! S'exclama Liam en entrant.
- Hanna ! Dit à son tour Vernon en enlaçant sa fille. Tout le monde était de retour.
- Ils m'ont dit pour Jack, dit Liam. Tu sais où il est, n'est ce pas ? Allons-y.
- Un homme était là, dit Hanna.
- Quoi ?!
- Qu'est ce qu'il s'est passé ?!
- Qu'est ce qu'il a dit ?!
- Quelqu'un est venu au chalet. Hayley lui a parlé, dit Hanna.
- Quoi ?!
- Et tu lui a ouvert la porte, comme ça ?!
- Je n'ai pas ouvert la porte ! Il est entré.
- Elle dit la vérité, renchérit Hanna.
- Il a dit son nom ? Il a dit comment il s'appelait ?! Paniqua Vernon.
- Il a dit qu'il s'appelait Éric.
- Éric ?
- C'est ce qu'il a dit, mais je suis presque sûr qu'il mentait.
- Bon, Hayley, dis nous juste... De quoi il avait l'air.
- Sa voix était rocailleuse, il portait un manteau en fourrure et avait une moustache.
- Il a parlé de toi, papa, pleurnicha Hanna. Tu ne vas blessé personne, hein?
- Bien sûr que non, Hanna. Ton papa est l'homme le plus gentil que je connaisse. C'est pour ça qu'il ne fera rien de stupide, n'est ce pas ? Dit Liam en regardant Vernon.
- Tu sais que ces gens sont méchants, chérie, dit Vernon en posant sa main sur l'épaule d'Hanna. Ils feraient n'importe quoi pour nous faire du mal.
- Bon, qu'est ce que t'en penses ? Me demanda Liam. Tu as eu l'impression qu'il allait revenir ?
- Il a vue une photo de moi, continua Hanna, toujours choquée.
- Une photo ?! Qu'est ce que vous faisiez à prendre des photos ?! S'énerva Vernon.
- Tu m'as dis de la distraire, dis-je défendant Hanna.
- Distraire ? S'indigna Hanna.
- Hanna...
- Alors je suis juste une idiote ? Je croyais qu'on étaient amies, dit Hanna. Mais tout le monde l'ignora.
- Coup de chance. Il ne s'attendait pas à nous trouver. Hayley a dû le prendre par surprise. Si elle n'avait pas été là... Il était trop malin pour traîner ici. Mais il reviendra avec les autres, déclara Vernon. Nous n'avons pas beaucoup de temps.
- Il a raison. Faites vos bagages. On lève le camp ! Ordonna Liam. Puis tout le monde s'exécuta.
- Pourquoi avez-vous quitté son camp ? Demandais-je à Vernon.
- Car il le fallait. Hayley, je ne sais pas ce qu'il t'a raconté, mais Carter est un homme dangereux. C'est le chef d'un camp près d'ici et il est très intelligent. Nous avons eu de la... Chance de pouvoir lui échapper. Désolé de t'impliquer, mais maintenant qu'il t'a vue, tu seras plus en sécurité avec nous. Il faut partir, dit-il déterminé.
- Nous devons trouvé Jack, intervient Merles.
- On le récupéreras en chemin, Merles. Hayley, tu sais où il était, non ? Demanda Liam.
- Ouais...
- Bon. Prenez vos affaires. Nous partons.

Survive : Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant