Survive : Tome 2

32 : War Cimetery

La nuit tomba et je rejoignis le reste du groupe, encore pensive des derniers propos de Liam.
- Je ne devrais pas accoucher si tôt, Nate. Et si quelque chose clochait ? Demande Janet, apeurée.
- Rien ne cloche, répond Nate d'une voix affirmée. Les bébés savent quand ils doivent arriver.
- Hayley ! S'écrie-t-elle en me voyant arriver.
- Tu as trouvé quoi ? Demande Nate, à son tour en mon attention.
- Le bâtiment là-bas a une plate-forme d'observation.
- Un endroit où le bébé sera en sécurité ? Le bébé arrive beaucoup plus tôt que je ne le pensais...
- Je te l'ai dit, tu t'inquiètes pour rien.
- En haut, il y a une pièce qui devrait être bien pour quand Janet aura son bébé. Mary essaie de l'ouvrir, continuais-je.
- Bonne nouvelle, dit Nate. Nous irons dès que Jon et Pheobe seront de retour.
- Hé, Hay, m'interpella Janet en tenant fort son ventre. Je m'approcha d'elle. Ravie que tu sois de retour en un seul-morceau.
- Tu te sens comment ?
- Effrayée. Et j'ai mal. J'aimerais que Heath soit là.
- Heath serait très fier de toi en ce moment, lui dis-je, d'une voix douce.
- Tu crois ? J'acquiesça d'un hochement de tête. J'espère que tu as raison. Je sais que c'est trop tard, mais je n'arrête pas de penser à ce que j'aurai du lui dire... aux choses dont j'aurai du lui parler. Je ne sais pas comment je vais faire sans lui...
- Tu seras une bonne maman.
- On a fait un sacré bout de chemin depuis notre première rencontre, non ? Sourit-elle. Tu es quelqu'un de bien, Hayley. Je suis heureuse de savoir que je peux compter sur toi pour le bébé. Aïe ! Oh, merde !
- Je m'en occupe, intervient Nate. Ça fait un bail qu'on n'a pas vu Jon et Pheobe. Et ce n'est pas que je ne leur fait pas confiance mais... je ne leur fait pas confiance.
- Je vais aller voir, dis-je.
Je m'avança vers les bois en direction du musée. Beaucoup de panneaux m'aidaient à retrouver mon chemin. Au bout de quelques minutes, je vis une statut identique à celle de la place où nous nous sommes temporairement installés. Un grand bâtiment en baie vitrée s'étend devant moi. L'entrée est composée d'un cimetière, recouvert de rôdeurs morts. Des drapeaux ornaient le bâtiment. Celui des États-Unis, de l'Angleterre, et de l'Europe. J'aperçois enfin Jon à l'intérieur.
- Hé, Hayley, me dit-il quand Pheobe sortit d'une pièce au fond de la salle.
- Je te croyais avec Mary ? Se demande-t-elle.
- On a trouvé un endroit pour que Janet accouche... une plate-forme d'observation. Avec une boutique de souvenirs. C'est bien en hauteur, et plutôt à l'abri du vent.
- Oh, c'est super ! Dit-elle finalement soulagée.
- Laisse-moi dix minutes de plus pour fouiller les alentours, ajoute Jon.
- Il ne veut pas rentrer les mains vides, renchérit Pheobe.
- Quoi ? Je veux juste aider.
Je fis un tour tandis que Jon et Pheobe discutaient. Une exposition se centrait autour d'un canon de la guerre civile, un semblable à celui de tout à l'heure. Par terre reposait un manteau de la guerre. Je le prend, ça pourrait servir de couverture au bébé. Nate a mentionné que nous en avons besoin.
- Belle trouvaille ! S'exclama Pheobe. Je vois que tu porte toujours le manteau que je t'ai offert. Une pause suivit, puis elle reprit. J'espère que tu ne me verras plus comme ça. Comme avant, aux côtés de Carter. C'était une belle erreur.
- Tu as enfin ouvert les yeux et réalisé que Carter était un salaud. C'est déjà ça.
- Ouais... Jon nous rejoignit. Hayley a trouvé une veste.
- Formidable, mais, euh, le gris ce n'est pas...? On ne peut pas habiller Janet avec un manteau confédéré.
- Oh, je n'y ait même pas pensé.
- Mais c'est quand même mieux que rien.
Je regarda de plus près la table de présentation. Il y avait tant de choses intéressantes. Puis je me mit à sourire. Shawn aurait adorer cet endroit. Il y avait un stand d'accueil, mais la porte était fermée. La grille de fermeture était un peu entre-ouverte, je la leva un peu plus.
- Par ici ! Criais-je. Jon et Pheobe arrivèrent presque en courant.
- De l'eau ! Dit Pheobe en regardant de l'autre côté. Potable et en bouteille, juste ce dont on avait besoin ! Tu veux défoncer la porte ? Demande-t-elle à Jon.
- Ça ferait beaucoup de bruit...
- Ouais, sans doute. Tu sais, quelqu'un d'assez petit pourrait peut-être se glisser par cet espace, dit-elle en me regardant.
- Ok, ok... j'y vais.
- Merci Hay.
- Ouvre juste la porte de l'autre côté. Jon les portera. Ça pourrait être un peu lourd pour toi.
Je sauta sur le comptoir et me glissa par l'espace. Mais mes fesses se coincèrent.
- Je suis coincée, dis-je désespérément.
- On va te pouss... soudain, un rôdeur surgit de nulle part et m'attrapa le bras. Pheobe et Jon me tirait de l'autre côté par les jambes, mais rien n'y fait. Jon me lâcha et défonça la porte. Il se précipita sur le rôdeur et l'attrapa par le cou avant de lui enfoncer un tournevis dans le crâne. Il se releva et reprit son souffle.
- Bon ! Ça, c'est fait ! Dit-il.
- Merci, Jon.
- Je suis désolée, Hayley ! Nous aurions dû être plus prudents, s'excusa Pheobe.
- Au moins maintenant nous avons quelque chose à rapporter.
- Je vais fouiller l'autre pièce, dit-elle.
Deux énormes tonneaux en plastique remplit d'eau se trouvaient sur les étagères. Jon en prit un avec aisance tandis que je n'arrivais à peine à soulever l'autre.
- Je m'en occupe, me dit-il. Il prit un tonneau dans un bras, et un autre dans l'autre. J'étais impressionnée et je me demandais comment il faisait pour porter ça.
- C'est pas trop lourd ? Demandais-je tandis que nous sortions du musée.
- C'est bon. Tu sais, il paraît y en avoir beaucoup, mais on va vite l'épuiser. Avec le bébé, ça va être dur pour tout le monde. Surtout Janet. Et de toi à moi, elle n'a pas l'air bien.
- Eh, vous deux ! Chuchota Pheobe en nous faisant signe de la rejoindre. Il est arrivé comme s'il était chez lui. J'ai pensé qu'il ferait un bon repas. Un raton-laveur grignotait quelque chose près de la baie vitrée.
- Ça se mange le raton-laveur ? Demandais-je, un peu étonné.
- Je pourrais manger ce qu'il chie, ajouta Jon avant qu'on ne le regarde bizarrement. Enfin... pas vraiment. Mais j'aimerais bien manger ce raton-laveur. Je crève de faim.
- De la viande fraîche ferait beaucoup de bien à Janet. Merde ! Ne le laisse pas s'enfuir !
Le raton-laveur semblait avoir compris notre supercherie et se mit à courir dans tous les sens. Nous courrions après comme des affamés, quand elle sortit dehors. Nous la suivions, puis elle s'arrêta près du cimetière. Où ses petits reposaient auprès d'elle. Je baissa l'arme de Jon. Nous nous stoppions net. On ne s'attendait pas à ça. Nous laissons alors filer la bête.
- J'ai encore plus faim qu'avant, dit Jon.
- Finalement, je suis un peu contente qu'il s'en soit sorti. Il avait une famille.
- Allez. Rapportons ça a Janet et aux autres, sourit Pheobe. On a pas de temps à perdre.
Mike reprit ses deux tonneaux, et nous partons rejoindre les autres tous les trois.