28 : Helping

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- Comment ça s'est passé... ? Me demanda, avec inquiétude, Janet.
- Il m'en veut énormément, répondis-je.
- Hay, tu ne peux pas lui demander de passer à autre chose immédiatement. Il a besoin de temps.
- Mais ça ne nous aide pas à savoir ce que l'on fait, maintenant, ajoute Jon. On a pas de bouffe, ni d'eau, il fait un froid glacial et les jours se raccourcissent de plus en plus.
- Quand les autres reviendront, il sauront quoi faire. Liam aura un plan, dit Pheobe, trop optimiste à mon goût.
- On pensait que Nate aurait un plan, répond Jon.
- Jon... Pheobe... Implora Janet, fatiguée de tout ça.
- Jon a raison. On ne peut pas rester ici les bras croisés, intervient Mary.
- On devrait aller chercher Liam, Hanna et Merles. S'ils ont des problèmes, on pourra les aider, dis-je.
- Hayley a raison. Après tout... S'il y a une chance qu'ils soient encore vivants, on doit la saisir, renchérit Janet.
- Je vais y aller, Mary se leva. Hay peut venir avec moi.
Tout le monde écarquilla les yeux lorsque je me lève à ses côtés. Nous étions tous surpris, y compris moi, de voir Mary aussi investit parmi nous, et encore plus qu'elle se "socialise" avec l'un d'entre nous. Autant que ce soit moi.
- Merci, dit Janet en regardant Mary, le regard luisant. Je jeta un dernier coup d'œil à Nate qui nous tournait le dos, toujours adossé à son rocher.
- Écoute, Janet... S'il arrive quoi que ce soit ici, tu as quelque chose pour te protéger ? Demanda Mary, je savais qu'elle faisait allusion à Nate.
- J'ai ça, dit-elle en montrant son revolver. Tu ne penses pas que j'aurais besoin de...?
- Je ne sais pas. Mais tu ferais mieux de garder ça avec toi. Viens, Hay.
Mary et moi avançons. Elle ne cassait de regarder cette statut qui ornait le centre de la place. Deux guerriers s'entraidant. Nous nous aventurons alors un peu plus loin dans la forêt. C'est après plusieurs minutes, qu'elle décide de rompre le silence.
- Écoute, je vais être franche avec toi. Tu devrais savoir qu'aller chercher tes amis... Ça n'a que peu de chance de réussir.
- Bon, alors pourquoi est-ce qu'on est venues ici ?
- Je voulais te parler, en privé. Tu n'aurais pas été aussi loin si tu n'étais pas maline... Mais il faut que je te prévienne. Ce groupe craque. J'ai déjà vu ça auparavant. Et, bien... Le plus souvent, c'est mieux d'être seul. Je sais que tu sais de quoi je parle.
- Ce sont de bonnes personnes. On s'entraide. Je ne peux pas les laisser comme ça. Pas après tout ce qu'on a traversé ensemble.
- Tu serais surprise. Est-ce que Nate aidera vraiment ? Avec ce qu'il traverse... Il est plus un risque qu'autre chose. Et l'état de Janet n'améliore pas les choses au camp.
- Comment tu peux t'en sortir en ne faisant confiance à personne ?
- C'est exactement comme ça que je m'en sors. Pour ce que ça vaut, j'aime bien la majorité des gens de ton groupe... Mais les groupes, ça s'écroule. Les gens se font tuer.
- Alors pourquoi m'as-tu prise avec toi ?
- J'essaie simplement de te donner les outils dont tu as besoin pour t'en sortir. Comme ton manteau... Il a l'air chaud, mais les rôdeurs pourrait mordre à travers. Ma sœur, Ginny, en avait un bon en cuir. Si seulement je l'avais encore, tu aurais pu...
- Qu'est-ce... Qui est arrivé à ta soeur ? Elle se mit à ricaner sarcastiquement.
- On dirait qu'on finit toujours pas parler de la fin, hein ? Tu sais, être une grande soeur c'est... C'est étrange. C'est vraiment facile d'être méchante. Tu sais, cacher ses jouets. Se moquer de sa coupe de cheveux. Mal lui couper les cheveux. Volontairement. Qu'est ce que je pouvais y faire ? Elle pensait que j'étais sa meilleure amie. Ça méritait une bonne... Punition. Chaque été, on allait au parc d'attraction en Virginie. Mais la meilleure partie ce n'était pas les manèges. C'était que personne ne nous connaissait et que je... Je pouvais prétendre qu'on n'étais pas sœurs. Juste... Amies. Elle me souriait. Je ne l'avais jamais vue sourire. Elle était belle, et j'aimais son côté garçon manqué. Nous étions proches à présent. Peut-être même, un peu trop. Je sentais que c'était différent. Elle me regardait différemment. A présent, nos lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. J'en étais moi-même étonnée. Mais je ne ressentais sûrement pas les mêmes choses pour elle, alors je tourna la tête.
- Bingo ! Criai-je. Plusieurs rôdeurs morts non loin d'ici. Je cours jusqu'à eux, essayant de faire abstraction à ce qui a faillit se passer entre nous. Elle me suivit.
- Bien joué, il doit y avoir des trucs intéressants dans leurs poches.
Nous les fouillons. Au final, j'ai récupéré deux balles de munitions, une lime à ongle et deux permis de conduire inutiles.
- Ton équipe a toujours été aussi dysfonctionnelle ?
- Je ne suis pas avec eux depuis très longtemps. Je ne sais pas comment ils étaient avant que j'arrive. Mais, Nate était différent. Ça je le sais.
Nous avons oublié un rôdeur un peu plus loin. Nous le retournons. En dessous de lui, se trouvaient les lunettes de Hanna.
- On dirait que ton amie ne s'en est pas sortie.
- Tout ce qu'on sait, c'est qu'elle était ici. C'est peut-être un bon signe.
- Ne te fais pas de faux espoirs. Écoute, Hay, je sais ce que tu veux que je dise, mais...
Soudain, des cris de fille surgissent. Une voix masculine ensuite disait "Hanna, bon sang !" C'était eux ! Je le savais.
J'entraîna Mary vers le grillage. Une ouverture semble s'offrir à nous. Les cris provenaient d'une maison barricadée. Ils devaient être à l'intérieur. Mary me confia un tournevis et nous entrons dans le jardin. Nous nous cachions derrière une balançoire.
- Il nous faut un meilleur point de vue. Tu prend celui qui est tout près, et je vais sauter par dessus la barrière pour avoir l'autre. J'acquiesça et couru enfoncer discrètement mon tournevis dans le cou du rôdeur. Beau travail. Tu sais ce que tu fais. Maintenant, regarde-ça, me dit-elle en s'éloignant. J'ai un petit plus pour ton arsenal. Elle sauta par dessus la barrière, fonça sur le rôdeur et lui donne un coup de pied dans les jambes. Il tomba et elle en profita pour lui enfoncer son couteau dans le crâne. Elle se retourna et me souris. Commence toujours par les jambes. Je la rejoignis de l'autre côté de la barrière. On pouvait entendre les cris de Liam et Hanna à l'intérieur. Ils n'étaient pas très discrets, et amenaient tous les rôdeurs vers eux. Bon, allons un peu voir comment ça se présente.
Nous nous installons derrière un mur de brique pour observer la situation discrètement. Des rôdeurs envahissaient toutes les entrées possibles. Mary repéra un van à l'écart des zombies. Nous décidons alors de jeter un œil à l'intérieur. Quand je me releva, un bras m'attrapa la main. La main qui tenait mon arme. J'étais coincé, je m'efforce de le retirer discrètement mais tous les rôdeurs se retournèrent vers moi. Mary fait diversion, j'en profite pour me débattre et planta le tournevis dans le crâne du rôdeur au sol. Deux autres arrivèrent. Mary s'occupait d'un d'eux. Je me releva et utilisa sa technique. Je donna un grand coup de pied dans le genou de celui-ci et lui planta le crâne comme le rôdeur précédent.
- Pas mal, me dit-elle.
On avança jusqu'aux poubelles, à quelques mètres de la porte d'entrée. Une bonne vingtaine de rôdeurs frappaient.
- Ça fait beaucoup de rôdeurs, dis-je. Ils ont l'air attirés par quelque chose.
- Et qu'est ce qui peut intéresser les morts ?
- Les gens. Un silence s'abat avant que je reprenne. Comment rentrer ?
- En faisant assez de bruit de ce côté... On pourra attirer ces rôdeurs par là. Et donc, on devrait pouvoir passer par cette autre caravane et atteindre tes amis.
- Je te suis.
- Bien. Qu'est ce qui va attirer leur attention ?
Je regarda autour de moi. Une barricade. Trop solide pour la faire tomber. Une camionnette. J'entre à l'intérieur, et klaxonne. Les rôdeurs se retournèrent. Mais il se lassait rapidement et retournaient vers la porte.
- C'est bien mais il ne faut pas que ça s'arrête.
Il fallait quelque chose pour maintenir le bouton allumé. J'examina l'arrière de la camionnette. Rien. Et il n'y avait rien d'autre dans les parages à part des rôdeurs. Des rôdeurs !
- À quoi tu penses ? Me demanda Mary.
- Si on l'appuie sur le klaxon, ça va sonner en continu, et attirer les rôdeurs...
- Comme des papillons autour d'une flamme. Aide-moi. On tira par les bras le rôdeur jusqu'à la camionnette et le plaça dans le siège du conducteur, en laissant tomber sa tête sur le klaxon. Tous les rôdeurs se précipitèrent vers le véhicule.
- Ça marche !
On se dépêcha de rentrer à l'intérieur de la caravane avant qu'ils nous repèrent. Une rôdeuse frappait contre la fenêtre. Mary se faufila derrière elle pour l'abattre. J'entends un autre rôdeur derrière moi, surprise, je le frappe au genou et le tue. J'adorais cette technique finalement. Soudain, c'était plus silencieux. C'est à ce moment qu'on s'est rendu compte que le klaxon ne fonctionnait plus.
- Merde, on doit se bouger !
Nous courions jusqu'à la porte d'entrée. J'essaye de l'ouvrir mais elle était fermée à clé.
- Essaie autre chose ! Mary me couvrait tandis qu'il fallait que je me dépêche à trouver une solution.
- Hé, vous êtes là dedans ?! Criai-je pour que Liam m'entende. Mais aucune réponse, je les entendait se chamailler.
- Je ne crois pas qu'ils t'entendent ! Dépêche toi !
Je donna alors de grands coups de pieds dans la porte, le troisième me fit tomber en ouvrant la porte. Mary couru jusqu'à moi, me porta, me ramena à l'intérieur et referma brusquement la porte.

Survive : Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant