Survive : Tome 2

26 : Heartbreak

Sa main tomba lourdement sur le sol.
- Tu... Tu... Hurlait Rose avant de tomber et de se faire bouffer par les rôdeurs. Elle pissait le sang. Je me sentais coupable d'avoir fait ça, mais c'était comme un réflexe. Si je butais le rôdeur elle aurait quand même été mordue. J'appréhendais la réaction de Nate à présent. La voir se faire déchiqueter par ces monstres me donnait la nausée. Je culpabilisais même si je savais que c'était la seule chose à faire.
- Rose ?! Surgit Nate derrière moi. NOOON ! Il courut jusqu'à elle à toute vitesse.
- Nate ! Où tu vas ? S'écria Jon. Une fois arrivé jusqu'à elle, il tua tous les rôdeurs s'emparant d'elle, puis elle tomba au sol, complètement défigurée, en sang. Il se jeta sur elle.
- Non ! Tu ne peux pas mourir. Je ne te laisserai PAS mourir !
- On doit y aller ! Ils sont trop nombreux, intervient Jon. Nate n'avait pas l'air de réaliser, il s'acharnait sur elle pour qu'elle reprenne vie comme par magie, mais c'était sans espoir.
- Nate, on doit y aller ! Criai-je.
- Barre-toi de NOUS, crie-t-il à son tour, les yeux remplis de larmes. Tout ça c'est de ta faute ! Ça ne se passera pas comme ça. Je ne me retrouverai pas de nouveau seul.
- On ne s'en sortira pas sans toi ! Tu dois la laisser !
- Je suis désolé, lui chuchotait-il comme si elle l'entendait. Je t'aime.
- Nate ! Merde, mec. Allez ! S'écria Jon se battant tant bien que mal contre les rôdeurs autour de nous.
- Tu n'avais pas le droit, Hayley. Pas de le droit, putain !
Il courut, je me suis alors mise à le suivre. Quand des rôdeurs me barraient le passage, je les esquivait, où les tuait si ils étaient trop près. Je vis un éclair à la chevelure brune.
- Je vais chercher Hanna ! Criait-il. Liam. Je vis Merles se faire tirer dans l'épaule, il ne disait rien, il se tenait l'épaule sans se plaindre et suivait Liam au pas de course. Les mitraillettes tiraient toujours, et j'étais si petite que je ne voyais pas au delà. Les rôdeurs me bouchait la vue. Un rôdeur me rentra dedans et me fit tomber. Je lui enfonça discrètement mon katana dans le torse et en profita pour me remettre du sang sur le corps et le visage.
J'avance lentement au rythme de la foule, et resta silencieuse. Quand soudain, une main m'attrapa et m'emmena derrière un buisson, je me débattais.
- Arrête, c'était Janet. Elle me mit sa main devant ma bouche. Je ne trouve personne, qu'est ce qu'on doit faire ? J'ai besoin de toi. Elle me lâcha.
- On ne peut pas rester là, Janet. On doit continuer à avancer...
- Écoute, les rôdeurs avancent toujours en direction de la quincaillerie. On peut s'en sortir si on reste ensemble... Je suis contente que tu sois là. Étrange ironie du sort quand les souvenirs de mon premier jour parmi eux fusent dans ma mémoire. En particulier Janet, qui voulait carrément me laisser mourir seul dehors.
- Ça va aller, on va s'en sortir.
- On doit trouver une voie dégagée vers les arbres... Peut-être qu'il y en a moins ailleurs. Est ce que tu vois une ouverture ? Je me pose derrière un rocher, observant la situation.
- Ici !
Je me leva rapidement et me dirigea vers le fond de la forêt. Janet me suivit. En marchant, je fonça dans quelqu'un, maladroitement. La femme aux cheveux courts.
- Mary, Dieu merci ! Cria Janet.
- Arrête. Du calme, dit-elle totalement sereine. Vous devez marcher... Doucement. Ça va aller.
- Je ne peux pas faire ça ! Tu dois nous aider, s'il te plait ! S'emporta Janet, prise de toutes ses émotions.
- On ne peut pas être groupées comme ça... On ferait mieux de s'écarter les unes des autres. Ça va aller. Elle avait raison. Mais Janet ne voudra jamais s'écarter de moi, elle est bien trop effrayée.
- Je ne peux pas courir avec le bébé toute seule... Je...
- J'ai dis de marcher doucement. Si tu cours, tu mourras. Janet se prend de panique et n'arrive plus à respirer, elle s'abaisse par terre et respire très vite et très mal. Je vis Mary s'arrêter et revenir vers nous. On va devoir passer à travers ce tas de rôdeurs.
- Ils sont trop nombreux, dis rapidement Janet.
- On va faire un soc chasse-neige.
- Un quoi ? Dis-je, intriguée.
- Tu verras. Là, celle là à l'air assez légère pour être portée, dit-elle en pointant du doigt une morte-vivante. Je vais passer de l'autre côté. J'ai besoin que tu attires son attention. Je salua la rôdeuse sarcastiquement, quand Mary enfonça son couteau dans la bouche de celle-ci. Tu ne vas pas mordre grand monde maintenant, hein ? Dit-elle en voyant la rôdeuse sans dent et sans mâchoire. Suivez-moi, elle prit la rôdeuse devant elle et avança avec elle nous dégageant le passage. Restez à côté. Si vous prenez du retard, je ne pourrai pas revenir vous chercher.
Une fois loin des rôdeurs, enfouis dans les bois, Mary tua la rôdeuse.
- Allons-y.
Nous jetions un dernier regard en arrière. Voyant tout ce qu'on avait provoqué. Un camp et des cœurs détruits, des milliers de morts-vivants et des morts tout court.