Survive : Tome 2

15 : Truth

Je rentrai à la maison, quand je vis Liam se cacher derrière un mur. Il m'interpella.
- Hay, n'aie pas peur, me chuchotait-il assez fort pour que je l'entende de la distance où j'étais. Il me fait signe de le rejoindre. Écoute, il faut que je te parle. Le type sur le pont, c'était l'ami d'Adrian. Il me montra un cadre où régnait une photo d'Adrian et de l'homme que Merles avait assassiné. Ils avaient l'air très proches, et fou l'un de l'autre.
- Qu'est ce qu'on va faire...? Demandai-je.
- Je ne sais pas. Je ne pense pas qu'Adrian soit déjà au courant. Alors, il ne faut pas l'ébruiter. Qui sait ce qu'il est foutu de faire s'il l'apprend.
- Mais il va l'apprendre tôt ou tard...
- On sera dans la merde. Mais, tu sais, alors on... Réglera le problème. Bon, tu as encore le couteau ? Parce que si c'est celui de Zack, et si Adrian le voit, il va vite comprendre.
- Il est avec les autres armes.
- Ok, alors va t'en débarrasser. Je vais trouver Adrian et le distraire. Oh, et... Surveille Merles.
- Je suis là. Qu'est ce qu'il y a ? Surgit Merles.
- Rien, ne t'inquiète pas.
- Hé, s'il se passe quelque chose, je veux le savoir, insistait-il.
- Non, mais c'est rien... Vraiment... Je cacha la photo derrière moi.
- Bon, Hay, va... Faire ce truc. D'accord ? Merles, viens, essayons de trouver une bière, proposa Liam.
Ils partirent alors en direction de la cuisine, tandis que je me faufila à l'entrée où nos armes avaient été déposées. Je pris mon sac à dos, mais quand je l'ouvrit, tout ce qu'il y avait à l'intérieur, avait disparue. Y compris le couteau. Je regardai partout autour de moi, quand je vis à travers la porte fenêtre Adrian, sur la terrasse. Il regardait la vue, et avait quelque chose entre les mains. Le couteau. Je décida de l'affronter. Je sors le rejoindre.
- Adrian...? Il avait une cigarette entre les lèvres, et il tournait le couteau dans ses mains.
- J'ai toujours aimé ce couteau. Je l'ai donné à Zack quand tout a commencé. Je sais qu'il est mort. Qui l'a tué ? C'était ce mec ? Comment s'appelle-t-il... Merles ? Je l'ai entendu parler plus tôt... Quelque chose à propos d'abattre un homme. Je pouvais le voir. Je pouvais le voir sur son visage, sa voix devenait de plus en plus terrifiante. Elle me rappelait celle de l'homme qui m'avait enfermée à l'hôtel.
- C'était nous. C'est de notre faute...
- Seigneur. Je... Je me sens mal, sa voix s'éclaircit soudainement.
- Merles lui a tiré dessus. C'était un accident. Il prit alors une grosse bouffée de nicotine.
- Merles est-il un brave homme ?
- Oui, c'est un mec bien, Adrian.
Merles arriva à son tour et resta bouche-bée en voyant Adrian jouer avec le couteau. Mais Adrian était de dos, il ne le vit pas arriver.
- Il sortait toujours tout seul. Je lui ai dit que ça risquait d'arriver. Mais il n'écoutait pas. Non. Zack savait toujours tout mieux.
- Qu'est ce qu'il se passe...? Me demanda Merles en chuchotant.
- Tu dois lui dire... Répondis-je en l'imitant.
- Lui dire quoi ?
- Ce qu'il s'est passé sur le pont.
Adrian se retourna soudainement, les yeux débordant de larmes.
- Dis-moi ce que tu as fais. Dis-le-moi. Dis-moi ce qu'il s'est passé, criait-il tout en pleurant et en reprenant fort sa respiration, comme s'il agonisait de douleur.
- De loin ça aurait pu être n'importe qui... J'ai cru qu'il allait descendre mes amis. Et j'ai... J'ai tiré sur Zack. Ça s'est passé si vite... Je ne savais pas... Si je l'avais touché... Mais si, et... Je ne voulais pas... Merles leva les mains en l'air tandis que Adrian se rapprochait de plus en plus armé du couteau.
- Tu sais ce que tu m'as fait ? Tu réalise ?
- Je ne voulais pas. Désolé. Vraiment désolé, Adrian.
Ce dernier regarda un dernier instant le couteau, et le lança. L'éolienne allait de plus en plus vite, la tempête arrivait. Nate, Vernon et Liam arrivèrent à leur tour.
- Adrian ! Qu'est ce qu'il se passe ?! Cria Nate, inquiet. Son regard se tourna vers l'éolienne qui faisait un bruit infernale. Avec cette tempête, elle devient incontrôlable ! Ce bruit va attirer les rôdeurs. Il faut l'arrêter de suite !
- Merles, aide-moi à porter les armes, dit Vernon.
- Les armes ?! Répéta Rose.
Merles se précipita vers moi et me donna un revolver. Nous courons tous ensemble jusqu'à l'éolienne quand un bruit sourd retentit.
- Qu'est ce que c'était ? Demanda Liam.
Toutes les lumières de la maison s'éteignaient.
- Merde ! La transfo est hors service, dit Nate. Il faut aller voir ça. J'aurais besoin d'un coup de main.
- Je viens avec toi, proposa Liam, étrangement.
- Moi aussi, dit Rose.
- Non, c'est trop dangereux ! Déclina Nate. Les autres, arrêtez ce truc.
Ils partirent en courant, tandis que Rose ouvrit la porte de l'éolienne. Une lumière rouge se reflétait sur nos visages.
- Quelqu'un sait comment s'y prendre ? Demanda Vernon. Personne ne répondit. Super.
- Je peux le faire, dis-je.
- Ok, on te protégera. Merles, surveille les arbres avec moi.
Rose me donna un briquet pour y voir plus clair. Je l'alluma et regarda de plus près tous ces boutons. Je vis une clé accrochée, alors je l'a prit et l'entra dans une serrure. Et l'éolienne s'arrêta de tourner. Je ne pensais pas que ce serait aussi simple, finalement.
- Quelque chose cloche, dit Merles.
Soudain, une horde de rôdeurs arriva droit devant nous, provenant de la forêt.
- Nous n'avons pas beaucoup de munitions, dit Vernon.
- Il faut retourner au pavillon, suggéra Merles.
Tout le monde se mit à tirer sur la horde. Je me cacha derrière un rocher, et les visait à mon tour avec le revolver que Merles m'avait confié. Une dizaine se rapprochaient de moi, je tirais encore et encore. Plus que trois rôdeurs. Mais plus de munitions. Vernon leur tira dessus.
- Cours, vite ! Me cria-t-il tout en continuant à tirer sur eux. Un rôdeur lui enleva le fusil des mains, Merles lui tira dessus, mais le rôdeur retomba sur le fusil. Vernon l'abandonna et partit se réfugier, comme tout le reste du groupe.
Je les imita quand un rôdeur me tomba dessus. Je le repoussa et à proximité se trouvait le fusil de Vernon. Je me dépêcha de faire rouler le cadavre et de m'emparer du fusil. Je visa la tête mais au moment de tirer, je me propulsa en arrière faute du recul. Le rôdeur se rapprocha de plus en plus. À ma gauche se trouvait le couteau que Adrian avait lancé tout à l'heure. Je le ptit et couru jusque derrière un arbre. Quand le rôdeur vint à moi, je lui enfonça le couteau dans le front et couru rejoindre le pavillon. Je vis au loin Merles se faire attaquer par un rôdeur, puis Adrian apparut juste derrière, le visant avec son pistolet. Il tira droit dans le rôdeur afin de sauver Merles. On se rejoignis tous devant le pavillon, tout le monde continua à tirer.
- Hayley, rentre à l'intérieur ! M'ordonna Vernon.
J'exécute et vis Janet sur le sofa.
- Hayley ! Est ce que ça va ? Me demande-t-elle, toute remuée.
Quand soudain, des tirs à la mitraillette retentirent. Mais personne n'avait de mitraillette, ici. Janet, Heath, Hanna et moi se précipitèrent à la fenêtre pour regarder le spectacle. Les tirs provenaient de la forêt. Quand le champ de bataille fut nettoyé par ces inconnus, ils se rapprochèrent du groupe. Je voyais enfin leur visage. C'était Carter. Accompagné de la rousse que nous avions croisé tout à l'heure. Et de plusieurs de ses hommes.