I need U to hold me tight (terminée)

Chapitre 5

   Dans la chambre, le bruit des nouveaux arrivant avait alerté ses occupants. Pour autant, Jin ne voulait pas s'en arrêter là, il s'amusait beaucoup trop pour abandonner maintenant. Il prit le risque de continuer, ça l'excitait même encore plus. Jamais il pensait découvrir cette facette là de sa personnalité, mais il adorait ça. On frappa à sa porte.

-Jin hyung ? L'interpella la voix du leader. Ça va ?

-O-Oui, répondit il difficilement alors qu'il accélérait les mouvements de son bassin.

-Tu es sûr ?

-Oui je te dis !

   Chassé par son hyung, Rap Monster repartit informer les autres. Jin quant à lui se sentait venir et redoubla d'ardeur. Il donna un violent coup ce qui arracha un petit gémissement à sa partenaire. Il s'empressa alors de lui cacher la bouche d'une main, tout en tenant fermement ses poignées au dessus de sa tête, de l'autre. Ce n'était pas au goût de la jeune femme, mais lui aimait énormément ce sentiment de puissance mélangé au plaisir.

   Dans un dernier élan, il finit par atteindre l'extase et épuisé il posa sa tête dans le creux du coude Sam. Pourtant il ne desserra pas son emprise sur elle, il appréciait la sentir en sa possession. De son côté, la jeune femme resta sans bouger, impassible, elle ne pouvait rien n'y faire de toute façon.

   Au bout d'un certain temps, il décida enfin de se lever, et ils se rhabillèrent. Guettant à la porte, Jin entendit ses membres qui n'étaient pas encore couchés. Il se posa sur le bord du lit.

-Ils font des allers-retours pour la salle de bain, tu ne peux pas partir tout de suite.

   Elle ne daigna même pas le regarder, comme absorbée par la vue à travers la fenêtre. Il tapota la place à côté de lui pour indiquer qu'elle pouvait s'asseoir, mais elle resta debout. Jin était assez frustré. Il y a quelque minutes il avait réussi à lui faire afficher des sentiments sur son si beau visage, mais ce temps était déjà terminé. Il se rappelait la première fois où il l'avait vu apparaître comme un ange. A cet instant, elle lui avait semblé briller mais il découvrit vite que ce n'était pas le cas. Bien au contraire, elle était sombre. Ses traits ne rayonnaient jamais. Elle était belle, magnifique même, mais semblait n'être que mélancolie. Cette expression obsédait le chanteur. Il voulait détruire ça, pouvoir la toucher, l'atteindre.

-Tu as quel âge?

-Ne t'inquiète pas je suis majeure.

-Oui mais tu es née quand exactement ?

-... elle ne répondit pas.

-Tu viens d'où?

-... toujours rien.

   Il se leva et posa sa tête sur le haut de son dos.

-Pourquoi je ne sais rien de toi?Murmura-t il.

-Je ne suis pas payé pour discuter.

   Cette réponse froide, mit un coup de poing dans le ventre du garçon, lui rappelant qu'il n'était rien d'autre qu'un client de prostitué.

   Une bonne heure passée dans le silence et la voie était enfin libre. La mission d'aujourd'hui pour la jeune femme était finie, elle pouvait enfin rentrer. L'air était frais dans les rues de Séoul à cette heure là. Cramponnée à sa petite veste, elle pressa le pas. Elle savait qu'elle allait encore se faire importuner. C'était toujours la même chose. Ne pouvait elle pas être un seul jour tranquille. Parfois elle voulait crier, hurler à la face du monde de la laisser en paix. En attendant son bus, elle frotta ses poignées endoloris. Pourquoi avait il était aussi violent ? Ce n'était pas le pire qu'elle avait eu mais elle pensait que lui au moins serait plus doux, enfin il le laissait paraître au début.

   A seulement 20 ans, Sam, de son vraie nom Sa MiChan, avait vécu plus de chose que la plupart des gens en une vie. Elle ne se prostituait pas pour son plaisir bien évidement, mais même pas pour elle en faite. Tout ça était pour une personne qu'elle aimait plus que tout, à un tel point qu'elle ferait n'importe quoi pour lui. Il était la seule chose qui la faisait tenir, qui la faisait sourire, c'était pour lui qu'elle se dépêchait de rentrer.

   Encore quelques mètres et elle allait enfin le retrouver. Son cœur se réchauffait enfin alors qu'elle montait les vieux escaliers quatre à quatre. Un tour de clef pour une bouffée d'oxygène.

-Chéri je suis rentrée! C'est moi mon cœur.