PARTIE 1 - Chapitre 12

12 0 0
                                    

  [ Noah Johnson ]

Je rejoignis le plus rapidement possible la porte Est de la base. J'étais presque en retard, j'avais pris bien trop de temps avec Valentine, bien plus que ce que je disposais. Lorsque j'arrivais, il y avait déjà plus d'une centaine d'hommes en train de se préparer. Ils semblaient tous avoir déjà fait ça. Je devais sûrement être le seul nouveau. Je ne savais pas pourquoi je n'étais affecté que maintenant à cette unité et pas dès la veille. Mais en réalité, je ne savais pas grand chose alors ...

- Soldat Johnson ? » Questionna soudain une voix dans mon dos.
Lentement, je me retournai et saluai le sergent qui me faisait maintenant face.
- Sergent. » Répondis-je seulement.
- Sergent Cromwell, se présenta-t-il brièvement, tu es dans mon unité à partir de maintenant, suis-moi.
- En quoi consiste la mission, sergent Cromwell ? » Demandais-je en le suivant jusqu'à un mur bourré d'équipements.
- Rester en vie. » Lâcha-t-il avant de me tendre des lunettes infrarouges et une oreillette.

Pendant que je m'équipai, il repartit de plus belle, traversa le sas et s'arrêta devant un groupe de soldats qui attendaient dans un coin en discutant entre eux. Dès que le sergent Cromwell apparut, ils se turent tous et se tournèrent vers lui.

- Voici mon unité, déclara-t-il pour moi, l'unité 6. Il y en a 10 et on communique toujours entre nous pendant nos excursions. Il y a deux fréquences. Notre personnelle et celle pour l'ensemble des unités. Ne te trompe pas. Nous avons pour mission de tuer les personnes qui se trouvent dehors et de trouver des vivres pour la base. Nous ne manquons pas pour le moment mais nous devons être prévoyant et la nourriture se gardera beaucoup mieux chez nous.
- Pourquoi faut-il tuer les gens qui sont dehors ? Qui sont-ils ? »

Les autres me regardaient comme si j'étais stupide. C'est comme ça que je compris que j'étais le seul ici à ne pas connaître la vérité. Il se passait vraiment quelque chose de grave, plus encore qu'une attaque terroriste. Mais je ne savais pas encore quoi. Si je voulais le découvrir, je devais assurer sur le terrain. Mais comment pouvais-je tuer des gens sans même savoir pourquoi, juste parce qu'on me le demande ? Je suis militaire mais j'ai toujours mon libre arbitre et je peux toujours penser par moi-même. J'ai besoin d'explications.

- Le général Garcia t'a parler d'un virus, n'est-ce pas ? » Me demanda le sergent sans faire attention à ses soldats qui riaient dans mon dos.
- Un virus mortel, dangereux, oui. Qu'est-ce que ça a à voir ?
- Les gens qui sont dehors sont atteints par ce virus. Ils sont dangereux, ils s'attaqueront à nous. Tu comprendras quand tu les verras, que tu dois les tuer, tu n'as pas le choix.
- S'il y a un vrai danger dehors, pourquoi on attaque de nuit ? Pourquoi pas de jour ?
- Tu es sûr que tu es un bon militaire ? » Il me regarda comme s'il doutait puis se tourna vers l'un de ses soldats qui s'approcha immédiatement de moi.
- Nous, nous sommes équipés pour voir la nuit, m'expliqua-t-il en montrant du doigt les lunettes que j'avais sur la tête, eux, non. On a un avantage sur eux.
- Dans ce cas, on pourrait rester en mode furtifs, chercher des vivres et rentrer sans pour autant combattre. » Fis-je remarquer.
Mon nouveau sergent me regarda avec un léger sourire sur les lèvres. Le soldat qui venait de m'expliquer notre avantage retourna dans le rang.
- Notre mission dépasse les vivres Johnson, lâcha le sergent, elle consiste surtout à tuer des infestés. Alors sois gentil, fais ce qu'on te dit et arrête de poser des questions. Si tu fais bien ton travail, le général t'expliquera ce que tu vas voir dehors et tu comprendras. Pour le moment, t'en es pas encore là, alors ferme-là ! »

Sur ce, le sergent Cromwell s'éloigna de nous pour aller parler avec les autres sergents pendant que les retardataires finissaient de se préparer. En regardant de nouveau les soldats qui m'entouraient je me rendis compte que l'on était au moins 150. Pourquoi autant de soldats ? Combien étaient-ils dehors ? Mon cœur se serra dans ma poitrine. Peut-être que la mission que l'on m'avait confiée était vraiment dangereuse. Peut-être que Valentine avait eu plus que raison de s'inquiéter pour moi.

Welcome to paradise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant