In The Closet [ Michael Jackson ]

17.

       

Oliver était devenu le garçon le plus délicat du monde. Il m'avait aussi fait les excuses les plus sincères que j'avais jamais entendus. J'étais peut-être naïve, mais n'importe qui aurait cédé devant ce genre de propos. Et j'avais fais le bon choix de lui laisser une deuxième chance. Il faisait attention à tout, était à chaque fois gentil, ne me forçait plus la main.

La seule chose qui n'allait pas, c'était que je n'étais pas amoureuse. Je n'arrivais pas à le voir comme tel. Comme mon amoureux. Rien que le fait de dire qu'il était mon petit-ami me semblait étrange.

J'avais invité Vicky chez moi, qui venait de rentrer de vacances. Cela ne faisait qu'une journée mais elle voulait absolument être au courant de tout. Brook ne rentrée pas avant le mois prochain, mais en général je ne me confiais qu'à Vicky quand il s'agissait de chose un peu plus importante.

-          Attend, répète moi ça un peu ? T'as quoi... ?

-          J'ai couché avec Michael.

Vicky était assise au bout de mon lit, et moi adossé contre mes coussins, les joues flamboyantes. Elle avait les yeux grands ouverts et la bouche béante. Je n'avais pas eu honte de le lui dire, il le fallait bien. Je devais en parler à quelqu'un, j'en avais besoin.

-          Je suis un peu jalouse parce qu'il est super canon mais... Ma petite Anna toute pure n'est plus ? demanda-t-elle d'une voix faussement tremblante.

-          Elle n'est plus, répondis-je en bombant ma lèvre inférieure.

-          Elle est grosse ?

-          Assez.

-          Oh, putain. T'as pas une photo ?

-          Non, c'est trop compliqué d'en prendre une !

Elle plissa les yeux avant de tapoter dans ses mains. Entre Vicky et moi, c'était zéro intimité.

-          Bon, au moins maintenant on va pouvoir parler de ce genre de truc sans que tu sois pommée ! déclara-t-elle en riant.

-          Ouais, mais c'est super compliquée. Et puis il y a Olly maintenant...

-          Hm hm, avec l'histoire de la gifle, je vais avoir du mal à le regarder normalement.

Je ne voulais pas que Vicky le regarde ainsi. Il s'était excusé malgré tout. Il restait notre ami depuis toujours. Les choses avait un peu changé. Et j'avais l'impression d'être la seule à ne pas m'y faire. Je me rendais clairement compte que j'avais accepté juste pour embêter Michael. Maintenant, je le regrettais presque, même si Olly était quelqu'un d'adorable.

-          Alors tu n'es pas amoureuse, c'est ça... ? questionna Vicky en s'allongeant sur le dos pour regarder le plafond.

-          Non, j'y arrive pas. Je ressens rien. Aucun frisson, aucune chaleur, je sais pas... Alors que tu vois, avec Michael j'ai tout ça ! Et même plus, j'ai toujours l'impression d'être ailleurs, dans un petit cocon, et qu'il est là pour me protéger.

-          Hm hmmmm... C'est peut-être lui que tu aimes ? lâcha mon amie en se redressant d'un coup d'une air faussement paniqué.

-          Quoi ? m'étonnai-je en lui faisant les gros yeux. Nooooon.

Un rire nerveux s'échappa de mes lèvres, jusqu'à se qu'il disparaisse petit à petit sans que je ne cesse de regarder Vicky. Tout semblait clair maintenant. Comme de l'eau de roche.