8.

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Michael's P.O.V.





Je rajustai ma veste sur mes épaules tout en secouant la tête, fronçant mes sourcils.

- « Puce ». Non mais sans déconner Michael, on dirait un grand-père qui parle, m'indignai-je pour moi-même.

Déjà qu'elle me voyait comme un vieux, j'aggravais les choses. Je perdais complètement mes moyens avec elle. C'est que je n'avais jamais couché avec une fille aussi jeune. Et je n'aurais jamais pensé le faire à mon âge d'ailleurs. Sérieusement, elle est belle, intelligente, drôle. Comment un mec comme moi pouvait attirer son attention ? Mais ça s'était fait. Ça s'était fait et depuis, je me sentais étrange, mais pas dans le mauvais sens.

Je parcourais les rues en vitesses, je n'habitais pas loin par chance. Je serais bien rester plus longtemps en compagnie d'Anna, mais une certaine Lisa-Marie m'avait envoyé un message comme quoi elle avait tenté d'entrer chez moi mais qu'il n'y avait personne et qu'elle m'attendrait devant.

Une fois presque devant chez moi, je l'aperçu, belle et bien présente à m'attendre contre ma porte.

- Lisa, si tu vois que je ne suis pas là, rentre chez toi, dis-je un peu durement.

- Mais je savais qu'en t'envoyant ce message tu viendrais, répondit-elle avec un sourire.

Gneuh gneuh gneuh. Elle avait bien de la chance que je sois gentil, et qu'elle soit mignonne. N'importe qui aurait pu la laisser attendre dehors bien plus longtemps. Surtout que ce n'était pas vraiment la personne que je voulais voir en ce moment. Elle avait écourté mon temps en compagnie d'Anna en plus de ça.

Je roulai des yeux tout en passant à côté d'elle, la fixant dans un haussement de sourcil. Il fallait que je lui montre quand même que ce n'était pas gentil de me faire ça. Malheureusement, je n'avais ni le visage, ni l'esprit à être quelqu'un de rude. Et trop de gens en profitaient, dont Lisa.

A peine avais-je ouvert la porte qu'elle entra, et referma tout en me plaquant contre celle-ci. Elle commença à me lancer des attaques de baisers partout dans mon cou, tout en caressant mon corps. Et je tentais tant bien que mal de la repousser dans sa soif de désir.

- Je... Lisa, je ne suis pas dans le mood là... l'interrompis-je tout en tentant de la repousser par les épaules.

- Je vais te faire changer d'avis, Michael.

Et Dieu savait que de simples mots ne l'arrêteraient pas. Alors je la laissai faire, me tirant jusqu'à ma chambre, où elle me poussa sur le lit. Je ne comprenais rien. Moi qui pourtant ne m'abstenais jamais de sauter tout être vivant possédant un vagin. Et là. C'était à peine si le désir était présent.

Je laissai Lisa me monter dessus, ne cessant de la regarder. Mais rien. Nada. Et je fixai mon mini moi qui ne bougeait pas d'un poil malgré la chaleur du bassin de la charmante jeune demoiselle qui ondulait contre celui-ci.

Après quelques baisers et nombreuses caresses, elle se rendit bien compte que rien ne se passait. Alors elle sauta de mes hanches afin d'observer mon entre-jambe d'un air boudeur.

- Je comprends pas, ça marche toujours normalement !

- Laisse tomber je t'ai dis. Je ne suis pas d'humeur à ça...

- C'est bizarre. Tu vas bien ? demanda-t-elle en posant une main sur ma joue.

Je fus étonné de la voir s'inquiéter pour moi. En général, elle n'avait pas le temps pour ce genre de choses. Elle venait, on faisait nos petites affaires et elle repartait aussitôt.

- Oui. Oui ça va, ne t'inquiètes pas, répondis-je avec un léger sourire.

Tu n'aies juste pas elle, j'avais envie de lui répondre. Et mes yeux s'écarquillèrent à cette simple pensée.

Est-ce que c'était pour ça ? Etais-ce parce qu'elle n'avait ni son corps, ni son visage, ni sa si jolie poitrine, ou ses hanches si douces à caresser ?

Parce qu'elle n'était pas comme Anna ?

Non. Elle n'allait pas m'empêcher de pouvoir coucher avec d'autres filles. Je ne pouvais pas me résigner à ça. Alors je regardai Lisa, un peu plus intensément, la détaillant. Mais rien à faire. Le désir ne venait pas. C'était le néant dans ma tête comme dans mon pantalon.

Je revins à moi alors qu'elle se relevait du lit en soupirant, remettant son manteau.

- Bon, tant pis pour moi, lâcha-t-elle dans un haussement d'épaules.

- Désolé... répondis-je simplement en restant sur le lit à la fixer.

Et je l'étais sincèrement. D'habitude, j'étais toujours en forme, peu importe l'heure ou le moment de la journée. Etais-ce parce que je l'avais fait une ou deux heures plus tôt avec Anna ? Non. Non, non, non, non, non. Ce n'était pas l'âge. Je ne suis PAS vieux. Je n'ai que trente-trois ans et je suis en pleine forme. D'ailleurs, quand j'ai vu Anna, je suis bien partie au quart de tour alors ça ne pouvait pas être l'âge, non, non, non.

Je finis par sauter du lit pour raccompagner Lisa-Marie à la porte. Elle en profita pour picorer mes lèvres avant de sortir. Je la fixai marcher le long du trottoir, jusqu'à sa voiture, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus dans mon champ de vision. Et je refermai la porte en soupirant.

Voilà que maintenant, j'étais dans ma salle de bain à m'observer dans le miroir. Mes doigts glissaient sur la peau de mon visage, vérifiant chaque recoins avec précaution. Mais non, rien, pas une ride. Que dalle. Je soufflai à nouveau une fois rassuré.

Vieillir était probablement la plus grande de mes phobies. Je fêtais rarement mes anniversaires. Voir ce nombre, qui était mon âge, augmenter au fil des années m'était presque devenu insupportable. Non, pas presque : c'était insupportable. J'avais pleuré à mes vingt ans. Pleuré à mes trente ans. Et je pleurerai à mes trente-cinq pour sûr.

Je finis par secouai la tête pour ne pas penser à ça. Mais depuis que j'étais revenu ici, et que je côtoyais Anna, je me remettais sans cesse en question. Déjà, c'était la fille de mon meilleur ami. Ensuite, la différence d'âge était assez... Importante. J'avais l'impression qu'absolument tout dans cette relation était mal. Et pourtant, c'était bien. Tellement bien que je n'arrivais même plus à coucher avec Lisa-Marie !

- Bordel de merde ! m'exclamai-je tout en frappant l'évier de mon lavabo.

Mauvaise idée. Voilà que je m'énervais tout seul dans ma salle de bain et que je me faisais mal. Pas frapper les objets Michael, pas frapper. Respire un bon coup, ça va passer.

Mon désir pour Anna allait bien s'atténuer un jour, non ? Mais oui, bien sûr. Il fallait patienter. Juste patienter un peu.


*

Patiente toujours Micky ÇA N'ARRIVERA PAS HAHAHAHAHA.

❣️ L

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❣️ L.O.V.E. ❣️

In The Closet [ Michael Jackson ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant