Partie 17 : Coïncidences

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Je suis sortie courir pour me vider la tête, je n'ai pas eu de nouvelle de Jace depuis une éternité, enfin non, cela ne faisait que deux jours, mais c'était comme si.

Je ne sais plus ou j'en suis, hier j'ai passé une de ces soirées qu'on aime raconter à sa meilleure amie autour d'un bon repas. Pourtant quand j'ai vu Hailey ce matin je ne lui ai rien dit. Pendant qu'elle s'entrainait à la barre avant son gala de ce soir, on a parlé de tout sauf de Julian, ou de Jace en fait.

Je ne sais pas pourquoi je ne lui en ai pas parlé. Pourquoi je garde le silence comme si j'avais quelque chose à caché, un secret honteux qui n'attend qu'à être révélé. C'est stupide, je n'ai rien a me reproché, pourtant je doute de Julian, je ne peux pas le nier, et je suis pas le genre de fille à présenter un mec en qui je n'ai pas cent pour cent confiance à sa famille.

Je sais que je me pose probablement trop de question, que je réfléchis trop. J'ai l'impression d'essayer de résoudre une équation, à autant d'inconnu, que ce que peut représenter Julian aujourd'hui pour moi. Je ressens une pointe de culpabilité qui me chatouille la gorge quand je pense à Jace. C'est compliqué, je l'ai toujours considéré comme un membre de ma famille. Alors penser à lui comme je le fais de temps en temps, depuis ce soir-là devant chez moi, quand il s'est rapproché de moi les yeux baissé sur ses mains serré, comme mon coeur à ce moment-là, j'ai juste, juste commencé à le voir autrement.

Même si Hailey a remarqué quelque chose, comme elle me l'a assurée pendant notre virée shopping, j'ai du mal à me convaincre que c'est possible. Il faut dire que Jace ne m'aide pas vraiment, il m'a ignorée ces deux dernier jours, pas un coup de fil, pas un message, absolument rien, le néant total, ce qui n'est pas habituel de sa part. En général j'ai du mal à me débarrasser de lui, et ce n'est que maintenant que je me rends compte que cette vilaine habitude me manque terriblement, surtout depuis que je l'ai aperçu ce matin.

Je l'ai croisé pendant mon footing quotidien mais il était étrange. Sa tenue n'était pas en adéquation avec ce qu'il porte d'habitude. Il avait un de ces jogging délavé troué au genou, et un t-shirt blanc crasseux. Il avait l'air complètement flippé, il gesticulait comme s' il avait Parkinson, je l'ai même vu sortir de sa voiture et donner quelque chose à un homme tout aussi douteux. Puis, Jace s'est évaporé sans me remarquer. Je suis restée bouche bée de le voir dans cet état, alors j'ai continué ma course sans y repenser jusqu'à maintenant.

Ça doit faire dix minutes que j'attend devant chez lui. Devant son appartement du centre, que je n'ai bizarrement jamais vue. Je me demande si j'ai le droit de venir pour voir si tout va bien, ou si c'est un truc étrange à faire quand on considère qu'il me snob complètement ces derniers temps.

Je prend mon courage à deux mains en essayant de me convaincre que je m'inquiète seulement pour lui, rien de plus. Mais à qui je peux faire croire ça, surtout si moi-même je n'y crois pas une seule seconde.

J'essaye de sonner à la porte mais je n'entend rien, aucun son, et encore moins e bruit caractéristique et agaçant de sonnette qui retentit. Je décide alors de frapper, une fois puis deux, personne. Au moment ou je décide d'abandonner ma mission qui a pour objectif de voir Jace, pour la simple raison qu'il me manque... Quelqu'un me rentre dedans avec une violence sourde et amère. Je suis projetée de plein fouet en avant sur les petites dalle en pierre qui recouvre l'ensembles des allées du centre ville.

La douleur m'arrache un cris que j'essaye d'étouffer, ce qui ne fait qu'empirer le son qui sors de ma gorge, on dirait un chat qu'on essaye d'étrangler. Je me tiens la paupière qui me lance de plus en plus. Je ne vois plus rien de l'oeil droit, et les larme qui remplissent le gauche, m'empêchent de voir qui je viens de percuter. Lorsque des mains attrapent l'une des miennes que je tend péniblement vers l'étranger, celui-ci me relève, et viens m'aider à m'asseoir sur les petites marches du magasin de vélo à droite de l'appartement de Jace.

Une fois froissé il ne peut plus être parfaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant