Partie 59: Jace

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– Qu'est-ce que tu fais ? chuchoté-je, sans pouvoir m'empêcher de sourire.

Une présence se contracte à mes côtés, émettant d'adorables sons, entre rire et gémissements, ce qui fait bouger ma main posée sur ses fesses nues.

– Comment peux tu savoir que je fais quoi que ce soit, tu ne me regardes même pas, glousse-t-elle en traçant le contour d'un des tatouages sur mon torse. Celui qui la représente sans qu'elle le sache, si j'en crois les frissons que je ressens quand elle parcourt les reliefs du collier de fleur. C'est l'un des seuls tatouages en couleur que j'ai. Des pâquerettes, bleu comme ses yeux. Ou bien alors c'est à cause de sa voix sensuelle, que mon érection se réveil.

– Je n'ai pas besoin de te voir pour savoir que tu m'observes, je le sens, c'est tout.

Nina suspend son mouvement et affirme sa position contre moi, posant sa cuisse en travers de mon bassin. Je garde les yeux fermés et hume l'odeur de cerise de ses cheveux qui me chatouille le nez.

– Je veux juste me rappeler de cet instant, dit-elle d'une voix un peu trop étouffée pour me plaire.

– De quoi parles-tu mon hérisson, dis-je, en tentant de lui redonner le sourire, que je sais c'est effacé pour laisser place au doute.

Elle ne me répond pas tout de suite, ce qui n'augure rien de bon. D'habitude, j'ai un mal fou à la faire taire. La seule manière d'y arriver c'est de coller ma bouche à la sienne, et c'est les seules fois ou j'accepterai qu'elle ne me parle pas.

Sentant un frisson la parcourir je la soulève pour la coller entièrement contre mon torse. Refermant les bras autour de ses côtes, et calant sa tête sous mon menton, ainsi, chaque partie d'elle est attachée à moi, comme c'est censé l'être pour toujours. Je sens qu'elle se détend, ses mains caresses mes flancs ce qui me donne des frissons, et qui réveille un peu plus ma queue qui pointe pile vers son entrée chaude.

Je sais qu'elle pense à ce que je devrais faire demain. Je lui ai déjà dit que c'était une mission simple, qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Mais ça ne l'a pas empêché de ruminer toute la semaine. Ce n'est qu'un travail de reconnaissance. Je ne vais même pas avoir besoin de me servir de mon arme. Il y'a peut-être autre chose qui la tracasse, mais puisque c'est l'événement le plus récent qui pourrait la perturber, je mise là-dessus.

– Tout ira bien, ne t'inquiète pas, il ne m'arrivera rien, dis-je doucement en soulevant son menton et en gardant son regard bleu brillant rivé au mien.

Ses yeux sont saisissants, je suis tombé amoureux de ce regard le jour ou je l'ai rencontré. 

J'avais six ans et elle n'avait que quelques jours. Quand on a emménagé à Anguna, comme si c'était écrit qu'elle devait être mienne un jour ou l'autre. À peine avait-elle pointé le bout de son nez dans ce monde, qu'une force m'a porté tout droit vers elle.

Ma mère m'a demandé de bien me conduire pendant qu'on allait se présenter au voisinage. Croyais le ou non, j'étais quelque peu turbulent à cet âge-là. 

Avec Hailey, dans les bras, ma mère a sonné chez les voisins. Mon père a serré la main de l'homme qui porté une arme à la ceinture, et celui-ci nous a fait entré. Le grand monsieur m'a considéré un instant et m'a dit qu'il avait un fils de mon âge avec qui je pourrais jouer. Ils sont partis s'asseoir dans la cuisine et je me suis donc avancé vers le petit garçon qui était penché au-dessus d'un landau au milieu du salon. Il s'est retourné en m'entendant. Je voulais voir ce qu'il regardé, mais il a fait barrage avec son corps comme si je représentais une menace.

– T'es qui, m'a-t-il demander en serrant ses bras sur son torse.

– Jace, Jace Hitton et toi ?

Une fois froissé il ne peut plus être parfaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant