Je cherche Jace des yeux avec la subite envie de l'embrasser, le câliner, le remercier d'avoir toujours veillé sur moi. Même quand je ne le savais pas, il protégeait mes arrières.
Bastien et Mira ont dû aller se coucher, ils ne sont plus dans le salon. Jessica est plongée dans un bouquin qui doit être passionnant parce qu'elle ne se rend même pas compte de ma présence.
Je vais dans la salle de bain pour me rafraichir un peu, mon cœur bat bien trop vite. J'ouvre la porte, et il est la, avec seulement une serviette qui tombe dangereusement sur ses hanches nues. Son tatouage de cerisier recouvre parfaitement le côté droit de son corps, et ses abdos se contractent quand il pose les yeux sur moi.
– Nina, dit-il de la manière la plus sexy qui soit avec son sourire arrogant et joueur.
Je ne pensais pas que mon nom pouvait être prononcé comme ça, lui seul arrive à le rendre aussi sensuel.
Je claque la porte derrière moi et ne lui laisse pas le temps de réfléchir. Je me jette sur lui. Enroule mes bras autour de son cou, il a l'air surpris une seconde, mais presse ses mains contre mes reins qu'il descend sous mes fesses. Il me soulève et me pose sur le rebord du lavabo, il passe une main sur mon visage et s'appuie contre le miroir de l'autre.
J'aimerais lui faire comprendre tout ce que je ressens pour lui, même si je n'arrive pas à le lui dire. Il est incroyablement gentil, doux et beau à en crever. Mon pull devient vraiment trop épais, il m'empêche de respirer correctement, à moins que ce soit la manière qu'a Jace de me regarder à travers ses cils, alors que je m'attaque à son cou. Il sent bon le gel douche, le sel et toujours cette odeur de menthe.
Je retire mon haut et le jette sur le carrelage de la salle de bain. J'attire Jace plus près, aussi bien que chaque centimètre de sa peau tatoué se retrouve en contact avec les frissons de la mienne. Il me mordille l'oreille et une vague de plaisir me traverse de part en part. Je ressens ses mains, sa langue, son regard jusqu'à mon entrejambe. Je croise mes pieds derrière ses fesses rondes pour le rapprocher un peu plus de moi. Je soupire de plaisir quand il titille mon point sensible juste en dessous de mon oreille, ses lèvres sont chaudes et délicieuses.
Il caresse ma cuisse et souffle fort quand sa bouche vient à la rencontre de la mienne. Sa langue s'insinue en moi et joue avec la mienne de manière presque perverse. Je suis folle de lui, je pourrais jouir rien qu'en sentant son odeur.
Il passe ses mains sous mon t-shirt et caresse avec douceur mon dos, ce qui dénote gravement avec la fureur de sa bouche qui continue son assaut sur mes lèvres déjà gonflées de désir pour lui. Je ressens aussi le sien. Ses lèvres qui me taquinent, ses mains qui me bercent, et la bosse que cache sa serviette, qui me semble maintenant minuscule, et qui se presse contre l'exact endroit où je voudrai qu'elle soit, si je ne portais pas ce fichu jean.
Ses mains reviennent sur les miennes qui caressent sa mâchoire. Il se détache doucement, et me regarde comme il ne m'avait jamais regardé avant. Du pur désir se lit dans l'iris de ses yeux, et son souffle frais, fait danser quelques cheveux autour de mon visage.
– Waouh, dit-il en fermant les yeux une seconde, quand il pose son front contre le mien en tenant toujours mes avant-bras.
– Il faut qu'on ralentisse, si tu continues comme ça je ne pourrais plus me contrôler.
J'appuie un peu plus sur ses fesses grâce à mes pieds, je le regarde avec défi, son érection est toujours là.
– Parce que tu te contrôles là, dis-je en regardant la serviette tendue entre nous.
Il sourit, et sa fossette sexy apparait, je jure que je tuerai pour cette fossette.
– Tu n'as pas idée, dit-il, en ne tenant plus mes mains que d'une, l'autre venant desserrer mes jambes qui encadre toujours sa taille.
Il me porte, puis me fais descendre de mon perchoir, en m'embrassant tendrement sur le front. Mon cœur bat toujours aussi vite et je sais qu'il le sent.
Je déteste être vulnérable devant quelqu'un, mais devant lui, ça me fait encore plus peur, parce qu'il pourrait m'écraser et me détruire facilement, beaucoup trop facilement. Il a ce pouvoir sur moi, et même si j'essaie au maximum de protéger mon cœur, qui ne fait que battre pour lui, je suis incapable de le laisser dans la protection de sa cage dorée. Il est trop avide d'aventure, trop tentée par lui.
– Tu ne veux pas de moi, lui demandé-je. Je regarde derrière lui pour ne pas qu'il voit ma subite sensation d'insignifiance.
– Nina, ne dit pas n'importe quoi, tu sais que oui. Il déplace sa tête, m'oblige à croiser ses yeux verts pleins de tendresse et de sincérité. Je veux juste que ton cœur m'appartienne à cent pour cent avant qu'on aille plus loin.
– Tous les morceaux qui restent sont déjà à toi, lui dis-je en me détachant péniblement de lui.
Je ne peux plus le regarder, le moment, notre moment est passé. Je ne me risque pas croiser son regard plus d'une demi-seconde, parce que je suis probablement masochiste, il n'y a pas d'autre explication.
Il fronce les sourcils et semble triste, ses épaules se sont affaissées. Il ne pourra pas me réparer, même s'il le veut, et même au combien je le souhaite. Les pièces qui restent sont abimées par les mensonges et la trahison. D'autres se sont carrément atrophiés avec le temps et les non dits. Et, certaines, ont tout simplement disparu le jour de la mort de mes parents, et de celle de Stéphane, même si elles auraient dû me revenir.
– Viens là.
Il m'attrape par la nuque et me serre fort contre lui. Je n'arrive pas à retenir une larme. Comme s'il l'avait senti lui aussi, il me fait face sans me lâcher et intercepte la course de la goutte qui roule sur ma joue en l'embrassant.
– On a tout notre temps et je te prouverai que tu as tout. Toutes les pensées, même la plus petite qui traversera cette jolie tête, seront à moi, dit-il en caressant mes cheveux. Chaque centimètre carré de ce corps m'appartiendra, continu t-il en caressent mes côtes. Et le moindre petit atome qui fait battre ce cœur, finit-il en prenant ma main pour la porter à sa poitrine. Prendra soin du tien, et le soutiendra pour que lui aussi finisse par me revenir, comme il est censé le faire.
Je craque complètement, je pleure à chaudes larmes et colle ma tête contre sa poitrine qui à la différence de la mienne est parfaitement calme.
– Je te le promets, susurre-t-il dans le creux de mon oreille.
Je m'accroche à chaque mot qu'il vient de me dire, j'en ai besoin. Je le laisserai faire. Je l'aiderai du mieux que je peux à démonter chaque barreau qui entoure mon cœur, qui est toujours enfermé dans sa cage dorée.
Il me soulève et me porte jusque dans la chambre. Je n'ai pas la force à me changer, je retire mon jean, alors que Jace passe un boxer. Je fais un petit tas à côté du lit, et me glisse en sous-vêtements sous les draps frais du lit. La chambre est spacieuse, il y'a une télé sur le mur face au lit king size, et une porte-fenêtre avec une magnifique vue sur le lac.
Jace éteint la lumière, et dès qu'il se met dans le lit, tir sur mon bras avec une facilité déconcertante pour me rapprocher de lui. Je ne dis rien et passe une jambe sur sa cuisse, le nez collé contre son cou. Je hume son odeur comme pour l'imprimer à tout jamais, et tente de caler ma respiration à la sienne. Il caresse mon épaule d'une main, l'autre étant posé sur mon coude alors que j'imite ses mouvements sur son torse. Je l'observe grâce à la minuterie de la terrasse extérieure qui s'allume dès qu'un animal se rapproche de celle-ci.
– Ben McCornick, lui dis-je en le regardant. Il a changé d'école grâce à toi.
Un petit sourire se dessine sur ses lèvres.
– Possible, se contente-t-il de dire.
– Merci pour tout, lui dis-je en déposant un baiser sur le bas de sa mâchoire.
Il se contente d'embrasser le haut de mon crâne en me serrant un peu plus fort, puis je m'endors dans les bras apaisants de Jace.
-----------------------------
Deuxième partie
Enjoy <3
Picture: Nina (Barbara Palvin)
StrangerInParadise
VOUS LISEZ
Une fois froissé il ne peut plus être parfait
RomanceNina, jeune diplômée, voit sa vie basculer à la mort prématurée de son seul parent encore vivant dans des circonstances étranges. Le fragile équilibre qu'elle avait réussi à construire vole en éclats. Entre découverte de soi-même, reconstruction et...