Partie 46: Stupide

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L'espace est noir de monde. Je serai incapable de dire à quoi ressemble la déco de cet endroit, à cause de la masse de corps qui bouge dans tout les sens. Tout ce que j'arrive à distinguer, c'est un bar noir à la base, et qui devient progressivement transparent. Un lustre immense qui surplombe le centre de la piste.

J'ai réussi à me faufiler parmi un groupe d'étudiants, aussi bien que, malgré mon âge, j'aie réussi à rentrer sans encombre. Heureusement, parce que je dois être la seule fille d'Anguna à ne pas avoir de faux papiers, mais je suis sûr que je peux remédier à ça dans les prochains jours. Seulement, là tout de suite, je ne pouvais attendre, même pas une seconde.

Je tente tant bien que mal de progresser jusqu'au fameux bar, mais je suis repoussé inlassablement contre les murs rouge et noir du club, sur lesquels sont suspendus des néons qui diffusent une lumière blanche aveuglante.

Je n'ai jamais aimé les bars.

C'est vrai quoi, cette odeur qui est un mélange subtil de bière cheap et d'urine qui vous monte à la tête et menace de vous faire vomir à tout moment, est divine. La chaleur et la transpiration, qui est loin de seulement perler sur les fronts, dégouline à flop. Et, rajouter à ça l'odeur enivrante de l'espace, l'atmosphère acre que dégage ces lieux de débauche, doivent être attractif, pour le stéréotype de l'étudiant qui croit que tout lui est du. Et il y'a le monde, je suis loin d'être claustrophobe, mais il n'y a vraiment rien de reluisant à s'enfermer dans un espace aussi grand qu'une salle de cours avec des gens aussi bêtes que des collégiens. Je sais bien qu'on dirait une vieille fille qui parle, mais franchement mon avis se renforce, lorsque le parfait exemple de l'étudiant en question renverse sa bière sur mon t-shirt blanc.

– Putain !

Celui-ci se retourne pour voir où est passé le contenu de son verre. Moi qui pensais qu'il y'avait encore de l'espoir dans la race humaine. Le mec déjà bien éméché ne se penche pas dans ma direction pour s'excuser, mais pour mater ma poitrine rendue visible. Il aborde un sourire salace qui me dégoute au plus haut point. Je le pousse de mon passage avant qu'il ne tente quoi que ce soit, je ne suis pas d'humeur. Il tente de dire quelque chose, mais je suis déjà en train de jouer des coudes avec la deuxième ligne de défense, jusqu'à mon objectif.

– Excusez-moi... Désolé... Pardon..., mais c'est quoi ce monde un lundi soir ? Les gens n'ont rien d'autre à faire ?

Je suis d'une humeur de chien. Et devoir affronter une marrée humaine, dont le courant m'éloigne de mon but au profit de la piste de danse. Alors qu'une chanson de Rihanna commence à rendre cinglé un groupe de fille, qui on du me confondre avec une de leur ami, puisque que l'une d'entre elles m'attrape la main et m'entraine à sa suite. Je me demande vraiment ce qu'a l'univers contre moi..

– Désolé je crois que vous vous êtes trompé, crié-je, pour que ma voix surpasse les basses de la boite en direction d'une fille en tenue bien plus moulante que la bienséance ne l'exige.

Elle ne répond pas, la blonde me dévisage comme si j'étais un détritus, mélange de dégout et d'incompréhension. Et en effet quand je la vois attraper « sa vrai » copine, je comprends sa tête. On a les mêmes cheveux, mais la brune fait bien dix centimètres de plus que moi, et porte une tenue encore plus sexy que son amie et des talons de douze centimètres au moins, bien sûr. Alors que je suis sorti directement du centre commercial après mon boulot. Je suis donc toujours en jupe crayon et chemise blanche assez ample et avec mes petits quatre centimètres de talons. Je comprends que la méprise entre moi et le top modèle a dû être un choc.

Je devais rejoindre Jace chez Julian, mais ce dernier m'a appelé alors que j'étais en route pour me dire que le frère de Hailey ne viendrait pas. Je me suis alors arrêté sur le bas côté par ce que certes j'étais paniquer, mais pas au point de me planter en voiture. Et aussi, parce que ça m'a permis de déverser toute ma frustration sur Julian, qui tentait de parler alors que je débitais mes inquiétudes à coup de grand geste dans l'habitacle de l'impala, chose impossible en conduisant.

Une fois froissé il ne peut plus être parfaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant