Partie 34: Mirage, Rouage quand tu nous tiens

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Le soleil est à peine levé que je me réveille avec lui. C'est la meilleure nuit que j'ai eue depuis longtemps. Huit vraies heures de sommeil, les draps immaculés de toute tension, aucun drame qui m'empêche de retrouver mon vieil ami Morphée, et surtout Jace.

Je suis toujours collé à lui, je l'observe dormir, et il n'y a rien de plus beau. La manière dont son torse nu se soulève au rythme de ses respirations. Ses cheveux blonds ébouriffés qui sont magnifiquement mis en valeur, grâce au premier rayon du soleil. Et le léger souffle chaud qui s'échappe de sa bouche qui vient caresser mon visage.

Je décide de sortir de ma bulle, de notre bulle, pour la simple raison qu'une autre de mes amies se fait maintenant entendre dans la cuisine.

Je m'échappe de l'étreinte rassurante de Jace. Pas parce qu'il m'en empêche, enfin, pas de manière physique du moins, même si ses bras me gardent dans leurs étaux musclés. Mais parce que mon cerveau me crie de rester là pour toujours, ou au moins jusqu'à midi.

Je passe un peignoir et retrouve Mira dans la cuisine, elle est en tenue de sport et bois son café en pianotant sur son téléphone en même temps. Elle me remarque et me tend une tasse de ce nectar si délicieux. Je ne connais personne qui boit son café aussi corsé, mais ça ira.

Pour me sortir de ce cocon, il va m'en falloir un peu plus.

– Bien dormi ? Me demande-t-elle en levant un sourcil.

Elle sait très bien avec qui j'ai passé la nuit, elle attend les détails croustillent, sauf qu'il n'y en a pas !

Nous avons juste dormi dans les bras l'un de l'autre, ce qui, dans un sens, est la chose la plus intime que je n'ai jamais faite avec un homme.

Les câlins ce n'est pas mon truc d'habitude, même avec mes ex. Je n'ai jamais eu ce besoin de m'attacher à quelqu'un pendant autant de temps, mais avec Jace, c'est tellement plus que ça. Je n'arrive pas à mettre de mots sur ce que je ressens, peut-être sont-ils trop illusoires pour exprimer ce qui se passe à l'intérieur, mais tentons.

C'est comme s'il y'avait un parc d'attractions dans une de ces boules à neige qu'Hailey collectionne depuis toujours. Je suis sur la grande roue avec Jace à mes côtés, dans un de ces clichés de film romantique, à la « N'oublie jamais ». Tout est beau, coloré, empreint d'impatience et saupoudré d'une sensation trop belle pour pouvoir en faire une analogie digne de sa puissance.

Maintenant, cette même boule d'excitation et de bonheur se trouve entourée d'un paradis couvert de nuages blancs parfaits. Où tout est paisible, où tout est calme et rassurant. C'est exactement ce que je ressens maintenant.

C'est compliqué à décrire, c'est comme un ourson à la guimauve, ceux que je mangeais quand j'étais petite. Le chocolat de l'extérieure était attirant et ne demandait qu'à être croqué à pleine dent. Mais la guimauve qu'il caché sous sa coque appétissante, c'est ce que je préférais, doux et moelleux.

Parfait, maintenant j'ai faim !

– Parfaitement bien si tu veux savoir, dis-je en m'asseyant sur un tabouret du bar, pas prête à m'étendre plus sur le sujet.

– Hmm hmm, je n'en doute pas, dit-elle dans un sourire plus qu'évocateur.

Je lui retourne son air amusé sans la regarder, et prends un des pancakes qu'elle a préparé sur le comptoir.

– Tu vas faire du sport, lui demandé-je en montrant sa tenue d'une main l'autre étant occupé avec un des délicieux pancakes de Mira.

– Eh oui, si je veux continuer à rentrer dans toutes les robes que j'achète il faut que je m'entretienne, dit-elle en tournant sur elle même. Tu veux venir avec moi ?

Une fois froissé il ne peut plus être parfaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant