- X.

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Ali - C'est qui le gars qui t'a déposé?
Euh quoi?

Moi - C'est quoi cette question?
Ali - C'est simple : C'est qui, le gars, qui t'a déposé?
Moi - Bah Bocar, le gars de la fete, tu te rappelles pas?
Ali - Tu faisais quoi avec?
Moi - Bah on dinais, pourquoi tu t'excites?
Ali - Vous diniez? Ok.
Moi - Y'avais ca copine Ali, il est pris. Et puis meme si il ne l'était pas, en quoi ca te déranges?
Il me regardais sans rien dire. Il est lunatique lui, un jour il me dis qu'il peut pas me faire confiance, un autre il me fais des crises de jalousie à la noix. Qu'il se décides parce qu'il commencait à me saouler.

Ali - Rappelles toi, je suis sensé te surveiller, donc fais pas la meuf quand je te questionnes.

Mon sang bouillait, vous comprenez meme pas. J'était saoulée au plus haut point. On savais tout les deux que ca n'avait rien à voir, il se voilait juste la face et moi, je le voyais bien, je ne suis pas stupide. Il était jaloux, et je savais pourquoi. Mais ca, je n'allais pas lui dire. Je lui ai juste lachais un okay et je suis allée dans ma chambre. J'ai fait mon rituel, en l'ignorant le plus possible. J'en avais plus que marre d'attendre qu'il se réveilles.
À un moment donnée je faisais la vaisselle dans la cuisine, et il est venu me voir.

Ali - Keyna?
Moi - Oui?
Ali - Viens on parles.
Moi (en soupirant) - Ali j'ai pas envie là, tres franchement.
Ali - Non je suis sérieux, fini la vaisselle et on parles.
Je restes muette, lassée et exténuée. Je ne voyais que mon lit. Apres avoir fini, je m'installes au comptoir.

Moi - Quoi?
Ali -...
Moi - Parles parce que sinon je me casses.
Ali - Keyna.. je sais meme pas quoi dire. Je suis complétement perdu. Ce que tu m'a dit la dérniere fois, ca a semé une graine dans ma tete. Je me suis mis à repenser à nous deux, à ce qu'on pouvais etre. Mais..
Moi - Mais quoi?
Ali - Je ne suis toujours pas sûr.. de vouloir recommencer. Il y a quelques chose entre nous, c'est indéniable. Mais est ce que c'est suffisant comme base pour une vraie relation?
Moi - À toi de me le dire. La balle est dans ton camps. Je t'ai dit tout ce que j'avais à dire la dérniere fois. J'ai passé l'éponge sur ce qu'il s'était passé, mais apparamment pas toi. Je suis fatiguée Ali, fatiguée de revenir sur ca, de me justifier, de te rassurer. Je ne sais plus quoi te dire. Maintenant c'est à toi de faire un choix.

Je me suis sauvée le plus vite possible, avant qu'il n'appercoive les larmes dans mes yeux. Ce n'était pas des larmes de tristesse, mais de frustration. C'est toujours la meme chose. Oui je regrettes mes actions, mes paroles, mais vont-elles me hantait toute ma vie? Vous ne comprenez toujours pas hein. Bon. Un petit flashback s'imposes.

Flashback
On était en premiére année d'université. Je sortais avec Ali, depuis maintenant 1 mois et demi. Il était formidable comme copain, presque parfait, malgré sa jalousie un peu maladive. Je n'y tenait pas beaucoup attention, parce que ne l'aimais pas vraiment. Il me plaisait physiquement, le courant passait bien entre nous, et j'était à l'aise avec lui, mais je n'épouvrais rien de profond envers lui. Et je m'en voulais mais je n'avais pas le choix. Il fallait que Karim sortes de ma tete, d'une maniére ou d'une autre.
En parlant de Karim, son départ était pour bientôt. Il allait quitter Dakar pour faire ses études ailleurs. Comment je le savais? Dakar c'est tout petit, tout se sait, il suffit juste de demander.
Je me morfondais, croyant ne plus jamais le revoir apres son départ. Vous comprenez donc ma surprise quand je vous dit qu'il m'a texter, pour qu'on se retrouves à un restaurant? Oui, apparemment il voulais qu'on se voit une dérniere fois, avant qu'il ne s'en ailles. J'ai accepter sans hésiter. Je n'aurais jamais penser qu'il voudrais me voir une dérniere fois, et j'ai saisi l'occasion sans meme réflechir. Je savais que c'était mal, qu'il y avait Ali, mais je m'en fichais, j'était jeune et stupide.
Le rendez-vous était parfait. La conversation était facile, plaisante. Et je me suis dit : pourquoi ca n'a pas marché entre nous? Pourquoi ca n'était pas comme ca quand on était ensemble? Je savais que c'était de ma faute. À cause de mon charactére, ma réserve. Et je me suis promis de ne plus jamais faire cette érreur. De ne plus jamais me renfermer sur moi-meme à un point excessif.
Par curiosité, Je lui ai demandé pourquoi il m'avait invité, sachant que j'avais un copain. Il m'avait répondu que malgré tout, il avait éprouvé quelques chose pour moi, et qu'il ne comprenait pas pourquoi je pouvais me lacher avec un autre et pas avec lui. Je n'avais pas la réponse, pas les mots pour lui expliquer que ce n'était pas la meme chose, que lui je l'aimais comme une folle, et non Ali. Donc je l'ai embrassé. Oui, moi, Keyna, je l'ai embrassée, dans la rue, devant le restaurant, sans réflechir aux conséquences. Mon cerveau était vide, mais mon coeur était remplie de joie parce qu'il m'embrasser en retour. Notre premier baiser, alors que j'appartenais à un autre.
Il était tellement surpris, et j'avais tellement honte, que nous n'avons pas parler pendant une bonne minute. Il me raccompagna en silence, sûrement aussi bouleversé que moi. Arrivé devant chez moi, je ne savais meme pas comment réagir. Cette fois, c'est lui qui m'embrassa. Puis il partit, comme ca sans rien dire.
Bien sûr, Ali sût ce qu'il s'était passé en un rien de temps. Les insultes, les cris, les intimidations, tout. J'en ai vu de toute les couleurs. Il n'avait jamais été aussi énervé. Il m'insultait pas message, me traitant de p*te, de s*lope, de tout. Et j'en ai eu assez. Oui j'avais eu tort mais je ne méritais pas ca. Pas toutes ces insultes. Donc je lui répondit, pour lui faire mal, comme il m'a fait mal.
Un détail. Le message ne partit pas à Ali, mais à un groupe WhatsApp qu'on avait créer pour notre classe. Je ne sais meme pas comment j'ai fait, mais j'était tellement énervé, je tremblais, et je n'ai meme pas fait attention au déstinataire.
Voilà ce que le message disait :
"Ali tu n'a pas à m'insulter de la sorte. Oui j'ai fait une érreur, et je comprends que tu sois énerver, mais tu n'a pas le droit de me traiter de tout les noms d'oiseau. En plus, pour dire vrai, je ne t'ai jamais aimé. Tu n'était qu'une excuse pour moi, ce n'était qu'un jeu, alors tu as interet à redescendre."
Inutile de vous dire, le groupe s'enflamma. Les moqueries commencérent, et j'avais honte, tellement honte. Je me sentais mal, tres mal, mais le mal était déjà fait. Il était dans le groupe, alors il a dû voir le message en meme temps que tout le monde. Depuis ca, il avait carrément cesser de m'addresser la parole. J'ai tout fait, tout fait pour le faire comprendre que c'est ma colére qui avait pris le dessus, je me suis excusais plusieurs fois, mais rien. Il réstait de marbre, il ne me regardait meme plus, m'évitait comme la peste. Et je ne m'en remettais pas, parce qu'Ali était plus qu'un copain pour moi. C'était mon meilleur ami, mon confident en quelques sortes. Il avait laisser en énorme vide, que je dû reboucher difficilement.
Karim lui, était parti en douce, sans que je ne le saches. Je ne sais pas si il était au courant des dégats que j'avais causé. Je ne savais rien, parce qu'il était parti sans me prévenir, sans dire au revoir. Et je lui en ai voulu. Mais je m'en voulait plus que tout.

Fin du Flashback

Ce jour-là je me suis endormie avec la mort à l'ame, et des larmes pleins les yeux. J'ai pleurais parce que j'était frustrée. Frustrée de ne pas pouvoir obtenir ce que je voulais, c'est à dire Ali. Frustrée de toujours devoir me remémorer de cette mauvaise phase, que je voudrais oublier de tout coeur. Et finalement, frustrée d'etre aussi faible.
Le reste de la semaine, je l'ai passée à déprimer. Au boulot, j'ai l'habitude d'avoir full énergie et tout, donc mes collégues se posait des questions. Je leur disais que ca allais, alors que non. Que j'était malade alors que non.
Quand je rentrais, c'était pire. Le simple fait de le savoir dans la maison, me rendais encore plus malade. Je voulais juste l'oubliais. Mais j'était vraiment à fond hein, je voulais carrément le zapper de ma vie. Plus facile à dire qu'à faire. Surtout si on vivait dans la meme maison.
Ce qui me faisait penser.. peut etre était-il temps pour moi de trouver mon propre appart?
Pourquoi pas? Je connaissais mieux New York à présent, je n'avais plus besoin de lui comme chaperon. Ni comme surveillant. Je n'était plus un bébé. Avoir mon appart me permettrait d'etre plus indépendante que jamais. Oui, ca allais contre les désirs de mes parents, qui voulait que je sois en compagnie constante. Mais il était peut etre vraiment temps pour moi de partir.
Ce dimanche soir là, apres y avoir bien réflechi, j'ai décidé de lui en parler. Pas pour lui demander son avis, mais pour le prévenir que je comptais couper les ponts, aussi difficile que ce soit.
Je l'ai attendu comme d'habitude. Je ne travaillais pas, et lui non plus, mais il sortais quand meme, avec Fabrice, le joli garcon qui était là une fois, vous vous rappelez? Il trainaient souvent ensemble. Bref, comme je disais, ils étaient sortis, sûrement faire du sport ou chez un autre pote.
Ali est revenu en sueur, j'en conclus qu'il était au sport. Une salutation assez bréve s'en suivi, et je pris mon courage à deux mains. Je n'allais pas attendre qu'il se douches ou quoi que ce sois. Ca se passais maintenant.

Moi - Ali.. je penses que j'vais prendre mon propre appart.

Il me lanca un regard, percant. Tranchant. Un regard rempli de rage, mais aussi de surprise.

Ali - Tu comptes faire quoi?
Moi - Tu m'a bien entendue, je comptes quitter cet appartement.

Chronique de Keyna • La découverte de soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant