Chronique de Keyna • La découverte de soi

- XXII

Ali - Excusez nous du dérangement.
Papa - Que faites vous chez moi à une heure pareille, jeune homme?
Ali - Je m'en excuses, mais je devais absolument parler à votre fille.
Papa - Puis-je savoir pourquoi?
Ali - J'ai bien peur que je ne puisses pas en discuter avec vous.

Mauvaise réponse. L'expression de mon pere changea d'un coup. Je sentais qu'il allait s'emporter.

Papa - Comment? Vous vous permettez d'entrer chez moi à des heures impossibles pour ensuite me manquer de respect?
Je voulais m'interjecter et defendre Ali, mais je n'en avais meme pas la force. J'était juste épuisée, énervée, je voulais dormir et oublier tout les evenements de ce soir.
Ali gardait le silence, les yeux fixés au sol, la machoire serrée. Je ne voulais meme plus le regardait, il me dégoûtait.

Papa - Sortez.
Ali se leva aussitôt, et sorti de la chambre sans ouvrir la bouche. J'entendit la porte claquer quelques secondes apres. Connard.

Papa - Qui était ce jeune homme?
Moi - Un ami, papa.
Papa - Comment ca un ami? Un ami qui vient à la maison à cette heure ci? Keyna, ne me ment pas.
Je ne savais meme pas pourquoi je mentais, vu que mes parents s'en foutent de ce genre de choses, il ne me ferait rien.

Moi - C'est mon copain. (en chuchotant) enfin avant..
Papa - Quoi?
Moi - Rien.
Papa - Hmm. Je ne veux plus le voir dans la maison aussi tard, okay? Et puis demain tu me le presenteras plus amplement, on verra s'il saura faire preuve de bonne éducation.
Moi - Oui Papa.
Papa - Et tu m'expliqueras votre querelle là, que je lui bottes les fesses. Personne ne fait pleurer ma petite fille.
J'ai souri légérement, mais le coeur n'y était pas.
Moi - D'accord Papa.
Papa - Allez reposes-toi. Bonne nuit.
Moi - Bonne nuit.

Le lendemain, je me suis réveillée le visage completement meurtri. Je ressemblais à rien je vous dit, et j'avais un mal de tete atroce. Mais je m'en foutais, la douleur mentale était plus vive que la douleur physique.
Je reflechissais à comment éviter la rencontre entre Ali et Papa. Je ne sais pas, je ne voulais pas qu'elle ai lieu. En plus, on avait casser, pourquoi rencontrerez t-il mon pere? Mais je connais Papa, il ne lachera pas l'affaire tant qu'il n'aura pas discuter avec Ali.
J'ai donc message Ali à contre coeur, sachant que je n'avais aucune issue.
Moi - "Mon pere veut te rencontrer."
Ali - "Pourquoi faire?"
Moi - "J'en sais rien. Vient à 15h. Ne sois pas en retard."
Ali - "Je suis obligé?"
Mdr il est sah lui? Il veut que je le manges ou quoi?
Moi - "Connard de merde de ta race, bien sûr! T'a interet à venir sinon moi meme je vient foutre le bordel chez toi!"
Bon j'avoues j'ai un peu trop pousser le bouchon, mais j'était super, super, super remontée contre lui. Je ne mesurais meme plus mes paroles.
Ali - "C'est à moi tu parles comme ca? Aujourd'hui je te niques ta race."
Moi - "Ouais c'est ca, allez ciao."
Je faisais grave la go mais en scred j'avais graaaave peur. Ali c'est un fou dans sa tete, il est trop nerveux. Meme si il oserait pas me frapper, il allait me faire ma fete.
J'ai fait mon petit rituel du matin, et le reste du temps je l'ai passer à regarder la télé et à grignoter. J'éssayais à tout prix d'oublier la rencontre, mais elle revenait toujours dans ma tete.
Mon pere d'habitude allait à l'entreprise ou sortait et ne revenait qu'apres manger, mais aujourd'hui il est rester à la maison. On dirait que cette rencontre lui tenait beaucoup à coeur, pour une raison ou pour une autre.
15h arrive et tout mes sens sont en alerte. Il pourrait arriver à n'importe quel moment, et pour dire vrai, je n'était pas prete. Je penses que je ne l'aurais jamais été.
Vers 15h30, j'entends enfin la sonnerie de la maison. Je me leves au ralenti, et me diriges vers la porte. Mon pere était en haut, dans le petit salon où ils aiment acceuillir les gens. J'ouvres la porte en gardant les yeux baissés. Je n'ai pris le temps ni de le saluer, ni de le regarder. J'ai tracé direct vers les escaliers, il m'a suivie sans piper mot.
Mon pere lisait son journal tranquillement. Il s'arreta quand il vu Ali, puis posa son journal.

Papa - Ah, enfin.
Ali (en lui tendant la main) - Bonjour, Mr. Sow.
Papa - Bonjour, Mr...?
Ali - Fall. Alioune Fall.
Papa - Fall, bien. Asseyez vous.
On s'installérent tout les deux, moi sur un tout autre fauteuil bien sur mdr.

Papa - Donc vous etes le copain de Keyna.
Ali - Oui.
Papa - Okay, et en quoi ca vous donnes le droit d'etre chez moi à 1h du matin?
Ali - Comme je vous le disais hier, je devais discuter de chose importante avec votre fille.
Papa - Hmm, et pourquoi pleurait t-elle?
Ali - ......
Papa - Vous voyez Mr. Fall, vous ne me faites pas bonne impression. Vous ne repondez pas à ma question?
Ali - Je ne sais pas quoi vous dire, Mr. Sow.
Papa - Peut etre la vérité?
Ali - Votre fille et moi avons eu.. un petit malentendu. Une petite querelle de couple, rien de bien méchant.
Mdr, pourquoi tu mens..
Papa - Hmm. Dites moi, d'où venez vous?
Ali - C'est à dire?
Papa - Qui sont vos parents?
Ali - Mon pere, Samba Fall, ma mere, Yandé Faye.
Mon pere fit les gros yeux, s'avanca doucement.
Papa - Vous dites que votre Maman c'est Yandé Faye?
Ali - Oui..
Papa - Et c'est une infirmiére à l'hopital principale?
Ali - Oui oui, c'est bien elle.
Papa - Ah, je la connais! Je connaissais bien sa grande soeur avant.
Moi - Plus maintenant?
Papa - Non.
Il detourna le regard.
Moi - Pourquoi?
Ali toussa bruyamment, puis regarda mon pere avec insistence. Ils se comportaient tout les deux assez bizarrement soudainement.
Papa - C'est une longue histoire ma fille.
Moi - J'ai le temps tu sais.
Vous allez vous dire que je n'avais pas à insister, que je devais laisser les choses passées, mais je ne pouvais simplement pas. Leur comportement me prouvait juste qu'il y avait anguille sous roche, et je ferais tout pour obtenir la vérité. Quoi, ils pensent que je suis une petite fille ou quoi? Je suis assez grande, quel vérité peut etre cru à un point où je ne pourrais pas la supportée?
Mon pere souffla un grand coup, puis se radossa sur sa chaise. Je le connais assez bien pour savoir qu'il n'allais rien me cacher. On est assez ouvert l'un avec l'autre. Meme si il essayait, je le saurais. Il finira par parler, il est comme ca, il n'aimes pas les cachoteries.

Papa - Sa grande soeur Evelyn et moi étions dans la meme ecole, elle une classe en dessous de la mienne. On est sortis ensemble jusqu'à ce que j'obtiennes mon bac. Elle est... tombée enceinte.

Silence.
Ca.
Alors Ca.
Je ne m'y attendais pas, mais pas du tout. Quoi? Mon Papa? Mon papounet d'amour, enceintée une fille? Jamais je ne l'aurais imaginer.
J'ai déglutie, ne sachant pas comment prendre la chose. J'ai décidée de faire comme si de rien n'était, comme si il ne venait pas de lacher une bombe énorme.

Moi - Maman sait?
Papa - Bien sur, Keyna. Je ne lui cacherait pas ca.
Moi - Et apres, il s'est passer quoi?
Papa - Elle a rompu avec moi du jour au lendemain, sans explications, et je ne l'ai plus revu. Je penses qu'elle a quittée le pays.
Moi - Wow, elle l'a garder?
Papa - Non, on m'a dit qu'elle avait perdue le bébé.
Ali le regardait avec surprise, en mode "QUOIII?"

Moi - Eyyyy Papa, tu n'as meme pas chercher à en savoir plus? Je sais pas moi, l'aider un peu.
Papa - Mais si bien sur, mais elle a couper tout contact avec moi. J'ai meme essayer d'obtenir des informations chez ta maman (en parlant à Ali) mais celle-ci ne voulait rien entendre. Je penses qu'elle m'en a voulu aussi.
Ali ne disait rien, se contentant d'hocher la tete en guise d'acquisation.
Moi - C'est quand meme assez surprenant tout ca...
Papa - Eh oui.
Moi - Pourquoi tu ne me l'a pas dit plus tot?
Papa - Je ne sais pas, j'ai jugeait cette histoire finie et classée, appartenant au passé. Du coup je n'ai jamais penser à vous le dire à toi et Bana.
Moi - Hmmm.
Mon pere se tut, adoptant un air pensif, détaché. Ali en profita pour se lever et prendre congé.
Ali - Je vais y aller, Mr. Sow.
Papa - D'accord. Bon, que ces histoires là ne se reproduise plus hein, sinon gare à toi.
Ali - C'est promis. Puis-je l'emmener au restaurant pour me faire pardonner?
Je le regardais en mode, tu fais quoi là?
Papa - Hmmm, Keyna, tu veux y aller?
Moi - Euuuh, oui.
Papa - Okay, allez-y.