- XXXIV

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Le bébé de Binta était mignon à souhaits. Il avait hérité du visage angélique de sa maman, et de sa couleur de peau. Aucune trace de Salim. C'est comme si le Bon Dieu savait que c'est sa maman qui serait la figure la plus prominente au cours de sa vie, et lui a donc transmit ses genes à elle.

Tata Lae était visiblement la plus heureuse du monde. Elle n'arretait pas de porter Abdul Karim et de lui sourire comme si il pouvait distinguer son visage. Binta était encore un peu dans les vappes, du coup elle n'avait pas vraiment la force de prendre son fils dans ses bras. Salim avait appeler, un appel Skype, pour voir son fils. Ca se voyait qu'il était ému, mais ne voulait rien laisser paraitre. On lui a envoyer des photos pour que les membres de sa famille puisse le voir. Malgré sa naissance illégitime, tout le monde était heureux de l'arrivée d'Abdul Karim.

Son bapteme s'est fait au Sénégal, chez la famille de Salim, vu que Binta n'avait pas vraiment de famille là-bas. Sa "famille" avait été mise au courant par simple mesure de politesse, mais ni leur avis, ni leur présence avait été demandée.

On est sorties de l'hopital peut etre le lendemain ou le surlendemain de l'accouchement. Binta avait repris des forces, et arriver à faire téter Abdul sans trop de peine. Je devais restée avec elle pendant au moins un mois avant de rentrer dans mon mini studio, que j'allais bientot abandonné d'ailleurs.

Je suis retournée chez moi un peu avant mon anniversaire, en mi-novembre. Je ne savais pas pourquoi, mais je n'avais nullement envie de le feter cette année là. Binta voulait que je passe chez elle pour qu'on se fasses une soirée fille, vu qu'elle s'ennuyer depuis que sa mere était partie, mais j'ai décliner l'offre. Je voulais restée chez moi, dans mon lit au chaud, avec pleins de cochonneries et un bon film. Tel était mon fetage d'anniversaire idéale.

Mais bien sur, ca ne s'est pas passé comme ca.
Vers 22 heures, j'ai entendue quelq'un sonner. J'ai direct flipper : qui pouvait se présenter à ma porte à une telle heure? Ca ne pouvait pas etre Binta, elle se déplacait rarement depuis son accouchement. Tata Lae était rentrée, Bana ne sortais plus apres 22 heures à cause de ses gosses, son mari encore moins.
J'avais la trouille moi, je vivait seule. Si c'était un serial killer, j'était cuite. C'était sur que je n'aurais pas su me défendre.
Du coup j'ai pris mon courage à deux mains, de toute facon je n'avais pas le choix. Pendant que je psychotais, la personne a sonné de nouveau. Ah, j'avais à faire à un tueur impatient.
Je me suis dirigé vers la cuisine, j'ai pris le plus gros couteau que j'ai put trouver, et je me suis positionnée juste devant la porte en criant : "C'est qui?"
"C'est moi."

J'ai direct reconnu sa voix. Mon coeur s'est mis à battre à un rythme éffrené, comme à chaque fois que je revoyais Ali apres un bon moment. Putain mais il faisais quoi chez moi à cette heure-ci? Et puis qui lui a donné mon addresse?
Apres un moment d'hésitation, je lui ai ouvert la porte.
Il se tenait là devant moi, toujours aussi beau, toujours avec autant de charme. Il avait un gros pull à capuche rouge, un jean, et des Air Force blanche. J'était au bout de ma vie tellement je le trouvais beau. J'était en short, pull + chaussettes, les cheveux en afro qui me tombaient sur les yeux. Je ressemblais à r, j'était pas prete à le recevoir non plus, il m'a prise au dépourvu.

Ali - Je peut entrer?
Moi - Ouais vas-y.
Il entre en m'éffleurant l'épaule, je fais comme si de rien n'était alors qu'à l'intérieur, c'est la troisième guerre mondiale.
Moi - Fais comme chez toi.
Ali - Merci.

Il s'installe sur mon sofa rouge, le seul d'ailleurs dans mon éspace plus que limité.

Moi - Tu veux boire quelque chose?
Ali - Non merci ca va.
Moi - Okay.
Je mets à coté de lui sur le sofa, en meme temps j'ai pas trop le choix.
Moi - Euh, tu fais quoi ici?
Ali - C'était juste pour te souhaiter joyeux anniversaire.
Moi - Ah...
Ali - Je sais pas, c'était sur un coup de tete, je ne pensais meme pas que tu serais là. D'ailleurs pourquoi t'es pas sortie feter ca?
Moi - J'en ai pas trop envie, je voulais restée à la maison.
Ali - Pourquoi?
Moi - Je sais pas, je suis pas d'humeur.
Ali - Hmm. J'esperes que je te déranges pas?
Moi - Nonon, t'inquietes je regardais juste un film.
Ali - Quoi comme film?
Moi - Just Wright.
Ali - Mdrr t'as dut le regarder 100 fois ce film.
Moi - Ouais je m'en lasse pas.
Ali - Moi je l'ai jamais vu.
Moi - Tu rigoles?
Ali - Mdrr bah non.
Moi - Mais tu vis dans quel monde? Bah vient, on va le regarder, je viens de commencer.

Chronique de Keyna • La découverte de soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant