- XXXII

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Apres cette scene un peu.. inexplicable, un silence s'était installé entre nous. On avait tellement de chose à se dire, tellement de sujet à aborder, qu'au final, on ne se disait absolument rien.
J'était recroquevillée sur moi-meme, sur son lit, pendant que lui était assis à mon opposé, à contempler je ne sais quoi. C'était une scene plus que minable.
Deux etres qui partageaient un amour qu'ils ne pouvaient pas vivre.
Mais là n'était pas le probleme. Une toute autre chose nous liait à présent : Cassandra Faye.
La fille de mon pere, ma demi-soeur, la cousine d'Ali. C'est une chose que j'essayais d'accepter, mais que j'avais du mal à faire. On peut dire que c'est la goutte qui faisais déborder le vase. Je n'avais pas besoin qu'autre chose s'ajoute à ma vie.
Vous oubliez peut etre que je suis venue vivre à New York pour me découvrir, pour me retrouver. Mon but était de me regénerer et de retrouver un goût à la vie. Ce goût là, cette joie de vivre, je l'avait retrouvée avec Ali. Et maintenant qu'on me l'enleves, je n'ai plus rien qui m'obliges à survivre.
Cette histoire a ajouter à mes angoisses personnelles. Peut etre que je ne viendrais jamais à terme avec ca, et peut etre que si. Je ne peut prédire le futur. Il est donc temps pour moi de m'y faire. Je sais que ce n'est pas la fin du monde. Je peut vivre avec une nouvelle personne s'ajoutant à ma famille. Je peut vivre en étant indépendente et en étant doté de courage. Je peut vivre sans Ali. C'est juste une vie que je n'aurais ni prédit, ni choisi.
Malgré tout ca, je voulais quand meme donner à Cassandra une chance. C'est pas de sa faute. Je ne veux pas que ma réaction sois biasée. Je vais m'informer sur elle, et faire l'effort de prendre contact avec elle et de prendre le temps de la connaître un minimum.
Mais pour le moment, je ne veux plus en parler, ni en entendre parler. Il me faut un peu de temps pour me remettre de mes émotions.

Ali et moi sommes restés dans ses positions pendant au moins une heure. On reflechissait, contemplait, analysait. Apres une bonne heure de reflexion, Ali s'est couché à coté de moi en m'attirant vers lui. Je me suis retournée en me lovant dans ses bras. Sa chaleur était sûrement l'une des seul chose qui m'apaiser.

Ali - Je sais que tu ne va pas bien, que toute cette histoire te bouleverse et mets plein de question dans ta tete. Je te connais tellement, je sais que tu as besoin de moi. Et je serais là, je te le promets. Je sais que ma mere ne veut pas que l'on garde contact mais je ne peut juste pas te laisser partir dans cet état sans etre persuadé que je te reverrais. Je ne pourrais pas fonctionner sans savoir si tu te porte bien. À la base, je devait etre ton guide, ton protecteur, mais tu n'a plus besoin de moi dans ce sens là. Laisse moi juste te protéger contre toi-meme.

Je gardais le silence, j'absorbait toute ses paroles. J'avais pas envie de parler, aujourd'hui je voulais profiter de lui.
Je lui caressais le dos, la taille, la tete, les cheveux, sans lui répondre. Il me laissait faire, les yeux fermaient.

Ali - Keyna, ne tente pas le diable.
Moi - Laisse toi aller, juste aujourd'hui. Demain si tu veux on retournera à la normale. On fera semblant de n'etre que de vulgaire connaissance. On fera semblant de n'avoir pas vecu des choses ensemble. Mais pour aujourd'hui, oublies un peu.

Il a fait une pause, puis a obtemperer. Il s'est carrément allongé en meme mettant sur lui. J'était à califourchon, ma tete dans son cou. Il sentait bon, comme d'habitude. Une odeur qui lui ai particuliere. Je ne saurais vous expliquer. Ali a son odeur à lui tout seul. Des fois je volais ses T-shirt tellement ils sentaient bons. Je lui demandais toujours le nom de son parfum mais il ne me disait jamais.
Tout ca me rendait nostalgique. Et dire que dans moins de 24h, je devais retourner à ma vie normale, c'est à dire ma vie sans Ali à mes cotés en permanence. C'est une vrai torture je vous dis. Apres presque 2 ans de rupture, je ne pouvais toujours pas le sortir de mon systeme. C'était pathetique.
Maintenant c'est lui qui me caressait le dos doucement. Je voulais retirer mes habits mais ce serait tenter le diable. J'était quand meme pas tres à l'aise avec mon jean/t-shirt.

Ali - Tu veux te changer?
J'hochais de la tete. Il s'est levé en me posant délicatement. Puis il a ouvert son armoire et a sorti un enorme T-shirt et un jogging tout aussi énorme. Parfait.
Je me suis changée à la va vite pour ensuite retourner me blottir dans ses bras. Je sentais son souffle, sa respiration irréguliere, son torse qui se soulevait puis se rebaissait. Des fois je sentais ses levres sur mes cheveux, et sur ma tempe. Il me caressait de partout, il savait que ca m'apasait. Il ne s'est pas relevé une seconde, et je sais que ca devait pas etre super comfortable de m'avoir sur lui aussi longtemps. Je savais qu'il faisait tout ca pour moi, pour me rassurer, et je lui en etait reconnaissante. Une grosse bouffée d'amour m'est survenue tout d'un coup. Je l'ai embrassé briévement, posant mes lévres sur les siennes pour moins d'une seconde. Un léger baiser, mais rempli d'amour.
Il a tout de suite compris ce que je lui disais. Il m'a resserré dans ses bras, son étreinte plus étroite.
J'ai fini par m'endormir dans ses bras. Dans la nuit, j'ai senti qu'il me deposait sur le lit avec toute la précaution du monde. Je n'ai rien fait parce que je savais qu'il n'était pas bien loin.
Tout ce que je savais, c'etait que le lendemain, je retournerais à la vie que je n'avais ni choisi, ni prédit.

Chronique de Keyna • La découverte de soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant